Point de vue ? :
Je tentais de retrouver mon calme, luttant contre l'ouragan d'émotions qui tourbillonnait en moi. Inspirant profondément, je tentai de calmer les tremblements de mes mains agitées, alors que les larmes continuaient de couler, insouciantes. Les souvenirs douloureux s'engouffraient en moi, comme une marée tumultueuse, ramenant à la surface les moments où ils m'avaient déchirée, où ils avaient démoli ma fierté en déchirant ma précieuse tenue de scène, la transformant en un vulgaire "chiffon", comme l'avait si élégamment qualifié ma nourrice.
Ce jour-là était crucial, un moment charnière où je devais me présenter devant les maîtres, aspirant à être choisie comme disciple. Mais dans ce monde rigide, même un simple Orange semblait hors de portée pour moi, alors que dans la famille Lu, personne n'a eu un maître au rang inférieur au rang Noir. Les rangs sont établis selon la force des maîtres, et du coup, de la qualité de leurs enseignements :
- Les Blancs, les plus faibles, destinés aux rudiments, relégués à une éducation médiocre, exclus de la société.
-Les Jaunes, d'un niveau bas, ayant des connaissances moyennes, il ne sont ni exclus ni inclus dans la société.
- Les Oranges, d'un niveau moyen, étudiant la stratégie, les arts martiaux, possédant des compétences intermédiaires, leur place dans la société est acquise.
- Les Noirs, maîtres de leur art, détenant des compétences avancées, reconnus par l'empereur.
- Les Bronzes, experts en leur domaine, possédant des compétences épiques et jouissant du même respect qu'on doit à l'empereur.
-Les Argents, des légendes dans leurs domaines, il n'y en a que quelques-uns dans l'empire. Même l'empereur doit baisser les yeux devant eux.
Et... Les dorés... Les plus puissants d'entre tous, toutes les personnes qui ont été sont leurs ailes ont réussi leurs élévation vers le monde supérieur... De ce jour, il n'y en un qu'un seul de vivant, et j'ai surpris une conversation entre des servantes, il serait présent aujourd'hui. Depuis derrière la scène, je voyais sa cabine : elle était richement décorée. Contrairement à moi...
Je m'apprêtais à fouler la scène quand ma cinquième sœur me bouscula, m'assénant une insulte cruelle. Baissant les yeux, je persistai malgré tout.
Observant ma sœur exhiber ses pouvoirs, ses compétences martiales, ma détermination vacilla. Elle était si belle, si puissante, tandis que je me sentais grosse, laide et faible... Pourtant, je suis l'aînée des filles du ministre Lu, mais elle, la cinquième, semblait surpasser mes efforts foisonnants avec une facilité consternante ...
Lorsqu'elle reçut moult propositions, choisissant un maître Bronze avec dédain à mon égard, je frémis. Cependant, je m'avançai, déterminée, face aux maîtres, certains m'affichant du dégoût, d'autres m'ignorant superbement. Un regard furtif en direction du maître d'Or, puis soudain, un disciple Noir me railla, brisant le peu de confiance qu'il me restait :
« Alors, tu te décides ou bien tu attends une invitation ? ».
Rougissant de honte, je murmurai des excuses, me mettant au travail sans impressionner personne. Puis, une voix émergea de la tribune principale : celle du maître d'Or. J'en restai bouche bée. Il me proposait de le rejoindre, moi, la honte de la famille Lu, la ratée du continent. Il pensait que je refuserais. Mais submergée par l'émotion, je fondis en larmes, mes jambes flanchèrent. Il s'approcha alors, me demandant si j'acceptais son offre. Incapable de retenir ma joie, je me jetai dans ses bras, murmurant un flot de "oui" avant de m'évanouir.
Point de vue de Xianhua (signifiant "Fleur Céleste", évoquant la beauté céleste) :
Je me morfondais dans cet événement interminable où il était question de choisir un disciple. Dissimulé sous ma cape, mon masque et un maquillage soigné pour paraître homme, je luttais contre l'ennui abyssal. Une fille arrogante et ennuyeuse défila devant moi, m'arrachant un soupir d'ennui, tandis qu'un artiste martial Noir à ma droite m'interpella :
« Maître doré, comment vous portez-vous ? »
Un Maître de Bronze ajouta :
« J'espère que cette soirée ne vous ennuie pas ? »
Je répondis avec une lassitude palpable :
« Si seulement elle pouvait être plus courte, je m'ennuie à mourir. »
Consternation générale.
Un maître Bronze intervint pour la choisir, et enfin, cette fille orgueilleuse quitta la scène.
Puis vint le tour d'Anna Lu, première fille du ministre Lu, un maître Argent. Elle entra avec une détermination farouche, me lançant un bref regard avant d'être réprimandée par un disciple Noir. Mes sourcils se froncèrent d'indignation : comment osaient-ils ?
Et le ministre Lu ? Il restait impassible. Mais observant Anna au milieu de cette foule impitoyable, elle me rappelait moi-même dans le passé...
Une idée germa alors dans mon esprit : je ferais d'elle ma disciple. Me levant, je lui proposai, la laissant bouche bée avant qu'elle ne fondît en larmes, s'effondrant à mes pieds. M'approchant d'elle avec inquiétude, je réitérai ma proposition, qu'elle accepta avant de s'évanouir dans mes bras. La prenant délicatement, je l'emmenai vers ma demeure.
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D'assassin à enfant chérie
FantasiAprès avoir été la redoutable Aïsha, déesse de la vie et de la mort, maître des poisons et des antidotes, considérée comme la meilleure assassin de tous les temps, je me suis retrouvée réincarnée dans le corps fragile d'une fillette de six ans. Dans...