FAKE LOVER (en court d'écriture)

Chapitre 22: Plus fort ensemble

———-Bella————-

Le silence autour de nous est oppressant, mais je sens que quelque chose a changé. Il y a encore cette tension dans l'air, ce poids constant du danger qui nous guette à chaque tournant, mais Mason et moi avançons, côte à côte, dans cette obscurité épaisse. Chaque pas que je fais, je le sens plus près de moi, comme si, enfin, il comprenait que je ne suis pas seulement quelqu'un à protéger. Que je peux être son alliée, que je suis son alliée.

Je jette un coup d'œil rapide vers lui. Il marche en silence, concentré, les mâchoires serrées. Mason a toujours été comme ça, à porter le monde sur ses épaules, à croire que c'est à lui de tout régler seul. Mais ce soir, quelque chose a basculé. Je l'ai vu dans ses yeux, cet instant où il a compris que nous sommes plus forts ensemble.

— Mason, dis-je doucement, brisant le silence.

Il ne répond pas tout de suite, mais je sens qu'il m'a entendue.

— Tu penses vraiment qu'ils vont revenir ?

Il soupire légèrement avant de répondre, ses mots sont lents, pesés.

— Oui, ils reviendront. Pas forcément tout de suite, mais ils ne laisseront pas tomber. Pas après ce qui s'est passé.

Sa voix est calme, mais il y a cette tension sous-jacente, cette peur qu'il essaie de contrôler. Je l'entends. Moi aussi, je la ressens. Mais contrairement à lui, je ne veux plus la laisser me paralyser. Ce soir, quelque chose a changé pour moi aussi. Je ne suis plus seulement la fille qu'il doit protéger. Je suis prête à me battre pour nous.

— On s'en sortira, dis-je, plus pour moi que pour lui, mais aussi pour qu'il sache que je suis là. Que je suis prête à affronter ce qui viendra.

Il ne dit rien, mais son silence parle de lui-même. Il sait que j'ai raison. Il commence enfin à accepter que nous sommes sur un pied d'égalité dans cette lutte.

Nous continuons à marcher en direction de cette cabane dont il a parlé. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais tout ce que je veux, c'est un peu de répit. Un endroit où nous pourrons réfléchir, nous réorganiser, et surtout, comprendre comment nous allons faire face à ce qui arrive. Parce que je sais qu'il y a un "après". Il y a toujours un "après", et c'est à nous de le définir.

La nuit est si calme maintenant que je peux entendre mes propres pensées. Elles tournent en boucle dans ma tête, encore marquées par la violence de ce qui vient de se passer. Je revois les coups, le visage des hommes, la lame brillant sous les lumières vacillantes. Et puis je revois Mason, se battant de toutes ses forces. La peur d'être séparée de lui me submerge à nouveau, comme une vague qui monte, mais cette fois je la repousse. Non, je ne peux pas me permettre de sombrer dans cette peur.

Je prends une profonde inspiration, sentant l'air frais remplir mes poumons. Ce n'est pas le moment de douter. Pas maintenant.

— Tu crois qu'on pourra rester là-bas longtemps ? demandé-je finalement, brisant une nouvelle fois le silence.

Mason me jette un coup d'œil rapide avant de répondre.

— Quelques jours, peut-être. Ça dépend de combien de temps ils mettront à nous retrouver. Mais on devra bouger.

Je hoche la tête, acceptant cette réalité. Je ne veux pas fuir éternellement, mais je sais que pour l'instant, c'est notre seule option. Survivre, puis frapper au moment opportun.

Nous arrivons enfin près de la cabane, une petite structure en bois, à peine visible dans la pénombre. Elle est vieille, délabrée même, mais elle semble solide. Mason s'approche en premier, vérifiant que l'endroit est vide. Après un instant, il me fait signe d'entrer.