Prologue

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A tous ceux qui se sont toujours sentis incompris... 




La tristesse solitaire   m'a meurtri comme l'ombre du mal

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La tristesse solitaire   m'a meurtri comme l'ombre du mal. Le coeur empoisonné et les larmes aux   yeux, j'essaye d'avancer malgré le vent. J'avance à contre-sens, dans   une véritable course contre la montre.

Les   coups s'abattent sur moi, comme les affamés sur la nourriture, comme  la  misère sur le monde. La vie n'est pour moi qu'un calvaire éternel.  Un  long et sanglant calvaire. J'aurais même préféré que l'on me demande  de  déplacer chaque grain de sable du Sahara un par un, pendant de  longues  années, plutôt que d'être l'esclave de la Lune.

Guidé  par ma seule solitude, ayant perdu chacune des personnes qui comptaient  pour moi, je suis là, vivant  sans aucune raison. J'erre dans la misère  cherchant la lumière...

Si   la mort m'emportait, son souvenir à elle subsisterait-il ? Je n'ai que   pour compagnes son visage qui défile dans mon esprit et mon  inconsolable  peine.

Lorsque l'on prend en otage un bonheur, lorsque l'on brise un mirage, que l'on vole une enfance, quelle est la sentence  ?

La  prison  n'a pas suffit, démoli de l'intérieur, on me brise aussi de  l'extérieur. Mon corps est zébré de rouge et de bleu, en contraste  profond avec la pâleur de ma peau. Rien ne pourra jamais assez me châtier, je meurs de nostalgie pour des choses que je n'ai jamais vécu.

Je me meurs, alors qu'elle devient un spectre vivant sur ma rétine.

Tombé   dans un trou noir, qui pourrait me sortir de là, si ce n'est l'ange de   la mort ? Lui seul pourra me délivrer, sur l'ordre de mon seigneur.

Et,   sur mon lit de mort... Lorsque les coups m'auront achevé, coups que   l'esclave que je suis aura mérité, mes murmures l'atteindront-ils ? A   elle , dont le charme est plus beau que l'éternité qui nous attend après   la mort ?

As-tu  conscience que chaque fois je pense à toi ? As-tu conscience que chaque  soir tu occupes mon esprit, devenant la cause de mes éternelles  insomnies ? J'ai avec toi ta présence, même lorsque tu es loin. En  réalité, tu es toujours loin, tu es inaccessible, tu es mon plus beau  cauchemar que je ne peux plus voir... Parce que tu me maintiens  éveillé.

































" On dit que la  patience est une vertu, alors j'attends, dans le secret   pour ne pas  dire dans le noir. J'attends que tu sortes de mon esprit,   que tu  quittes mes pensées. Je cherche à tourner les pages d'un livre   qui n'a  pas de fin, je cherche où est le dénouement. Mais ce dernier est    simplement la mort. Un jour, nos âmes seront jetées aux anges pour    exister, et alors viendra le paradis.

Et    quand je pense à ce lieu, je réalise que tu y seras uni avec un  autre.  Alors mon coeur se serre en étau, et je nie cette vérité. Je nie   le  fait que le destin soit tracé, qu'à un autre tu sois destiné. Je   ne  vois que toi, alors qu'en moi tu vois le néant. Alors j'attends    patiemment que l'ange de la mort m'emporte, dans mon étouffante solitude    comblée de ta pensée. "

LE CHARME DE LA SOLITUDE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant