Cher Niall... (One Direction fanfic)

La dernière fois

Je me souviens encore parfaitement de cette dernière fois, comme si c'était hier en fait. Du chandail bleu turquoise que tu portais, avec tes pantalons beiges et ta fameuse casquette rouge. De l'odeur de ton après rasage, Armani Mania qui me sauta aux narines dès que tu t'approchas de moi. Du sourire qui illuminait ton visage quand tu as commencé à courir vers moi pour ensuite m'enlacer dans un des tes maintenant célèbres "Horan huggs".

Ensuite vint l'incompréhension, quand je te dis, une fois dégagée de tes bras, que l'on ne pourrait plus se voir aussi souvent. Puis la tristesse, alors que j'ajoutai que c'était parce que je partais étudier dans une autre ville que Londres, un autre pays que l'Angleterre, même un autre continent que l'Europe, à Montréal, au Canada, en Amérique du Nord.

Je me souviens ensuite de te sentir me reprendre dans tes bras, alors que j'avais fermé mes yeux après avoir lancé la bombe. Je peux encore te sentir, secoué de sanglots irréguliers, mais qui semblaient aller au même rythme que les miens, quand tu me serrais de plus en plus fort, sans dire un mot.

Je venais de gâcher un moment de retrouvailles avec ma nouvelle. Tu venais de revenir à la maison après "The X-Factor" et t'attendais à ce qu'on ne fasse que s'amuser avant que tu ne repartes pour Londres pour commencer le contrat que vous veniez de signer. Tu ne pensais jamais que j'aurais pu te faire quelque chose de pareil, surtout pas après ne pas t'avoir vu pour plusieurs mois.

Ce que tu ne savais pas c'était la première raison de ma décision; toi. Depuis que tu étais partis participer à un concours pour poursuivre ton rêve, beaucoup de choses avaient changé en moi.

J'avais réalisé que à quel point tu comptais réellement pour moi, mais aussi combien j'avais besoin de me détacher de toi pour un moment. Ça peut sembler stupide, mais de dépendre autant de quelqu'un, autrement dit de toi, m'a aidé à surmonter bien des épreuves, mais m'a aussi empêché de les vivre pleinement.

La vie n'a pas été toujours rose quand tu étais parti, mais les difficultés que j'ai rencontrées durant cette période m'en ont beaucoup plus appris sur la vie que si tu avais été là. Si tu n'étais pas parti, je n'aurais pas appris à ne compter que sur moi-même, et à parfois douter de la bonne volonté des gens.

Bien sûr je n'aurais surement pas été aussi blessée, mais je ne serais pas où je suis sans cela. Tu ne dois pas te sentir mal pour ce que j'ai vécu quand tu n'étais pas là, car en fait tu l'étais, sans même le savoir.

Tu étais toujours avec moi durant les moments difficiles. La seule chose que j'avais besoin de faire était d'allumer ma télévision ou mon ordinateur, et te regarder vivre ton rêve et t'amuser avec des garçons qui ont déjà été de parfaits inconnus à tes yeux, mais qui étaient devenus tes meilleurs amis.

Tu ne peux t'imaginer le nombre de soirées que j'ai passées à regarder encore et encore ces vidéos des cinq gars dans les marches, m'imaginant que tu étais assis juste à côté de moi, riant à chaque fois que tu riais aussi, ton rire ayant toujours le même effet sur moi.

J'eus souvent le goût de t'appeler durant ces soirées, où je ne faisais que m'apitoyer sur mon sort, simplement pour te raconter ce qui n'allait pas, comme on faisait toujours étant plus jeunes. Ou bien pour te demander de revenir, même si je savais pertinemment que je ne te laisserais pas vraiment faire.

La seule chose qui m'a empêché de passer à l'action et de composer ton numéro était ton sourire. Celui qui n'était pas parfait, avant que tu n'aies des broches, mais qui témoignait de comment tu te plaisais là-bas, avec tes nouveaux amis, et qui me persuadais que si tu étais heureux, je pouvais l'être aussi.