La Louve non désirée

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Ses longues jambes faisaient de grands et puissants pas, essayant de nous amener à destination le plus rapidement possible. Ses longs doigts étaient entrelacés avec les miens, m'entraînant doucement avec lui. Ses mains avalaient pratiquement les miennes, semblaient grandes et puissantes, mais doucement alors qu'elles tenaient les miennes. Alpha m'a gardé près de lui, ses yeux scrutant toutes les directions, à la recherche de toute menace que nous pourrions rencontrer.

Finalement, j'ai reconnu le chemin familier qui menait à sa maison. Son parfum persistait le plus fort à l'extérieur de sa maison, permettant à tout le monde de savoir à qui appartenait la maison, l'odeur marquant son territoire. Il m'a poussé à entrer d'abord, puis a fermé la porte derrière nous. Cette fois c'etait different. Il a doucement relâché ma main et verrouillé la porte, puis a commencé à se déplacer rapidement dans sa grande maison, verrouillant chaque porte et fenêtre. Je le suis silencieusement derrière lui. Pour l'aider, j'ai fermé une fenêtre ouverte mais il m'a arrêté.

"Tu es blessé." Il grogna, fermant la fenêtre puis la verrouillant. "Je ne veux pas que tu l'irrites et que tu aggraves les choses."

Lorsqu'il fut satisfait de verrouiller toutes les portes, il reprit la main et me conduisit à l'étage. J'ai sursauté lorsqu'un autre hurlement fort a perturbé la nuit, me faisant perdre pied et presque tomber. Alpha m'a rattrapé à temps et m'a soulevé, me tenant contre sa poitrine. En parcourant le couloir, il poussa la porte de sa chambre. Son parfum de pin et de cèdre aspergeait tout la pièce. J'ai remarqué que son lit était en désordre et défait. Une couverture était à mi-chemin sur le sol et un oreiller était parallèle au lit, presque comme s'il était allongé dessus.

Alpha nous a conduits vers une porte fermée, dans laquelle je n'étais jamais entrée. La salle de bain était immense, beaucoup plus grande que ma chambre d'enfance. Il y avait une immense baignoire et une douche à l'italienne géante. Toute la pièce est méticuleusement propre. Rien ne bordait les lavabos, aucun shampoing ni corps n'était dans la baignoire ou la douche. La pièce entière était impeccable.

Alpha s'avança et tourna les boutons, l'eau commença à remplir la baignoire. Abaissant sa main, il boucha le drain pour que l'eau ne s'écoule pas. Il se releva et commença à ouvrir des tiroirs et des armoires au hasard, en sortant des serviettes, un gant de toilette, des bouteilles, une brosse à dents et du dentifrice.

"Je reviens tout de suite." Il m'a dit puis il est sorti de la pièce. Le miroir commença à s'embuer à cause de la chaleur du bain. En le regardant, je pouvais voir une version trouble de moi-même. Ses cheveux étaient gras et emmêlés. Sa peau était recouverte d'une couche de saleté et sinistre. Du sang cramoisi tachait ses vêtements et avait séché sur son bras et sa main. Mes cheveux étaient devenus si longs, mes traits beaucoup plus nets et plus fins que la dernière fois que je m'étais vue il y a des années. Puis je suis passé à mes yeux, la seule chose que je souhaitais et qui me reliait à mon père, la seule chose que nous aurions jamais eu en commun. Alors que les siens étaient remplis de colère et de rage, les miens étaient remplis de peur, des larmes s'échappant d'eux et coulant sur mes joues. Je souhaitais être quelque chose qu'il n'était pas, être gentil comme les gens disaient que ma mère l'était, vivre dans sa mémoire.

Alpha revint dans la pièce. Il tenait une chemise et un boxer, visiblement le sien car ça sentait son odeur. Dans la pile de vêtements, au-dessus, se trouvait une paire de sous-vêtements pour femmes. Remarquant mon regard, il posa les vêtements sur le comptoir et déplaça son poids d'un pied sur l'autre.

"Blaire m'a dit ta taille car elle t'avait déjà donné des vêtements." Une teinte rose ornait ses joues. « Je-euh, je t'ai acheté tes propres vêtements, donc tu n'auras plus à utiliser les siens.