when a tornado meets a volcano

Chapitre 3

Chapitre 3: lancer franc

Deux semaines avaient passé depuis que mes baskets avaient foulé pour la première fois le sol de Sherwood. Ce matin-là, le soleil jouait avec les ombres des bâtiments, et une brise légère chatouillait les rues paisibles de la ville. Un vendredi de plus, paraissait-il, mais ici à Sherwood, chaque jour semblait porter son propre mystère.

On se dirigeait vers le cours de sport, un joyeux rassemblement d'étudiants de tous horizons. Il y avait ceux qui traînaient encore la fatigue de la semaine, d'autres affichaient un enthousiasme débordant à l'idée de la pause du week-end. Parmi eux, Dylan, le type du basket, émergeait avec son air imbu de lui-même, passant de filles en filles, comme si elles constituaient un défi pour lui.

La sonnerie annonça le début du cours de basket et, surprise, je me retrouvais à jouer contre Dylan. Autour de moi, c'était un peu le cirque. Deux nanas, qui faisaient leur numéro avec des sourires qui semblaient sortis tout droit d'un magazine, et deux gars qui s'admiraient limite plus que la médaille de la meilleure équipe. Joyce, elle, était là à mes côtés, prête à en découdre avec moi sur le terrain.

Dylan était là, la tête haute,

Joyce me file un coup de coude complice, comme pour me dire qu'on allait tout déchirer. On avait pas l'intention de se laisser impressionner par le cirque autour de Dylan et ses fans. avec son air de gars qui pense que la vie est une partie de basket et que tout le monde est là pour le regarder marquer des paniers. Les deux nanas dans son équipe semblaient prêtes à le suivre jusqu'au bout du monde. Je ne comprends vraiment pas ce genre de comportement, je n'étais pas du genre à m'extasier devant le premier mec qui sait faire rebondir un ballon.

Joyce, elle, avait l'air aussi déterminée que moi. On allait pas se laisser marcher sur les pieds, même si on avait deux mannequins de l'autre côté du terrain. On avait nos propres atouts, et on comptait bien le leur montrer.

Le gymnase était une cacophonie de cris, de baskets qui grinçaient sur le sol, et moi, j'étais là, prête à montrer à Dylan que c'était pas parce qu'il jouait les grandes stars que j'allais lui rendre la tâche facile.

Dans notre équipe, il y avait aussi deux gars, Max et Romain. Romain avait cette attitude d'explorateur intrépide, comme s'il cherchait à déchiffrer un mystère. Ça ne me dérangeait pas vraiment, même si son approche était un peu trop persévérante à mon goût. Il avait l'air gentil, c'est vrai, mais ce n'était pas vraiment mon style. Nouvelle année, nouvelles expériences, c'est ce que je me disais pour justifier ma volonté d'accepter ces rencontres inattendues.

Romain s'est encore approché de moi avec son sourire de gars sympa. Il me sort : 

- Hey, Lyla, t'as une façon bien à toi de jouer. C'est cool. J'ai souri poliment, essayant de ne pas montrer que son compliment, bien qu'agréable, commençait à me gaver un peu.

Le match battait son plein, et à chaque échange avec Romain, je pouvais sentir les yeux scrutateurs de Dylan posés sur moi. Un regard qui avait quelque chose d'énigmatique, quelque chose qui me déstabilisait plus que je ne l'aurais admis.

Pendant une pause entre deux actions du match, Romain tenta de piquer ma curiosité. 

- Alors, Lyla, tu viens d'arriver à Sherwood, pas vrai ?

Je lui lançai un regard en coin tout en reprenant mon souffle. 

- Oui, deux semaines à peine. C'est plutôt facile de déduire ça ?

Romain haussa les épaules avec un sourire charmeur. 

- Disons que tu es nouvelle, et moi, je suis un observateur avisé.