CHAPITRE 3 : UNE LUEUR D'ESPOIR

21 0 0
                                    

June était de nouveau seule, errant dans l'espoir de trouver de nouveau une source de vie. Depuis qu'elle avait croisé le chemin de Hank elle savait que l'espoir n'était pas perdu et qu'il y avait encore des personnes vivantes, il fallait juste les trouver. Mais ce n'était pas une mince affaire. Hank était la seule personne vraiment en vie, les résistants ne comptaient pas étant donné que seul était en vie leur corps, depuis maintenant six mois. Elle espérait juste ne pas devoir attendre six mois de plus avant de revoir une source de vie.

En parlant de source de vie, June était tellement plongée dans ses pensées qu'elle avait failli rater le magasin qui lui faisait face. La devanture était abandonnée, comme la plupart des autres bâtiments de son ancienne ville. La superette semblait être seule au monde au milieu de ces arbres et de ces routes, seule la station essence lui tenait compagnie. June n'en croyait pas ses yeux ! Elle allait pouvoir manger ! Elle n'avait rien avalé depuis la soupe de la veille au soir.

Elle se rapprocha donc à grands pas de la porte d'entrée qui autrefois était automatique. Elle la poussa de toutes ses forces et pénétra dans l'enceinte du magasin.

June était aux anges, il y avait pleins de victuailles, des boîtes de conserve, des paquets de gâteau, des sodas, de l'eau... Tout pour survivre ! June commença par ouvrir une bouteille d'eau et par prendre une boîte d'ananas en conserve qu'elle dégusta avec plaisir.

Elle était assise par terre et profitait de son festin quand elle put apercevoir au loin un objet métallique qui émettait des petits sons parasites. Intriguée, June arqua un sourcil et s'approcha de l'objet brillant. Il s'agissait d'un poste de radio qui avait l'air de toujours fonctionner. June tourna les boutons essayant de capter une station où elle pourrait reconnaître des voix mais rien ne se produisit.

Après quinze bonnes minutes d'essais infructueux June abandonna.

Toutefois, elle préféra garder la radio avec elle, espérant qu'un miracle se produise.

Elle remplit ses poches de boîtes en conserve en tout genre, prit avec elle le maximum de bouteilles d'eau qu'elle pouvait transporter et sortit du magasin, continuant son chemin vers des horizons nouveaux.

Une fois le coucher de soleil pointant le bout de son nez June décida enfin de s'arrêter. Elle avait bien marché depuis au moins quatre heures sans faire la moindre pause.

Elle s'installa dans une petite clairière proche d'un ruisseau. Elle y déposa son sac à dos et en sortie son duvet et sa couverture. Elle avait essayé d'allumer un feu un jour, mais ce n'est pas aussi facile que ce que l'on peut voir à la télévision donc June abandonna au bout de cinq heures sans n'avoir pu provoquer la moindre étincelle.

Elle avait donc opté pour un duvet et une couverture. Moins chaud que le feu mais bien plus simple et rapide.

Elle sortit de sa poche une boîte d'haricots rouge en sauce, se contentant de les manger froid n'ayant rien pour les réchauffer.

Ce n'était pas fameux mais ça restait de la nourriture comestible qui la tiendrait en vie.

Après avoir mangé June s'octroya une nuit bien méritée. Elle se lova dans son duvet plaquant sa couverture sous le bout de son nez et s'endormit lentement accompagnée du chant des animaux de la forêt.

- MAYDAY MAYDAY VOUS ME RECEVEZ ??

June se réveilla en sursaut, avait-elle rêvé ou avait-elle bien entendu quelqu'un parler ? Elle s'extirpa de son duvet et commença à faire des rondes autour de son campement afin de trouver d'où venait la voix qu'elle venait d'entendre. Au bout de dix minutes à chercher et à tendre l'oreille au moindre son June lâcha l'affaire et repartit se coucher, le seul bruit qu'elle entendit étant le bruit que faisait le hibou à côté d'elle.

June se rassit par terre commençant à remettre en ordre son campement de fortune. Elle avait dû rêver, oui ça ne pouvait être que ça. Elle se rallongea alors, ferma les yeux et de nouveau elle entendit cette même voix résonner :

- MAYDAY MAYDAY SI QUELQU'UN PEUT M'ENTENDRE RÉPONDEZ MOI.

Cette fois-ci elle savait qu'elle n'avait pas rêvé !

Elle bondit sur ses pieds et fouilla nerveusement du regard partout autour d'elle.

- SI QUELQU'UN M'ENTEND RÉPONDEZ.

June vit enfin d'où le son provenait, de la petite radio qu'elle avait ramené du magasin où elle avait été plus tôt. June prit le poste entre ses doigts tremblants et tenta de prendre contact avec eux mais malheureusement il manquait le talkie-walkie qui normalement aurait dû être accroché sur le côté du poste.

- Merde, merde, MERDE !!!!!! Jura June.

Elle réfléchit alors à comment elle pouvait communiquer avec eux mais ne trouva aucun autre moyen que de tourner les boutons dans tous les sens espérant provoquer une interférence qui leur mettrait la puce à l'oreille. Quelle ne fut sa surprise quand elle comprit que sa stratégie fonctionnait !

- Allô ? Pouvez-vous parler ?

June tenta le tout pour le tout et tourna de nouveau les boutons tout en espérant que son interlocuteur comprendrait.

- Très bien. Qui que vous soyez sachez que vous n'êtes pas seul ! Nous avons un camp de réfugiés au bord de la rivière au sud de Blackbone, si vous m'entendez n'hésitez pas à nous rejoindre. Over.

June avait le cœur qui battait à tout va. Elle n'était donc plus seule, c'était officiel, elle allait pouvoir retrouver des réfugiés, des survivants. Tout ce qu'elle avait espéré ces dernières semaines.

June nota les coordonnées dans sa mémoire. Elle connaissait cet endroit et par chance ce n'était pas si loin de là où elle était actuellement. Elle laisserait la nuit passer et dès l'aube elle se remettrait en route.

Le soleil montra rapidement le bout de son nez. Combien de temps avait-elle pu dormir ? Deux heures ? Trois heures ? Elle ne saurait le dire. Tout ce qu'elle savait était que ses cernes lui tiraient le visage et que ses yeux lui brulaient tant la fatigue était présente.

Elle était épuisée mais elle se devait de continuer. Désormais elle avait un but. Il y avait bel et bien, quelque part près d'elle, des survivants.

C'est alors que, marchant toujours devant elle et passant devant un cadavre avec un téléphone dans ses mains, elle eut une révélation.

En voyant ce cadavre avec son téléphone par terre elle comprit une nouvelle qui allait changer sa vision des choses.

L'homme l'avait contacté avec un appareil électronique. Serait-il donc lui aussi un immunisé comme elle ? Cela voudrait-il dire qu'elle n'est pas une exception ? Qu'ils étaient plusieurs dans son cas ? Une toute nouvelle lueur d'espoir voyait le jour.

L'expérience 564Où les histoires vivent. Découvrez maintenant