Les larmes de NEELAM

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Sans perdre un instant, Neelam tend l'oreille et se concentre pleinement sur la discussion, captant chaque mot avec une attention soutenue.

Lila s'approche du chevet de Mohamed, observant son expression soucieuse.

Lila: « Mohamed, ça va? Tu as l'air soucieux. »

Mohamed, alors qu'il arrange son oreiller d'un geste machinal: « Oh, tout va bien, Lila. Loué soit Dieu. Mais, tu sais, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour Neelam. Chaque jour, je me dis que tout ce qui arrive à cette petite est entièrement de ma faute. »

Lila pose une main réconfortante sur l'épaule de Mohamed: « Arrête de te tourmenter, Mohamed. Neelam est en bonne santé, c'est tout ce qui compte. »

Mohamed soupire, regardant fixement un point au loin: « Je sais, mais j'espère simplement qu'elle ne m'en veut pas d'avoir gâché sa vie. Et puis, j'ai peur de mourir et de la laisser seule, livrée à elle-même. »

Les yeux de Lila se remplissent de compassion: « Mohamed, tu dois arrêter de penser de cette façon. Neelam t'aime et elle sait que tu ferais tout pour son bien-être. Je ne veux pas te voir dans cet état. Tout ira bien, je te le promets. »

Mohamed, soulagé par les paroles de Lila: « Merci, Lila. Je sais que je me fais des idées, mais c'est plus fort que moi tu le sais bien.

Lila sourit doucement: « Je suis là pour toi, Mohamed. Nous sommes là pour traverser toutes les épreuves ensemble. Ne t'inquiète pas, nous surmonterons tout ça. »

Le cœur lourd d'appréhension, Neelam fait pivoter la poignée de la porte avec précaution, laissant échapper un léger grincement qui rompt le silence de la pièce. Lorsqu'elle franchit le seuil, ses yeux se posent aussitôt sur la scène qui s'offre à elle : son père, allongé sur le lit, semblant paisible malgré la lueur d'inquiétude dans ses yeux, et Lila, assise à ses côtés, sa main doucement posée sur celle de Mohamed.

Un instant suspendu dans le temps, où Neelam prend conscience du poids de la situation, de la fragilité de l'instant présent. Chaque détail de la pièce semble se graver dans sa mémoire : la lumière tamisée qui baigne la chambre, le léger frémissement des rideaux dans la brise, et le souffle régulier de son père.

Puis, comme si le bruit de la porte avait rompu un charme, Lila sursaute légèrement à l'entrée de Neelam. Son geste rapide trahit une certaine nervosité alors qu'elle retire sa main de celle de Mohamed, comme prise sur le fait.

Neelam, gênée par la scène qu'elle vient de perturber, s'excuse auprès de son père et de sa belle-mère.

Neelam : « Je suis désolée, je ne voulais pas vous interrompre. Je repasserai plus tard si vous avez besoin de tranquillité. »

Son père lui adresse un faible sourire rassurant, tentant de dissiper sa gêne: « Ne t'inquiète pas, ma chérie. Tu ne dérange personne, tu le sais bien. Alors dis moi, que me vaut l'honneur de ta visite?»

Malgré l'accueil chaleureux de son père, Neelam se sent toujours mal à l'aise d'avoir interrompu un moment aussi intime.

Neelam: « Je voulais m'assurer que tout allait bien et que tu ne manque de rien papa. Oh, et j'oubliais, tu as prévu de faire quelques choses aujourd'hui ? »

Mohamed: « Non pas que je sache, pourquoi? »

Neelam réagit en acquiesçant avec un sourire léger. Reconnaissant, son père l'assure qu'elle peut profiter de sa journée sans se soucier de quoi que ce soit.