3. Poudre de perlimpinpin

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4, PRIVET DRIVE

“Debout, lève-toi ! TOUT DE SUITE !!!” vociféra la Tante Pétunia en tambourinant sur la porte du placard sous l’escalier.

Les Dursley ne s’étaient pas préparé au retour d’Harry parce qu’ils avaient balayé ça en décidant de ne pas aller le chercher à la gare… le voir débarquer dans leur salon avait été l’image la plus traumatisante de leur existence mais il faut dire que ni Pétunia ni Vernon ni Dudley n’avait rien vécu de particulièrement marquant non plus.

Ils ne lui avaient pas préparé une chambre ni un repas alors ils furent soulagé quand ce dernier s’était dirigé de lui-même vers le placard sous l’escalier : il était peut-être beaucoup plus fort qu’il ne l’avait jamais été, il paraissait sans doute tellement plus classe (il tenait presque du Lord) mais c’était rien que le petit gamin pleurnichard qu’ils avaient toujours connu. Sa prestation ?! De la poudre de perlimpinpin !

“HARRY POTTER !!! DEBOUT, ALLEZ !” criait-elle. “Petit flemmard comme tes parents, pas foutu de…”

“Hé !” répondit la voix d’Harry à travers la porte. “C’est pas parce que je FAIS le mort que je SUIS mort.”

“SORS DE LÀ, SUR-LE-CHAMP !!!”

“Chuis occupé, mais vas-y, entre.”

La porte du placard se déverrouilla enfin et Pétunia ne souligna pas que le fait qu’il sache fermer sa porte était déjà inquiétant. Elle tira sur la porte et poussa un hurlement strident.

“Pétunia ? Qu’est-ce qu’il se passe ?” s’écria l’oncle Vernon.

Il déboula dans le couloir avec un bout d'œuf encore coincé dans sa moustache mais il avait pris le temps de se saisir d’une lampe comme arme contondante. La scène qu’il vit le glaça d’effroi : sa femme devant la porte ouverte du placard sous l’escalier, placard qui était désormais BEAUCOUP plus grand à l’intérieur, il ne pouvait pas en voir le bout mais il devinait une sorte de jungle.

“HARRY POTTER !” cria-t-il avant de se rappeler à qui il parlait, certainement pas au petit garçon effrayé qu’il avait élevé avec son grand cœur. “On ne t’as pas donné l’autorisation d’installer une JUNGLE sous notre escalier !!!”

“Une jungle ?!” relava Dudley en arrivant aussi. “AAAH UNE JUNGLE !!!”

“Venez, entrez… je suis tout au bout.”

Pétunia, Vernon et Dudley entrèrent dans le placard sous l’escalier, la porte se ferma brusquement derrière eux et il avancèrent comme trois petits cochons dont l’un tout sec et rachitique pour un cochon… probablement une sorte de chèvre un peu malade… deux cochons et une chèvre qui jouaient des castagnettes avec leurs dents.

“Ha… Ha… Harry, où es-tu ?” demanda la tante Pétunia.

“Au bout, j’ai dis !!!”

“Eh bien c’est qu’il est très grand, ce placard… on n’en voit pas le bout.”

“Ouais, je sais, merci !” s’écria Harry. “J’ai pas encore aménagé les sous-sol, je ne sais pas où placer la salle de cinéma.”

“T’AS UNE SALLE DE CINÉMA ?” hurla Dudley. “Pourquoi il a une salle de cinéma ?! JE VEUX UNE SALLE DE CINÉMAAA !!!”

Son cousin décida d’aller bouder dehors mais il avait beau actionner la poignée de la porte du placard de haut en bas et de bas en haut, rien à faire… il était pris au piège !

“Harry, ouvre cette porte. C’est un kidnapping !!!”

“Je ne peux pas vous kidnapper, on est chez vous, là.”

“Je n’irais pas plus loin tant que tu n’auras pas ouvert cette porte.” décréta la Tante Pétunia qui avait beaucoup plus de courage qu’il ne s’en rappelait.

“Je peux pas ouvrir la porte, j’aurai trop peur que le tigre s’échappe.” expliqua Harry.

“LE TIGRE ???” hurlèrent-il.

“Oui, mon tigre… j’ai un serpent démoniaque qui s’appelle Crowley et avant j’avais un tigre que j’ai appelé Zeraora mais ma soeur l’a bouffé, mon tigre… brave tigrouniou, il s’est sacrifié pour moi, elle allait me manger ma soeur donc il s’est interposé.”

“Tu n’as pas de soeur !” vociféra Vernon, le visage rouge. “Il… il n’a pas de soeur, pas vrai ?”

“J’ai BEAUCOUP de frères et soeurs et vous n’avez pas envie de les croiser.” répliqua Harry. “Bon, où en étais-je ?! Ah ouais, donc j’avais ce tigre, Zeraora… avancez pas trop, je crois que vous allez vers les marécages, là, c’est boueux.”

Les Dursley levèrent les yeux au ciel d’un air dédaigneux, ils n’avaient pas peur d’un peu de boue… ça, c’est ce qu’ils pensèrent AVANT de tomber dedans, bien sûr. Les sables mouvants n’étaient pas le plus grand danger de la zone : il y avait des plantes carnivores géantes et des insectes encore plus géants. J’ai parlé des guêpes ?! Leur dare est une épée de combat.

“Non mais mourrez pas, vous le faites exprès, c’est pas vrai.” grommelait Harry qui semblait plus ou moins contrôler la jungle d’où il était, loin mais sa voix était amplifiée pour être entendue de tous les côtés. “Bon, du coup, j’ai perdu Zeraora, paix à son âme. Alors j’ai attrapé Shifu en remplacement, mon petit panda roux… je lui ai appris le kung-fu.”

“Tu peux pas enseigner le kung-fu à un panda roux !” s’écria Dudley. “Est-ce qu’Harry est devenu fou ?”

“Je ne sais pas, mon chéri.” répondit sa mère.

Les trois Dursley ne tardèrent pas à se mettre à la course et croyez-moi, ils n’étaient pas très adeptes du concept : courir c’est mieux quand c’est les autres qui nous fuient… là, ils étaient poursuivit par des sortes de lianes enchantées qui avaient décidé de les prendre pour cible sans doute lié à la volonté de leur neveu / cousin / fou de service.

“Avancez plus sur la droite, vous déviez, là, sérieux !!!” répliqua ce dernier.

“MAIS ON VEUT VIVRE !!!”

“C’est très surfait surtout pour vous.”

Le cœur battant la chamade, ils arrivèrent au fond de l’immense Jungle. Ils savaient que c’était le fond parce qu’ils reconnaissaient un bout du placard et Harry y avait construit une structure qui semblait s’enfoncer dans les entrailles de la terre : ça faisait combien d’étages, cet empire sous l’escalier ?!

“Enfin, ce fut long.” gémit le concerné.

Il était assis au milieu d’une grande estrade où trônait un chaudron rempli d’une substance peu recommandable. Il se dirigea vers eux et arracha plusieurs mèches de cheveux à chacun… aucun des Dursley ne réagit, ils étaient trop choqués pour ça.

“Y’a quoi, là-dedans ?” demanda Dudley.

“Du polynectar… en fin de préparation, autrement dit, vous-même.” répondit Harry. “Vous comprendrez le moment venu. Partez, maintenant, je n’ai plus besoin de vous.”

Finalement, voir leur neveu débarquer dans leur salon n’était PLUS le moment le plus traumatisant de leur existence… ils venaient de trouver pire, bien pire ! Alors ils restaient figés à fixer le vide intersidéral de leur pitoyable existence.

“Partez ou je fais venir le tigre.”

“Y’a pas de tigre, c’est que du bluff !” nargua Dudley.

L’une des perles sur le collier d’Harry brilla et un adorable panda roux sortit de là, il fixa son Invocateur quelques instants comme si les deux communiquaient par la pensée… puis il bondit sur Dudley pour l’attaquer avec ses meilleures prises de kung-fu.

“Tu disais que c’était impossible…” expliqua Harry. “Bien, à vous deux… le tigre, maintenant.”

“Non mais on te croit, nous !” implora Pétunia. “Pas vrai, Vernon ?”

“Oh, oui… oui, on te fais confiance : tu as un tigre !!!”

“C’était pas une question et apprenez une chose : c’est MOI qui décide.” répondit Harry. “RAIKU GOOO !!!”

Livre 4,5 : Retour à Privet DriveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant