Chapitre 6 - Royan (Partie 2)

19 0 0
                                    

Si je m'y sentais si bien c'est parce que je me sentais si libre. À l'abri de tout. J'avais l'impression que le monde était paisible. J'avais tout pour être heureux. Et puis, si je me sentais mal, je n'avais qu'un seul remède, le bord de mer.

C'était mon remède miracle. M'asseoir au bord des rochers, fermer les yeux, et écouter en boucle le bruit des vagues accompagné d'une brise de vent. Tel était mon unique moyen pour apaiser toutes mes blessures.

Si il fallait vous décrire mon sentiment à ce moment précis, je vous dirais simplement que j'avais l'impression de m'envoler, de suivre le vent, et de ne jamais regarder derrière moi. Comme si le monde autour de moi n'existait plus.
Vous savez maintenant quel est mon coin de paradis.

Vous allez peut-être vous dire que je regrette aujourd'hui de ne plus être à la portée de la mer. Et je vous dirais que oui, je regrette aujourd'hui, de ne plus pouvoir m'asseoir comme avant à ce même endroit.
Je regrette de ne plus être à portée de la mer pour évacuer mes problèmes, pour m'envoler à nouveau et me dire que plus rien autour de moi n'existe à part le bonheur de ressentir la liberté.

Bien évidemment si je devais y retourner demain, ce sentiment de liberté serait différent. Vous comprendrez un peu plus tard dans mon histoire pourquoi. Une infime poignée de personnes peut déjà le supposer.

Avez-vous déjà ressenti au moins une fois cette envie de vouloir partir de chez soi pour évacuer toute votre tristesse ou votre colère ?
C'est ce sentiment d'arriver à un endroit où la paix vous semble être présente qui est si beau.

Il m'arrive parfois dans des cas particuliers d'enfiler ma paire d'écouteurs et me mettre des bruits de vagues dans les oreilles pour me rappeler à quel point la vie était si belle avant...

Ne regarde plus jamais... Derrière toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant