Inner Child [Kim Taehyung X OC] En cours 💜

Chapitre 8 - Bien fait pour moi (POV Taehyung)

Malgré la pollution lumineuse de ma capitale, les étoiles étaient de sorties. ça m'avait donné envie d'écrire quelque chose, mais je ne savais pas par où commençait, alors j'avais appelé celui pour qui, je le savais, c'était inné. 

"Alien?" J'avais ricané, ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas appelé comme ça, certainement sa façon très à lui  de répondre à mon SMS de rupture avec Binna. Traduction : Yoongi utilisait un surnom mignon pour me montrer qu'il m'aimerait pour toute la vie. Il n'avait pas besoin de ça, je le savais déjà. 

"J'ai besoin d'aide pour l'écriture..." Alors que j'étais en train de lui expliquer mes plans, il m'avait coupé en me disant que je devais passer à sa maison, il ne pouvait pas me conseiller par téléphone, il avait besoin de me montrer. 

J'avais tapé le code de déverrouillage de sa porte d'entrée et avait été le rejoindre dans son studio, je l'avais laissé parler pendant plus de vingt minutes, s'il y avait un sujet dans lequel Yoongi ne manquait jamais de trouver les bons mots c'était bien avec la musique. 

"T'as qu'à le dire si je te fais chier." Il avait fini par me dire, alors que je revenais brutalement avec lui dans le moment présent. 

"Désolé, j'étais en train de penser à quelqu'un." Un sourire s'était dessinée sur mes lèvres. Je pensais à Elisabeth, je me demandais vraiment ce qu'elle avait de si spécial pour que je m'accroche aussi vite. 

"Je sais que tu ne penses pas à Binna, quand tu tournes la page c'est pour de bon Taehyung, alors à qui tu peux penser?" 

"A cette femme qui m'a fait un doigt d'honneur, je lui ai demandé en si elle était aussi sauvage dans une chambre et je l'ai planté là en partant." J'avais dis tout en continuant à sourire. Mais tout en me rendant compte et en anticipant le fait que le lendemain elle me mettrait certainement une baffe, et c'était mérité, on ne parlait pas comme ça à une femme, d'autant plus quand on la connaissait que depuis deux jours. 

Ma langue et ma bouche avait agit contre la volonté de mon cerveau, mais la vérité c'était que j'avais envie de lui dire quelque chose qui allait la surprendre, et je pense que j'avais réussis à donner cet effet. Elle avait même l'air plus que surprise. 

"Non, mais faut vraiment être con, entre toi et Jungkook, y'en a pas un pour rattraper l'autre." Avait dit Yoongi en s'asseyant dans son fauteuil et en se frottant les tempes avec ses doigts. On lui en aura fait vraiment voir de toutes les couleurs, mais je pensais que c'était le lot de consolation de tous grands frère qui se méritait. "Ne penses même pas à t'excuser, surtout si tu as vraiment envie qu'elle vienne dans ton lit..."

"Je..." Il avait soufflé devant mes yeux humides qui avaient fait taire les mots qui n'arrivaient plus à franchir la porte de mes lèvres.

"De quoi as-tu si peur Taehyung? Parle moi." Mais je secouais la tête et j'avais sorti un grand sourire magnifique à Yoongi, pour la rassurer, mais il savait que tout ça était faux. J'avais peur. A qui devrais-je offrir cette première fois si précieuse et si fascinante pour tous mes frères ?

Comment savoir si les personnes m'aimaient réellement?

"Hé, Tae, tu le sentiras je te jure, c'est des choses qu'on ressent. Fais toi confiance." Loin des préjugés que je pensais recevoir la première que je leur avait parlé de ma peur la plus profonde. Ils avaient essayé de me redonner confiance en moi, ils avaient réussi en un sens, mais le dernier pas devait être fait par moi seul.

"Je peux rester dormir ici ce soir?" Et j'avais été me blottir dans ses bras qui s'étaient ouverts malgré la surprise. Après quelques secondes sans réaction je l'avais senti me frotter le dos, dans un geste maladroit, mais que j'aimais par dessus tout, parce que c'était du Yoongi tout craché. Et pour finir il m'avait dit :

"Tu es ici chez toi, tout ce qui est à moi, est à vous." Quelques secondes après je recevais un SMS.

Je t'aime frérot. Yoongi

Je lui criais que je l'aimais aussi, et je l'avais entendu crier pour cacher le son de ma voix, j'etouffais un rire, et je m'installais devant le synthé sur lequel un carnet tout neuf m'attendait. Yoongi avait toujours des carnets vierges a nous filait quand on le demandait, ou quand on avait des envies soudaines avec rien sous la main pour écrire.

J'avais l'impression qu'on était de la vieille école, on aurait pu écrire tout simplement sur nos portables. Mais non, gratter le papier, était une belle métaphore de notre parcours, raturer, griffonner, arracher, recommencer et finalement réussir à sortir quelques chose.

Ce soir-là, rien n'était sorti de ma tête, du moins pas comme je le voulais, tout était tellement flou, il y avait cette Elisabeth qui habitait mes pensées, il y avait cette rupture avec Binna qui venait rajouter un peu de douleur et de soulagement en même temps a mes états d'âme qui arrivaient presque a leur point de non retour. Il y avait cette boule au ventre qui me tirait en arrière avec la peur de performer de nouveau devant des Army, alors que nous avions déjà survécu a tout ça.

Je ne voulais pas revivre tout ça, je voulais rester enfermé ici, dans ce studio jusqu'à ce que tout s'arrête. J'entourais mon corps de mes bras moins frêle qu'il y a dix ans, et je me murmurais des mots encourageants a l'oreille.

Je me disais que j'étais la meilleure version de moi-même, que je faisais ce que je pouvais et que c'était déjà largement plus que la plupart des gens qui me critiquaient. Je me disait que j'étais entouré de personnes bienveillantes et que la seule personne qui ne l'avait pas été ne faisait plus partie de ma vie depuis aujourd'hui même. 

"Tout va bien Taehyung, tout va bien." J'avais relevé ma tête et avait croisé mes yeux dans le reflets de la vitre du studio.

Je m'étais levé pour aller m'allonger sur le canapé de Yoongi, avant que je m'endorme j'avais entendu quelqu'un se levait. Hoseok était posé un plaid jusque sous mon menton et avait déposé un baiser sur le haut de ma tête.

Je savais qu'ils travaillaient ensemble sur un projet de chanson. Je les aimais de tout mon coeur. Et même ce mot n'était pas assez fort pour retranscrire ce que ça me faisait de plonger mes yeux dans les leurs. Ce n'était plus de l'amour, nous avions créer quelque chose d'encore plus puissant. Je mourrais pour eux. 1 fois, 2 fois, 3 fois, autant de fois qu'il le faudrait pour les sauver, tous.

J'avais fermé les yeux me sachant parfaitement entouré. Je dormais toujours mieux quand je savais qu'au moins un des garçons étaient avec moi. Ça ne changerai jamais. C'était une certitude.

J'avais honte de ce que j'avais dit à cette femme, j'avais honte de ressentir ça pour quelqu'un que je connaissais a peine. J'avais peur qu'elle me prenne au pied de la lettre et qu'elle me demande des comptes, qu'elle clame sa chance de me montrer ce dont elle était capable.

J'avais peur et en même temps je n'attendais que ça. Le lendemain, je m'excuserais, et je lui dirais que j'avais envie d'apprendre à la connaître. Nous allions faire les choses par étape, méthodiquement.

C'était la meilleure des choses à faire, c'était la seule chose à faire.