FAKE LOVER (en court d'écriture)

Chapitre 29: les retrouvailles

——MASON——-

Le vent glacial m'attaquait alors que je marchais à côté de Bella. Le silence pesant de la nuit m'entourait, étouffant presque le bruit de nos pas sur le pavé humide. Bella était silencieuse, ses yeux fixés sur l'horizon, mais je pouvais sentir la tension dans son corps, chaque mouvement trahissant l'angoisse qui la consumait. Elle n'avait pas parlé depuis des heures, et pourtant, je savais exactement ce qu'elle ressentait. Une combinaison de peur, de colère, et d'espoir. Mais au fond d'elle, il y avait aussi cette lueur de détermination, la même lueur qui m'avait poussé à l'aider depuis le début. Ce soir, nous allions enfin retrouver Blaire. La sœur disparue de Bella. Et, pour la première fois depuis longtemps, j'avais le sentiment que ce voyage avait une chance d'aboutir.

Je jetai un coup d'œil à Bella, cherchant à déceler un signe de ce qu'elle ressentait, mais elle était comme figée dans une sorte de transe. J'avais l'impression qu'elle essayait de tout effacer dans sa tête pour se concentrer uniquement sur l'objectif qui se dressait devant elle. Je savais que l'homme qui nous attendait dans cet entrepôt abandonné n'était pas qu'un simple criminel pour elle. C'était celui qui avait brisé sa vie, celui qui avait volé sa sœur, celui qui lui avait pris sa paix intérieure.

— T'es prête ? lui demandai-je, la voix basse. La question était simple, mais elle portait tout le poids des semaines d'incertitude, de souffrance et de recherche.

Elle tourna son regard vers moi. Ses yeux étaient fuyants, mais aussi fermes. Bella avait toujours eu cette capacité à cacher ses émotions, mais je savais que l'angoisse bouillonnait sous la surface.

— Oui, je suis prête, répondit-elle d'une voix presque trop calme, comme si elle se préparait à faire face à un monstre plus grand que tout ce qu'elle avait pu imaginer. Sa main se tendit et je la pris dans la mienne sans hésiter. Je n'avais aucune idée de ce qui nous attendait à l'intérieur, mais une chose était certaine : je n'allais pas la laisser seule. Pas après tout ce qu'elle avait traversé. Pas maintenant.

L'entrepôt se dressait devant nous, noir et menaçant, tel un monstre prêt à nous engloutir. L'endroit était désert, à l'écart de tout, et l'odeur de moisissure et de poussière nous prenait immédiatement à la gorge. Je savais que la dernière fois que Bella était venue ici, elle n'avait pas trouvé sa sœur, seulement des indices. Ce soir-là, tout allait changer.

La porte de l'entrepôt grinça en s'ouvrant lentement. Je fis un signe à Bella de rester derrière moi, la gardant près de moi tout en restant vigilant. Chaque pas que nous faisions à l'intérieur semblait amplifier la tension qui s'était installée dans mes muscles. C'était comme si la pièce entière se resserrait autour de nous, nous emprisonnant dans une toile invisible.

— On est proches, murmurai-je à Bella, bien que je n'en sois pas certain. Je voulais qu'elle sache que, même dans ce lieu oppressant, je ne la laissais pas seule.

Elle acquiesça, mais je pouvais voir la peur dans ses yeux. Elle avait cette étrange expression de personne sur le point de tout perdre, mais d'une certaine manière, elle était prête à tout donner pour retrouver sa sœur. Je pouvais la comprendre. Plus que tout, elle voulait clore ce chapitre de sa vie. Elle avait enduré trop de souffrances pour laisser cette situation indéfiniment suspendue. Mais en même temps, je savais qu'il n'y avait pas de retour en arrière. La confrontation avec le kidnappeur allait bouleverser toutes ses certitudes.

Une voix rauque brisa le silence soudainement, me faisant sursauter.

— Vous pensiez pouvoir me retrouver ? Le ton du kidnappeur était empli de mépris, mais aussi de cette arrogance typique des personnes qui croient qu'elles ont le contrôle. Il émergea de l'ombre, grand, imposant, et son regard méprisant se posa directement sur Bella.