L'Eveil : Un voyage intérieur.

Liam

(Le chapitre 6 a étais modifier aujourd'hui "12/02/2024" si vous l'avais lut avant cette date, je vous conseille de relire. Ce sera mieux pour votre compréhension. Bisous bonne lecture <3)

Je suis perdue, complètement désorientée. Cracher du sang n'a finalement aucun lien avec le fait de raconter ce qui m'arrive. La connexion se perd entre mes pensées et mes paroles, comme si mon esprit et mon corps étaient en lutte constante.

***

Arrivant devant le portail de la maison de Liam, j'ai l'intention de le remercier d'être toujours là pour moi, de me suivre où que j'aille. J'ai sonné à plusieurs reprises, mais aucun signe de vie de sa part. Après la quatrième sonnerie, il ouvre enfin la porte. Nos regards se croisent, le sien empreint de confusion ou de choc, je ne sais pas vraiment. Pourquoi serait-il choqué alors que nous nous sommes vus il y a à peine une semaine ?

-Eny ? crie-t-il. Que fais-tu ici ? Tu ne m'as pas prévenu, quelque chose ne va pas ?

-Non, non, tout va bien, je crie à mon tour. Je venais juste te remercier !

-Me remercier pour quoi ? Je n'ai rien fait.

-Bah, tu sais, pour ce moment dans la fô... Ma voix se brise sous le poids de la douleur qui envahit soudainement tout mon être. Un étau invisible serre mon cœur, étouffant mes mots, et un poids insoutenable s'abat sur mes épaules, me projetant violemment vers le sol. Liam, alarmé par ma chute, accourt vers moi, son visage empreint d'une angoisse palpable.

-Eny !! Que t'arrive-t-il !? Son cri résonne dans l'air, mais pour moi, il semble lointain, étouffé par le tumulte de ma souffrance intérieure.

Je suis à terre, impuissante, mes genoux meurtris par les graviers acérés, mes yeux baignés de larmes rougeâtres qui reflètent la détresse de mon âme. Une quinte de toux me secoue violemment, comme si mon corps cherchait à expulser la douleur qui consume mes entrailles. 

Et puis, comme une sinistre ritournelle, du sang jaillit de ma bouche, s'échappant de mes lèvres comme une cascade carmin, annonciatrice d'une souffrance incommensurable.

Ça recommence, encore une fois.

Du sang.

Beaucoup de sang.

Chaque goutte qui s'échappe de moi semble emporter avec elle un fragment de mon être, laissant derrière elle un vide béant, une plaie ouverte dans mon âme déjà meurtrie.

-Je... Je ne comprends pas, murmure-je faiblement, ma voix tremblante.

Liam, paniqué, me porte et m'emmène jusqu'à son canapé. Le contact avec sa peau me procure une chaleur dans tout mon corps, réconfortante.

-Eny ! Tout va bien, Eny ? Reste avec moi, OK ! Je vais appeler les secours, tiens bon !

-N... nan,

Le dernier mot que je parviens à prononcer. Je n'ai aucune envie de retourner à l'hôpital. Cet endroit me rappelle les visites que je faisais à mon père quand il était encore vivant.

Je résiste, mes paupières luttant contre le poids croissant de la fatigue, mais la douleur qui martèle mon crâne devient insupportable. Chaque battement de mon cœur semble résonner dans ma tête comme un marteau sur une enclume, et chaque mouvement aggrave la sensation de naufrage dans un océan de souffrance. Pourtant, je m'accroche, déterminée à rester consciente malgré tout.

C'est alors que Liam, comme s'il avait lu mes pensées tourmentées sur mon visage, se précipite vers moi et m'enlace tendrement. Ses bras chauds et réconfortants m'entourent, apportant avec eux un soulagement inattendu. La tension qui emprisonnait chaque muscle de mon corps commence à se dissiper sous l'effet de son étreinte, comme si ses bras étaient des remèdes magiques contre la douleur et le désespoir.

Un soupir d'apaisement m'échappe involontairement, mes résistances s'évanouissant lentement. Les battements de mon cœur s'apaisent, synchronisant leur rythme au sien, et mes pensées turbulentes se calment enfin. Dans cet instant, je me sens en sécurité, enveloppée dans le réconfort chaleureux de Liam, et je réalise que je peux enfin me permettre de lâcher prise.Les dernières traces de ma lutte s'effacent alors que je me laisse aller contre lui, abandonnant l'idée de rester éveillée. Mes paupières se ferment doucement, comme des rideaux sur une scène troublée, et je me laisse emporter par le doux appel du sommeil, bercée par la présence rassurante de Liam.