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j’encartonne les morceaux de braises encore chaudes
j’attrappe les morceaux de terre séchée et de plafond parti sous les eaux
je regarde le trou dans le couloir le meuble parti en fumée
en fumée ou en camion je ne sais pas trop
mais ce dont je suis convaincu-e c’est qu’enfin j’ai la place nécessaire pour pleurer sur ma maison détruite

vide sans aucun gravat
juste la lumière
comme alice je pleure des torrents
juste assez pour stopper les flammes
arrêter le brasier
juste assez pour s’y confondre avec lenteur
se glisser sous les branchages carbonisés
construire une forêt sur le lino de ma cuisine et y mourir
mourir en paix enfin

maison pyromane Où les histoires vivent. Découvrez maintenant