La Louve non désirée

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Un sentiment de perte et de tristesse m’envahit. Une cravate, un lien spécial que seule une meute partage, avait été arrachée avec force, laissant un espace vide. Avant même de franchir la frontière qui m'accueillait de nouveau sur mon territoire, j'entendais les hurlements lugubres. Ils chantaient une belle mais triste chanson de mort et de désespoir, une harmonie horrible.

La colère m'a consumé lorsque j'ai découvert qui nous avions perdu, l'âme dans laquelle je ne pouvais pas retrouver parmi tous ceux qui étaient liés à moi. C'était Maybell. Une âme jeune et insouciante avec un large sourire et une personnalité brillante. Elle était la fille d'un guerrier de haut rang. Son père n'était pas du genre à sourire ou à rire, mais il semblait toujours faire l'un des deux quand elle était là. Elle était spéciale, tout comme tous les membres de ma meute. Elle occupait une place spéciale dans mon cœur et je ferai en sorte qu’elle ne soit jamais oubliée.

M'asseyant sur mes hanches, j'ai commencé à faire une sérénade au soleil, avec le reste de ma meute. J'ai poussé des hurlements gutturaux, les laissant venir du plus profond de moi et décrivant exactement ce que je ressentais. Une réponse de ma meute suivit rapidement, un hurlement après l'autre, se joignant à nouveau à la chanson. La première voix à me répondre était en train de mémoriser, quelque chose qui m'a captivé presque instantanément. Ma Luna, ma compagne, exprimait ses propres opinions, ses propres émotions à ce sujet, maudissant l'homme qui avait pris quelque chose d'aussi innocent.

Nous nous sommes assis là et avons chanté notre chanson, honorant la jeune fille et prié la Déesse de la Lune pour que Maybell puisse passer en toute sécurité dans l'au-delà. Cela a finalement pris fin, les membres de la meute ont finalement dû reprendre leur travail et leurs routines quotidiennes. Les plans pour l'enterrement sont déjà en cours d'élaboration.

En collant mon nez au sol, j'ai rempli l'odeur métallique du sang, me conduisant à ce spectacle horrible. Il semblait que le sol autour de ma meute absorbait son essence de mort, laissant son parfum persister partout où vous alliez. Quand je me suis approché, je me suis déplacé et j'ai enfilé les vêtements qui étaient dans mon sac. Les parents de Maybell se tenaient l'un à l'autre, sanglotant à cause de la perte de leur plus jeune enfant, leur unique fille. La mère sanglotait dans le cou du père, regardant ailleurs que leur fille. Il avait l'air impassible mais des larmes silencieuses coulaient également sur son visage.

Malia se tenait au-dessus du corps de la jeune fille mais son regard était concentré sur le rouge à lèvres désormais mort, tout comme Maybell. Sa fourrure est recouverte de sang frais, brillant sous le soleil aveuglant. Sa position était protectrice, se tenant au-dessus de Maybell désormais sans vie, comme si elle était sa propre fille. Ses instincts de Luna se manifestaient, voulant protéger les autres membres de la meute et surveillant chaque enfant comme s'il s'agissait du sien, devenant ainsi une figure de Mayberry pour tout le monde.

"Malia." J'ai parlé doucement pour ne pas la surprendre et pour lui faire savoir que j'étais là. "Tu dois t'éloigner d'elle." Elle a grogné en me menaçant et m'a claqué la main lorsque j'ai essayé de poser une main rassurante sur sa tête.

"Malia." J'ai répété. "Je suis désolé mais elle est partie. Ecoute." J'ai parlé avec un ton égal et calme. "Ses parents sont là et ont besoin de la voir. Ils ont besoin d'être seuls pour lui dire au revoir." Elle jeta finalement un coup d'œil au corps qui gisait sous elle et grimaça. J'ai regardé ses épaules s'affaisser et elle a quitté sa position, tournant la tête pour me regarder. La bagarre sur sa gauche et elle se dirigea vers l'endroit où se trouvaient ses parents.

"Merci." Dit la maman entre deux sanglots. "Merci d'avoir essayé de l'aider." Enfin satisfaite, Malia se retourna et me regarda en inclinant la tête comme si elle me demandait où aller.