Again you

16. ODA

Nda: j'ai pris beaucoup de temps à l'écrire, j'espère qu'il vous plaira.

Pdv Kyle

Nda: Mettez la musique Swim eyes on you, promis je vous laisse lire maintenant

Je pose mes bras sur la rambarde du balcon et attends patiemment qu'elle dise quelque chose. Je ne suis pas sûre qu'elle me répondra mais au moins j'aurais essayé. Je ne comprends pas pourquoi elle me déteste, je ne sais pas ce qu'elle pense et ça c'est frustrant.

Lorsque je suis rentré dans la chambre elle était seule dans ce grand lit. Je venais de finir de courir et j'étais à bout de souffle alors je mettais posé par terre contre son lit. J'ai entendu qu'elle bougeait beaucoup, criant mon nom.

Pourquoi elle criait mon nom ?

Qu'est ce que je lui ai fais ?

Je tourne la tête vers elle, elle ne me regarde pas. Perdu dans les souvenirs, voyant les images d'un passé qu'elle remonte. Elle a l'air si fragile à ce moment précis où ses iris plongent dans les miens. Le temps est comme arrêté. Je n'ose même plus cligner des yeux par peur qu'elle détourne le regard. Il est envoûtant.

Elle est envoûtante.

Elle rompt le contact de nos yeux. Puis ça va vite et c'est subtile mais je le vois qu'elle lutte contre elle même car elle fait une crise d'angoisse. Plus les journées passent à ses côtés plus j'ai l'impression qu'elle en fait de plus en plus.

- Regarde moi.

Elle refuse de tourner la tête quand je l'y insiste en mettant mon doigt sous son menton. Elle déteste mon touché. C'est un fait que j'ai remarqué, cette petit grimace qu'elle fait, qu'elle tente tant bien que mal de cacher. Parce qu'elle ne m'aime pas ou qu'elle n'aime pas le contact en général. Elle n'a pas réussi à cacher cette grimace quand Juan l'a prit en posant sa main sur son dos. Sa respiration s'accélère comme tout à l'heure et je devine qu'elle va avoir du mal toute seule à passer cette crise. Alors j'essaye de lui parler espérant qu'elle m'écoute, qu'elle se focalise sur ma voix.

- Guardami mia speranza, posso aiutarti.

Elle tourne la tête vers moi mais ferme les yeux. Elle se raccroche à la rambarde pour ne pas tomber sous la pression de son cur. Je m'approche d'un pas et lui prends la main. Je refais comme la dernière fois, une de ses main sur mon torse, près de mon cur. Pour qu'elle ressente les bâtiments de celui-ci. Pour qu'elle se contrôle avant de contrôler le monde. Mais je n'ose pas prendre son visage avec mon autre main car elle m'a déjà rejeté une fois.

Regarde moi...

Les yeux posés sur elle j'attends de voir son visage redevenir paisible. Sa respiration est trop rapide. Elle ouvre les yeux lorsque sa crise est passée, j'ai presque l'impression qu'elle peut lire à travers moi. A travers mon âme. Ses yeux ont des touches de vert, ils ne sont pas que marrons.

C'est jolie.

Sur son front des gouttes de transpiration coulent alors je déplace une de ses mèches de cheveux derrière son oreille et avec la manche de mon pull j'estompe son front. Je caresse sa joue puis je dessine le contour de sa mâchoire avec mon index. Son corps frisonne.

- Athéna ?

- Tu es trop près...

Je n'entends pas ce qu'elle dit car elle chuchotte presque comme si elle se parlait à elle même. Mais je comprends quand elle retire sa main au bout de quelques secondes. Elle prend le contrôle de mon esprit et le torture de son regard. J'observe chaque parcelles de peau de son visage. Essayant de le mémoriser au mieux que je peux. Mais je le connais déjà beaucoup trop son visage. Car je la regarde chaque jour depuis que je suis à ses côtés et ce souvenir revient inlassablement. J'attendais derrière mon père attendant que quelqu'un ouvre la porte. Et lorsque celle ci s'ouvre je croise son regard perçant. Je vois Athéna qui recule pour laisser passer son père. Je me rappelle que de ça.