FAKE LOVER (en court d'écriture)

Chapitre 2: L'accord forcé

——————-MASON————

Je cours derrière Sam et finis par le rattraper. On marche ensemble tout en discutant tranquillement.

— Sam ! Ça va mon pote ?

— Oh, Mason, le chouchou des nanas ! Ça va, et toi, monsieur "fils du plus grand PDG", comment tu te sens ?

— La ferme, Sam... Je vais bien, merci.

Je ne sais pas pourquoi j'ai mis ma main sur la cuisse de cette fille, Bella. Qu'est-ce qui m'a pris, bordel ?

— Eh, mec, ça va ? T'as l'air ailleurs.

— Ouais, c'est juste que... en cours, j'ai posé ma main sur la cuisse de Bella.

Sam s'arrête net, me regardant avec des yeux ronds.

— Attends, attends ! LA fille que tu détestes depuis la seconde ? Cette Bella ?

— Oui, Sam, c'est elle...

Je lui raconte tout en détail, expliquant comment ça s'est passé. Pourquoi et comment je me suis retrouvé dans cette situation complètement ridicule.

— Mais le plus bizarre, c'est que quand je lui ai demandé pourquoi sa jambe tremblait, elle a commencé à paniquer et s'est enfuie en courant sans rien dire.

— Hm... c'est vraiment étrange, dit Sam en fronçant les sourcils.

Je sors mon téléphone de ma poche pour jeter un coup d'œil à mes messages, et là, je vois un message de mon père.

Papa
« Quand tu seras à la maison, nous avons une nouvelle importante à t'annoncer. »

Moi
« Ok... »

C'était étrange. Mon père n'avait pas l'habitude de m'envoyer des messages pour ce genre de chose. Ça me rendait nerveux. Le reste de la journée passe rapidement, et le soir venu, mon chauffeur vient me chercher pour rentrer à la maison.

— Bonsoir, Axel.

— Bonsoir, Mason. Votre journée s'est bien passée ?

— Oui, merci.

À peine arrivé chez moi, je me précipite vers la porte d'entrée, curieux de cette "nouvelle" dont ils parlaient.

— Oh ! Mason, c'est toi ! Rentre vite, nous avons quelqu'un à te présenter.

— Qui ça ? dis-je en fronçant les sourcils.

— Tu verras ! répond ma mère, tout sourire.

Je me dirige vers le salon, et là, je me fige. Devant moi se tient une fille, visiblement de la même classe sociale que moi, élégante et incroyablement belle, mais totalement inconnue.

— Mason, je te présente Charlotte, ta fiancée, dit mon père avec assurance.

— MA QUOI ? Non, mais vous êtes sérieux ? Je ne vais jamais me marier avec une fille que je ne connais même pas !

— Mason, tu es le futur grand PDG de Manhattan. Il est temps que tu prennes la suite de la lignée des Reese.

— Sauf que je ne suis pas d'accord ! répliquai-je fermement. Et de toute façon, j'ai déjà une copine.

Mes parents se regardent, visiblement surpris.

— Une copine ? rétorquent-ils en chœur. Très bien, présente-la-nous alors, dit mon père avec un sourire défiant.

— Très bien, je la ramènerai demain soir pour dîner.

Je monte dans ma chambre pendant que mes parents raccompagnent Charlotte à la porte. Je me souviens soudain que j'ai encore le numéro de Bella, cette fille que je déteste pourtant. Depuis notre exposé ensemble en troisième, son numéro est resté dans mes contacts. J'attrape mon téléphone et commence à taper un message.

Moi
« Salut, Sunrise ! »

Bella
« Comment t'as eu mon numéro, connard ? »

Moi
« Calme-toi, je l'ai depuis notre exposé en troisième... »

Bella
« Ah, ok. Bref, tu me veux quoi ? »

Moi
« Écoute, j'ai vraiment besoin de toi. T'es la seule fille à qui je parle... »

Bella
« "Parle", c'est un bien grand mot. Tu veux dire "insulter" ou "me faire chier" depuis des années ? »

Moi
« Bref, c'est pas le sujet. Je peux dormir chez toi ce soir ? Je t'expliquerai tout après. »

Bella
« Mais t'es au courant que je te déteste, non ? »

Moi
« Tu crois que je t'aime, moi ? Je te déteste aussi, Sunrise. »

Bella
« Ok... mais pourquoi je devrais t'aider alors ? »

Moi
« Parce que j'ai besoin de toi. Promis, je t'explique tout. »

Bella
« Très bien, viens, mais t'attends pas à ce que je sois sympa. »

Moi
« Merci, Sunrise, t'assures. »

Bella
« Et arrête avec ce surnom débile. »

Moi
« Jamais. Bref, j'arrive. »

Je raccroche rapidement, fais mon sac en vitesse, puis passe par la fenêtre de ma chambre pour sortir discrètement. Une fois dehors, je cours jusqu'à chez Bella. En arrivant, je sonne à la porte, et une petite fille vient m'ouvrir.

— Salut ! Tu sais où est Bella ? demandai-je.

— BELLA, UN GARÇON EST À LA PORTE ! crie la petite.

— Entre, dit-elle d'un ton neutre.

— Merci... euh, comment tu t'appelles ?

— Blaire. Je suis sa sœur.

— Ah, merci Blaire.

Je m'assois dans le salon, en attendant Bella. Finalement, elle sort de la salle de bain, en pyjama court.

Putain... pensais-je, elle est canon. Puis je secoue la tête. À quoi je pense, c'est mon ennemie !

— Mason ? me dit-elle, confuse.

— Euh, ouais, dis-je en bégayant.

— Viens, on va dans ma chambre, suis-moi.

Je la suis, nerveux, dans sa chambre.

— Bella, tes parents sont pas là ? demandai-je timidement.

Elle détourne les yeux et ses larmes commencent à couler.

— Non... ils sont morts, murmure-t-elle.

— Oh, désolé, je savais pas... Je suis vraiment désolé, Bella.

— C'est rien, lâche-t-elle doucement.

— Pourquoi tu voulais venir chez moi, Mason ? demande-t-elle, changeant de sujet.

— Mes parents veulent me marier avec une inconnue parce que je suis censé devenir le prochain PDG de la famille Reese. Mais je leur ai dit que j'avais déjà une copine... même si c'est faux.

— Où tu veux en venir ? rétorque-t-elle, sur la défensive.

— Je te demande juste de te faire passer pour ma copine, s'il te plaît, Bella.

— Non. Je te déteste, tu comprends ce mot ?

— Pourtant, tu m'as laissé dormir chez toi ce soir, Sunrise, dis-je d'un ton dragueur.

— Ta gueule, Mason... D'accord, mais pas trop longtemps.

— Merci. Demain, tu viendras dîner chez mes parents. Ils veulent rencontrer ma "copine".

— Et Blaire ? interroge-t-elle, inquiète.

— Ne t'inquiète pas, j'ai une sœur du même âge qu'elle, elles pourront rester ensemble.

— Bon, d'accord...