iv

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je n’ai pas de maison mais ai-je déjà eu un endroit dans lequel habiter convenablement ?
je regarde les murs de flammes se dresser de partes et d’autres du couloir
grand
grand comme une chambre funéraire
je suis mort-e à demi sur le sol froid que le feu dévore et mange goulument
je regarde les murs tomber je regarde les gravats dégringoler contre mon échine
je suis une muraille de crasse et de suie
une tranchée de fumée
je suis dégueulasse et ça ma maison le sait bien
ma maison me rend immonde et ça je le sais bien
je l’ai appris avec le temps,
que si mon corps est poussiéreux,
c’est à cause des gravats qui tombent pendant la nuit –

tout détruire de mon corps et de sa souplesse

maison pyromane Où les histoires vivent. Découvrez maintenant