ETINCELLE

Oasis des regards

Italie, Rome

Les lumières tamisées de la salle de bal dansaient sur les murs alors que je me tenais là, observant silencieusement la scène qui se déroulait devant moi. Mon regard scrutateur balayait la foule, analysant chaque mouvement, chaque interaction, à la recherche de la moindre indication, du moindre indice.

Je suis un homme habitué aux ombres, aux secrets et aux intrigues qui peuplent les coulisses du pouvoir.

Aux yeux du monde, je suis un magnat des affaires, mais dans les cercles les plus sombres de la société, je suis connu sous un autre nom, un nom qui inspire à la fois la peur et le respect : l'Ombre Verte.

Caché derrière un masque d'élégance et de sophistication, je me suis frayé un chemin à travers les méandres du monde souterrain, tissant des alliances et manœuvrant dans les ombres pour atteindre mes objectifs.

Pourtant, malgré ma maîtrise des jeux de pouvoir, il y a une chose que je n'ai jamais pu contrôler : mon propre cœur.

Et c'est là, au cœur de cette soirée étincelante, que je l'ai vue. Une femme aux yeux azur, un éclat de mystère dans un océan de sophistication.

Son regard captivant a capturé mon attention, me plongeant dans un tourbillon d'émotions contradictoires.

Qui était-elle, cette énigmatique inconnue aux yeux azur ? Et quelle était cette force invisible qui semblait nous attirer l'un vers l'autre, malgré les dangers qui nous entouraient ?

Je me suis senti pris au piège dans son regard, incapable de détacher mes yeux des siens, même lorsque la raison me criait de fuir.

Pourtant, alors que je me tiens ici, dans l'obscurité des toilettes, je me rappelle brusquement la vérité amère qui menace de m'engloutir.

Alors que je me tiens là, observant Serena avec un mélange de fascination et de dégoût, je ressens une étrange dualité envers elle.

D'un côté, il y a cette attraction magnétique qu'elle exerce sur moi, sa confiance déterminée et son aura de puissance me captivent malgré moi.

Mais de l'autre côté, il y a ce profond ressentiment, cette colère sourde qui brûle en moi à chaque regard échangé.

Je la vois comme le symbole même de tout ce que je méprise dans ce monde, tout ce que je me suis juré de combattre. Chaque geste, chaque parole me rappelle ce que je suis venu détruire, et cela fait bouillonner la rage en moi.

Pourtant, malgré cette haine qui couve en moi, je ne peux m'empêcher de ressentir cette attirance irrépressible envers elle. C'est comme si chaque fibre de mon être était en conflit, tiraillée entre le désir de la repousser et celui de l'attirer encore plus près.

Je lutte contre ces émotions contradictoires, me rappelant sans cesse ma mission, mon devoir envers ceux qui m'ont envoyé ici.

Mais à chaque fois que mes yeux croisent les siens, je sens une fissure se former dans ma détermination, une fissure que je crains de ne pas pouvoir réparer.

Mes pensées se tournant inexorablement vers Serena, la femme mystérieuse aux yeux azur. Et dans l'obscurité oppressante de cette pièce solitaire, je me demande si je pourrai jamais me libérer des chaînes invisibles qui semblent nous relier, elle et moi, dans un jeu dangereux de séduction et de trahison.

Le murmure de la musique et le bourdonnement des conversations emplissent à nouveau mes oreilles alors que je fais mon retour dans la salle de bal, enveloppé dans l'ombre de mon propre masque. Les lumières étincelantes et les rires feutrés semblent loin, comme si je me tenais au bord d'un précipice entre deux mondes, entre la réalité cruelle et les illusions envoûtantes.