Chapitre III

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Cela faisait plusieurs jours que je remarquais que Wonka se rapprochait beaucoup de Noodle et je les trouvaient vraiment complices. Un soir, en passant devant la chambre de Wonka, j'ai pu les voir, par la porte légèrement entrebâillée, en pleine discussion sur je ne sais quoi. Noodle écrivait quelque chose sur un grand tableau noir. Que mijotaient-ils ? Je dois l'avouer, qu'à force de repasser tous les soirs devant sa porte et toujours avec Noodle, mon ventre se tordait. Il se pourrait que je ressente de la jalousie envers Noodle. Que m'arrivait t-il ? Pourquoi être jalouse de Noodle que je considère comme une sœur, comme ma famille, pour un jeune homme qui ne venait d'apparaître que maintenant ? Je ne voulais vraiment pas devenir comme ma mère. Il fallait que j'arrête d'y penser, car après tout, que pouvais-je y faire à part que de simplement le constater ?

Alors, comme une de ces fois, après les avoir vus, je retourne à ma chambre comme à mon habitude et ne peux m'empêcher de me taper la tête contre mon mur. Il fallait que je réagisse. À force d'être restée ici trop longtemps, je devenais vraiment un être détestable, mais j'envie Noodle d'être avec Wonka. Qu'a-elle de si intéressant à dire pour qu'il reste à l'écouter tous les soirs ? C'est vrai que je n'ai rien de spécial et qui voudrait de moi avec une mère comme Mrs. Scrubitt, mais j'ai pensé que nos discussions nous avait peut-être rapprochées. À moins que j'ai dis quelque chose de travers ou qu'il m'ait posé une question piège pour me tester.

Je me cogne le front contre mon mur humide et j'entends aussitôt après, le grincement de ma porte qui s'ouvre. Je me retourne rapidement, mon sang ne fait qu'un tour quand je vois la silhouette de Wonka. J'ai tellement honte, qu'est-ce qui me passais par la tête ? Et en plus, devant lui, pourquoi toujours lui ? Je relève mon visage couvert de honte et le vois s'appuyer contre l'encadrement de la porte, l'air un peu perdu.

- Excuse-moi, je fais du bruit ? dis-je.

- C'est vrai, on t'entend, mais je ne suis pas venu pour ça, dit-il en me regardant d'un air vraiment intrigué.

Alors, il m'entend depuis longtemps ! Si le toit pouvait se casser et me tomber dessus à ce moment précis, je crois que je n'aurais pas pu être la plus heureuse. Mais bien sûr, le toit ne tombe pas. Je me reprends tant bien que mal, essayant de garder la face.

- C'est drôle que tu sois là. Ça peut te paraître étrange, mais c'est une technique très spéciale pour se détendre. Tu vois, avec les murs humides et froids, c'est assez agréable, dis-je, puis ricane un peu bêtement pour détendre l'atmosphère.

- C'est vrai ? C'est assez intéressant, je trouve. Je n'en avais jamais entendu parler. Alors, est-ce que ça marche ?

- Oh, oui, très bien. Tu vois, là, je suis très calme, c'est grâce au mur et à la technique. Pourquoi es-tu là, sinon ?

- Ah oui, c'est vrai, j'étais venu pour te demander de descendre, car figure-toi, j'ai eu une idée pour sortir d'ici.

- Ho merveilleux, je descends tout de suite.

La porte se referme sur lui. Je me retourne contre le mur et lance un grand coup de pied. Rien ne pouvait être pire. Je me retourne, prête à descendre, et je vois la porte ouverte sur Willy Wonka qui me regarde fixement, moi puis le mur.

- Ça ne te fait pas mal ? dit-il

- Non, pas du tout. On descend ?

Je le vois ramasser sa canne, qui se trouve sur le sol. Il avait dû l'oublier puis était revenu. En définitive, ma vie est la pire et la plus tragique.

Je suis donc Wonka à quelques mètres de distance jusqu'à la grande salle de blanchisserie. Quand j'arrive, je suis sous le choc. Il y a devant moi toute une installation qui lave et trempe les linges dans des cuves sans l'aide d'humains, reliée au chien de Bleacher qui court, actionnant ainsi toute l'installation. Wonka se met en face, tout le monde est là : Lottie, Noodle, Abacus, Larry et Piper. Il se met ainsi à expliquer son plan génial qui repose sur le fait que le chien court apprêt un tissu du pantalon de Wonka, nous permettant de ne plus faire les tâches ménagères. Il suffirait de convaincre Mrs. Scrubitt que Bleacher vient d'une famille de noble et les faire tomber amoureux. Ainsi, ils seront tous deux occupés et ne remarqueront aucune absence. Ce plan était ingénieux et merveilleux, et tout en regardant Wonka souriant comme s'il était le roi du monde, je réalise à quel point le plan était sournois, voire cruel sur les bords. Mais après tout, est-ce mal de vendre du rêve à ma mère et d'aider Bleacher dans un sens ? Je trouve que c'était un bon compromis.

Wonka 2023 - Un amour chocolatéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant