Séduis-moi

Chapitre 1 - Un bel inconnu

Petites informations avant de commencer ce roman :
Nous allons aborder certains sujet aux cours des chapitres qui peuvent être assez délicat selon votre sensibilité et votre âge. Je préfère que vous soyez informés avant de débuter cette nouvelle histoire, bien que mes anciens lecteurs pourront le confirmer, je n'écris pas du trash. Les sujets tels que le viol, la pédophilie et les violences conjugales, auront leur place dans ce roman dans le seul but de faire de la prévention et parce que je trouve qu'il est important d'en parler. Tout sera écrit dans le respect et sans entrer dans les détails dérangeants qui pourraient traumatiser ou heurter les lecteurs. Maintenant que tout ça est clarifié, bonne lecture !

Épuisée, j'observe les étoiles, elles semblent scintiller dans l'obscurité. La brise fraîche fait voltiger mes mèches rebelles que je n'ai pas réussi à faire tenir sur mon chignon. Il fait bien froid pour une nuit d'été... Alors que mon service est terminé, je profite du calme pour reposer mon esprit. Malheureusement, je ne peux pas rentrer tout de suite, Monsieur Guss doit me payer pour mes heures. Je dois avouer que ce mode de vie ne me convient pas, mais sans expérience, je n'ai réussi qu'à me dégotter ce job dans un café-théâtre. Si mes parents étaient au courant que je passe le plus clair de mon temps à servir des artistes et clients en tout genres, ils me brûlerai tout de suite sur le bûcher ! Le monde du spectacle est quelque chose qu'ils haïssent au plus au point. Selon ma mère, il n'y aurait que des coureurs de jupons et des sniffeur de cocaïne. Oui, en effet, ma mère est pleine de préjugés... Mon père lui, voulait que je devienne juge et que je fasse de grandes études comme ma jeune sœur. Alors savoir que je suis serveuse, serait une trop grande déception que je ne suis pas encore prête à voir sur son visage.

— Lynn, tu peux rentrer mon père est enfin dispo, lance Laurent à travers la porte entrouverte du café.

Je réarrange mon tablier, alias mon uniforme de travail et suis le brun sans faire de bruit afin de ne pas déranger les clients durant le spectacle de ce soir. Nous traversons les coulisses dédiées aux artistes pour rejoindre monsieur Guss dans son bureau. L'odeur du tabac froid me taquine les narines, je plisse le nez et toque à la porte. J'entends la voix grasse de mon employeur brayer que je peux entrer. J'échange un regard avec Laurent, ce dernier comme réponse hausse simplement les épaules. Monsieur Guss est souvent de mauvaise humeur. Il gère plusieurs café-théâtre dans la région et doit être sur tous les fronts afin que ces entreprises fonctionnent. Le café de Rottenwood est son dernier investissement et il faut avouer qu'il a un peu de mal à décoller. Cela fait plus deux mois que j'y travaille et nous peinons encore à remplir la salle.

Dans le bureau, je prends le temps d'observer la décoration sur la table tandis que monsieur Guss termine son appel. Une pile de flyers, sur le point de tomber à la renverse, jonche au pied d'une étagère déjà bien remplie elle aussi de papier en tous genres. Une échelle est posée contre le mur aux couleurs jaunâtres. En réalité, mise à part les affiches de spectacles collé sur les murs jaunes pisses, il n'y a pas réellement de décoration dans cette pièce. Mais je ne pense pas que cela dérange mon employeur qui n'y passe pas plus de deux jours par semaine. Laurent, qui commence à trouver le temps long, toussote afin de rappeler à son père que nous sommes présents. Ce dernier bafouille un au revoir au téléphone avant de raccrocher.

— Excusez-moi, je devais régler en urgence ce petit problème de dernière minute, explique monsieur Guss en m'adressant un large sourire. Lynn, je t'ai demandé de venir à mon bureau ce soir, pour faire un point avec toi. Déjà, combien je te dois ?

Normalement, nous avons un planning dans lequel chaque personne écrit ses heures de travail. Hélas, monsieur Guss est si flemmard, qu'il ne prend pas la peine d'y jeter un coup d'œil et préfère faire confiance à ses employés. Un choix plus que discutable quand on connaît le reste de l'équipe...