Obscurité et lumière

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Palma, Espagne

Je me réveille lentement, la lumière m'aveuglant à travers les rideaux. Mon corps est endolori, comme si j'avais été battue. Je tente de me rappeler ce qui s'est passé, mais tout est flou, comme un rêve lointain.

En regardant autour de moi, je réalise que je ne suis pas chez moi. La pièce est étrange, les meubles sont inconnus. Où suis-je ? Mes pensées sont interrompues par des bruits étranges dans la pièce, me faisant sursauter.

Je me lève avec précaution, mes muscles protestant à chaque mouvement. Je m'approche de la fenêtre et tire les rideaux, espérant trouver un indice sur l'endroit où je me trouve. Rien. Juste l'inconnu.

Soudain, j'entends des pas approcher de la porte. Mon cœur s'emballe. Qui est là ? La porte s'ouvre, laissant entrer une femme au visage préoccupé. Ses yeux, pleins de compassion, me fixent avec douceur.

Tu es en sécurité, me dit-elle d'une voix apaisante.

Je la regarde, essayant de comprendre. Confiance ? Méfiance ? Je ne sais pas. Mais pour l'instant, je n'ai pas le choix. Les souvenirs de la nuit violente me reviennent à l'esprit tel un torrent furieux. Les visages des agresseurs, leurs voix grondantes, la peur qui m'étreint. Les coups, les cris, la sensation d'être impuissante, prise au piège dans l'obscurité oppressante de la ruelle.

Mon cœur se serre à la pensée de cette nuit cauchemardesque. Les images s'entrechoquent dans mon esprit, me laissant frissonnante et vulnérable. Pourquoi moi ? Pourquoi cette violence aveugle ?

Je lutte pour ne pas sombrer dans la terreur, pour garder le contrôle de mes émotions déchirées. Mais chaque détail, chaque instant de cette nuit, est gravé dans ma mémoire, comme une cicatrice indélébile sur mon âme.

Je me force à respirer profondément, à chasser les pensées sombres qui menacent de m'engloutir. Je dois rester forte, trouver la force de surmonter cette épreuve, même si chaque fibre de mon être crie de douleur et d'injustice.

La femme s'approche, un geste délicat, comme si elle avait peur de briser quelque chose de fragile.

Ma petite, je sens ta détresse et ton anxiété. Prends une profonde inspiration et laisse cette énergie négative s'échapper. Tu es en sécurité ici, laisse-moi t'aider à retrouver la sérénité.

Je fronce les sourcils, méfiante. Comment peut-elle être si sûre ? Mais au fond, j'entends une note de sincérité dans sa voix. Je me laisse aller à sa suggestion, respirant profondément, espérant que l'air frais et pur chassera les souvenirs de cette nuit d'horreur.

Qu'est-ce qui m'est arrivé ? murmurai-je, ma voix brisée par l'émotion.
Que vais-je faire maintenant ? Comment surmonter cette peur sourde qui m'étouffe ?

— Où suis-je ?

— Tu devrais te reposer encore, tu es faible, trésor, répondit-elle avec douceur.

— Où suis-je ? demandai-je encore une fois, l'inquiétude perçant ma voix.

La vieille femme semble hésiter un instant, puis marmonne avec un soupçon de nostalgie :

— Ahhh, tu es comme lui, dit-elle en regardant par la fenêtre. Tu es chez Thomas.

Le nom résonne en moi comme un écho lointain, mais je ne peux pas le rattacher à une image précise. Qui est Thomas ? Pourquoi suis-je ici, dans cet endroit qui me semble à la fois étranger et familier ?

Le nom résonne en moi comme un écho lointain. Est-ce le même Thomas ?

— Qui est Thomas ? Pourquoi suis-je ici ?

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