enfermé dans un bocal de formol
je le regarde persister
mon père n’est pas de ces humains qui se décomposent
passé sous le carrelage de mes dix ans
incrusté sous la lumière des rideaux rouges de sa chambrepapa réside de partout où les bouteilles se sont cassées
comme le carreau à demi transparent de la porte de la cuisine
campé-e derrière je guette
j’observe les braises prendre consistance
mon père endormi sur le canapé
– immobilemon père flambe dans l’incendie
et je danserai autour
comme on tournoie au près des feu de joiema maison brûle d’elle même
alimenter sa propre fin ça je sais le faire
et elle aussi
peut être me l’a t-elle appris
un soir de mai
seul-e échoué-e sur son gravier
ma maison rugueuse s’autodétruit et moi avec
VOUS LISEZ
maison pyromane
Poetryla nuit dernière j'ai rêvé que ma maison brûlait et je n'ai même pas pleuré