L'expérience 564

CHAPITRE 9 : LE CAMP DES REFUGIES

June n'arrivait pas à se remettre de la mort de son fidèle compagnon.

Elle s'était donnée pour mission de le protéger et elle avait lamentablement échoué. Noah la trouvait dure envers elle-même mais il ne savait pas ce que cela pouvait représenter pour elle.

Elle n'avait jamais été aussi proche de quelqu'un, elle qui avait toujours vécue dans la solitude de son foyer. Elle avait toujours compté sur la solitude car elle voulait échapper à un sentiment qui l'aurait détruite. Sentiment qu'elle ressentait actuellement. La tristesse de perdre un être cher. Jamais elle ne l'oublierait. Il lui a appris à aimer et à apprécier la compagnie de quelqu'un d'autre qu'elle-même.

Noah essayait de la réconforter comme il le pouvait. Il se sentait lui aussi un peu responsable de ce qu'il s'était passé, ils avaient été tous les deux dans leur bulle, faisant abstraction pendant quelques minutes à tout ce qu'il pouvait y avoir autour.

-        Je suis désolé, June. Murmura Noah.

June tourna son visage rempli de larmes et plongea son regard dans celui de Noah.

-        Je sais qu'il comptait beaucoup pour toi. C'était un bon compagnon. Il ne méritait pas ce qui lui ai arrivé.

June écoutait Noah avec attention, sa voix devenait tremblante, des larmes montantes à ses yeux. June essuya ses larmes naissantes du bout de ses doigts. Elle garda sa main sur la joue de Noah avant de passer son index sur sa lèvre afin qu'il ne dise plus rien. Elle avança son visage près de celui de Noah jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent. Les plongeant dans un tendre et long baiser.

Noah amplifia le baiser en posant ses mains, une sur la joue de June et l'autre sur sa taille.

Soudain ils se retrouvaient de nouveau dans leur bulle, seuls au monde. Plus rien n'avait d'importance. Plus de virus, plus de solitude, plus d'apocalypse, plus rien n'existait autour d'eux.

Une fois leurs lèvres décollées, Noah rassura June.

-        Tu es maintenant ma nouvelle priorité.

June l'embrassa une nouvelle fois avant de lui répondre.

-        Et toi la mienne.

Sur ces douces paroles ils se remirent en route vers le camp des réfugiés qui ne devait plus être maintenant qu'à quelques heures.

Au bout de cinq longues heures de route ils arrivèrent enfin à leur destination. Niché dans un terrain vague au milieu de la forêt et proche d'un ruisseau le camp était encerclé de planches de bois entourés de fils barbelés afin de protéger l'enceinte. Des gardes armés étaient à l'entrée, protégeant les résidents du camp.

June et Noah s'approchèrent d'un garde qui faisait barrière face à l'entrée.

-        Halte là !

Le garde braqua son arme sur June et Noah les forçant à mettre leurs mains en l'air.

-        Ça va, on n'est pas infectés. Intervint Noah.

-        On n'est jamais trop prudents. Videz vos sacs maintenant.

June vida le contenu de leurs sacs à dos à terre révélant aux yeux du garde son ordinateur portable. Le garde eut un mouvement de recul et braqua son arme sur eux encore plus intensément, le doigt sur la gâchette.

-        DEBARASSEZ VOUS DE CA IMMEDIATEMENT.

-        Non, non ne vous inquiétez pas vous n'avez rien à craindre, nous ne l'avons pas utilisé nous ne sommes pas infectés !