La dolce mafia

Chapitre 2

13 avril 2026, Paris

Ornella

Je me réveillai en sursaut et éteignais mon réveil. Je venais de faire le même cauchemar.
Plus d'une semaine s'était écoulée depuis que j'étais rentrée à la maison.
J'étais restée quinze jours à l'hôpital depuis ma chute, j'avais eu une petite commotion cérébrale.

Et depuis, c'était toujours la même chose. Je me réveillai en sueur, mon cœur battant à tout rompre, mes membres crispés sur eux même, mais je ne pouvais rien faire sauf essayer de calmer ma respiration.

Ma mère n'étant pas là, il fallait que je me débrouille sans l'aide de personne.

Enfin, mon père partait souvent en voyage d'affaire quand j'étais petite, ainsi, j'ai su être autonome assez tôt, leur absence ne me dérangeait plus.
Oui mais parler de tes parents t'affecte beaucoup plus que tu le prétend...
La ferme.

J'allais prendre une douche et me changer, tandis que mon réveil continuai de sonner.
Il me faut vraiment un nouveau réveil bordel, je l'ai éteint tout à l'heure ! Et cette sonnerie hante mes jours et mes nuits.

De retour dans ma chambre après avoir pris une bonne douche brûlante, je décidai de m'habiller et optai pour un jean taille basse bleu foncé ainsi qu'un sweet blanc et vert émeraude, avec de longue manche ornée de petit diamant, celui ci me faisais un léger décolleté, mais je le remontais assez pour ne rien laisser paraître. Ça pourrai être, je cite, "trop vulgaire", et ne voulant pas me faire remarquer encore plus, je préférait le laisser comme je le mettais d'habitude.

C'était mon sweet préféré...
Et le sien aussi.
C'était celui qu'il m'avait acheter à son retour d'Italie. Le dernier qu'il avait pu m'offrir...
Ta gueule.

J'effaçai douloureusement quelques perles de larmes qui dévalaient déjà mon visage, et souris devant mon miroir. Je pleure beaucoup trop souvent alors que tout va bien.
Tout va bien...

Je décidais de lisser mes cheveux au lieu de faire ma routine habituelle, manque de temps. 

Je sortai de ma maison, sautillant sur les pierres au milieu du petit jardin japonais que mon père avait fait construire.
Il était fan du Japon, et il m'avait transmis cette passion. Depuis petite, mon univers était lié à deux pays, l'Italie, mon pays natal et le Japon, ce pays si passionnant, j'adorais sa culture. J'avais toujours rêvé d'y aller...
Les rêves sont fait pour se réaliser, crois en tes rêves Ornella...
Oui, enfin maman est toujours aussi brutale et papa n'est toujours pas avec nous...
Boucle là bordel.

Je relevai la tête et m'aperçut assez vite que j'étais arrivée à l'arrêt de bus, pendant que "my future" de Billie Eilish se jouait dans mon casque. Dieu que j'aimais cette chanteuse !

Je réarrangeai mes cheveux et montai dans le bus avant qu'il ne parte sans moi.
Pas question de rater un cours encore une fois.
Mais j'ai pas envie d'y retourner...
T'es obligé.

Je devais regarder la réalité en face, même si j'avais le moins du monde envie de retourner au lycée, ma mère, -même absente, me tuerai si je loupai encore un cours.
Elle croit que je veux rester à la maison pour glander...Si elle voyait mon quotidien, est-ce qu'elle ferai quelque chose pour me défendre ?
Bien sûr que non, tu la connais, arrête de te faire des films.

Merde.

Après 20 bonnes minutes, j'aperçus que le lycée grandissait de plus en plus, signe que nous n'allions pas tarder à arriver.