١{ Homme détruit }

555 54 156
                                    


[ Mon centrer et aligner à gauche ne marchent pas ]





( j'ai dead la cover y'a quoi ? )

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

( j'ai dead la cover y'a quoi ? )




S O F I A N E          B E N             S A L A H

Les barreaux de métal semblaient être une barrière infranchissable entre moi et le monde extérieur. Les murs gris m'enfermaient. Des murs gris anthracites, des murs reflétant mon malheur. Des murs dépitant qui me faisaient ressentir tout mon mal. Ils avaient pourtant plus souffert que moi, rayés de toute part, par les prisonniers précédents, devenus fous à cause de cette prison.

Adossé à l'un d'eux, j'écoutais le bruit de l'océan taper contre l'édifice. Un édifice de regrets, de malheur et d'injustice. L'édifice de ma destinée.

Je repensais à tout, dans la plus profonde des concentrations. Je voyais ma vie défiler par éclats, et je refaisais le monde avec des si.

Je revoyais le seul visage d'une femme. Le même à chaque fois, qui se tordait en celui de ma mère, puis celui de ma soeur, pour revenir à sa forme originelle. Le visage de celle à qui je devais tout. Le visage de ma tragédie, de la responsable de ce que je vivais maintenant.

C'était la soirée à laquelle je l'avais rencontré que je revivais pleinement ces derniers jours. Ce souvenir ne me quittait pas...

FLASH BACK

Les lumières s'éteignirent d'un coup. Elles se rallumèrent, quelques seconde plus tard, au fond de la salle, laissant apparaître une grande femme, vêtue d'un robe orientale jaune-orangée, brodée de fil d'or, comme celles que l'on porte lors des mariages, majestueuses.

Yasmine, à côté de moi, avait relevé le regard, intriguée, et fixait cette femme, dont l'apparition était des plus mystérieuses. Yasmine ne s'était jamais intéressée à la beauté, et voilà que je voyais au fond de ses prunelles, une lueur d'admiration pour le physique de cette femme à l'aura imprenable.

La traîne de la robe, longue, glissait au rythme de ses pas, volant à la même cadence que ses cheveux d'auburn et de miel, mis en valeur par sa robe. Elle portait un grand chapeau, jaune et orange lui aussi, qui ne gâchait en rien la magnificence de sa tenue, ne laissant apparaître que le bout de son nez légèrement courbé, séduisant, se mariant parfaitement avec ses lèvres roses comme des amaryllis, pulpeuses.

Moi, à côté de ma sœur, collé à elle depuis le début de la soirée, je la regardais aussi. Elle marchait droitement, la tête haute, d'un pas élégant. Qui était-elle et d'où venait-elle ? Je n'en savait rien, et même si j'avais envie d'avoir réponse à ces questions, je me forçais à détourner le regard? Qu'est-ce qu'une telle femme, au centre de l'attention, allait-elle m'apporter, à moi? N'avait-elle pas déjà quelqu'un ? Moi j'étais discret, simple, elle majestueuse, imposante. Elle n'était certainement pas pour moi.

LE CHARME DE LA SOLITUDE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant