Inner Child [Kim Taehyung X OC] En cours 💜

Chapitre 4 - Nous et les autres (POV Taehyung)

"Tout va bien Taehyung?" M'avait demandé Namjoon en rentrant dans la salle de réunion en avance comme toujours. Il me regardait, attendant avec intérêt ma réponse. 

"Oui tout va pour le mieux, pourquoi ça n'irait pas?" Je lui avais demandé en plissant les sourcils soudain inquiet, alors que le reste des membres du groupe commençait déjà à suivre les pas de leur leader, même Jimin était là et se marrer devant son téléphone en me lançant des regards éloquent. Moi je ne comprenais rien de ce qu'il se passait. 

"Tu t'es fait agresser non ? Tout le monde en parle dans les couloirs..." Avait dit Jungkook en s'asseyant à côté de moi... Je n'arrivais pas à en placer une, à chaque fois que je commençais ma phrase j'étais coupé par un autre garçon. Ils vont me laisser parler oui ?

"Vous n'avez pas vu la vidéo?" Ah c'était donc ça... Il avait flanqué son téléphone au sous le nez des cinq autres. Pour ma part je savais exactement ce qu'il s'était passé et je n'avais pas besoin de revoir les images. Tout le monde paraissait choqués, sauf Jimin et Yoongi qui pleurait de rire, et je ne savais pas si c'était parce qu'il l'avait vu me faire un doigt d'honneur en partant, ou parce qu'il m'avait vu rester de longues minutes au milieu de la route. Mais ce qu'il n'avait certainement pas vu, c'était le sourire qui était scotché à mes lèvres quand j'avais repris l'escalier pour remonter. 

"Je l'aime déjà." Avait dit Yoongi en tapant dans la main de Jimin. J'en peux plus de ces deux là... Avant de les rejoindre dans leur fou rire chaotique, parce que je ne pouvais pas m'en empêcher, parce que je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à ce que cette femme avait fait, et à son fils, et ça avait été hilarant.

"ça fait longtemps que je n'avais pas autant ris." Avait dit Namjoon en essuyant des larmes au coin de ses yeux. Et c'était vrai, ça faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas autant lâché. La période de doute qu'avait traversé la Corée du Sud à cause de cette foutue maladie, nous avait tous mis dans des situations gênantes. Nous avions peur de tout, et surtout nous avions perdu notre raison de de vivre. Performé devant des gens. Pas devant n'importe qui, plus précisément devant nos Army. 

La scène avait toujours été durant de nombreuses années, notre seul moyen d'exprimer nos émotions, et le seul moyen pour moi, d'avoir l'impression d'être en vie. Je ne me souvenais pas d'avoir déjà parlé de ça avec les autres, c'était comme notre jardin secret, et pourtant, même si personne n'en parlait, tout le monde savait pertinemment que c'était la même chose pour chacun des membres que comptait Bangtan Sonyeondan. Je pouvais le voir dans leurs yeux, parce que l'on se connaissait bien au delà de nos âmes. On s'était vu mourir tellement de fois et on s'était relevés à chaque fois. Ensemble, nous étions invincibles. 

J'avais parcouru les couloirs pour me retrouver au niveau de l'accueil, il était fin avril et les chaleurs commençaient tout doucement à se réchauffer. Et j'étais de bonne humeur. Je me demandais si ça avait quelque chose à voir avec la rencontre du matin. Très certainement. Un sourire était venu de nouveau éclairé mon visage. Il fallait que je la revois, et rapidement. 

"Vous pouvez envoyé un mail à la personne qui est venu ce matin avec son fils ?" Je voyais sur son carnet qu'elle avait écrit une adresse mail en dessous de Inner Child. Elle me certifiait qu'elle finissait quelque chose en cours, et qu'elle lui enverrait avant de partir. Et je lui faisais confiance, comme pour chaque personne qui composé cette agence. Nous n'étions rien sans eux. 

J'avais regardé ma montre et avait remonté aussitôt les escaliers pour aller m'excuser de devoir partir plus tôt. Mais j'avais un rendez vous important. 

"Désolée les gars, j'ai rendez-vous avec Binna." Je leur avais dit sous leurs mines déconfites, je savais qu'il ne l'aimait pas vraiment, mais elle me plaisait à moi, et il comprenait que c'était l'essentiel. Il m'avait tout de même souhaité une bonne soirée, et m'avait souhaité de beaux rêves en avance. 

Je me faisais déposer au bas de son immeuble de luxe, Binna était la seule et unique héritière d'un gros groupe pharmaceutique, son capital avait doublé depuis la pandémie, mais elle me laissait toujours lui acheter des cadeaux, parce qu'elle savait que ça me faisait plaisir. Mais ce soir je n'avais rien prévu, j'avais été trop occupé. J'aurais pu laisser quelqu'un d'autre s'en charger, mais je voulais le faire moi-même. Si je n'étais plus capable d'acheter mes propres cadeaux, mes propres courses, quel image je renvoyais? 

"Salut.... Tae..." Elle m'avait ouvert la porte et son sourire avait disparu quand elle avait vu que je n'avais rien dans les mains. Elle avait quand même déposée un baiser sur mes lèvres quand je m'étais approchée d'elle. Je l'avais prise dans mes bras et s'était dégagée au bout de quelques secondes, elle n'avait jamais été trop tactile. 

Alors je lui avais raconté ma journée pendant que j'essayais de cuisiner quelque chose. Elle avait grandi avec une cuillère en or dans la bouche et ne s'était jamais servi de ses dix doigts dans une cuisine, alors j'essayais de lui apprendre les rudiments, à chaque fois que je passais la voir. 

"C'est la femme de quel PDG ?" Elle m'avait demandé de nouveau intéressé. J'avais froncé les sourcils, en essayant de me rappeler de notre conversation. 

"Je crois qu'elle est avocate." J'avais finalement dit, fier de ma mémoire, j'avais souri en lui faisant goûter mon plat mais elle avait grimacée, ça ne m'étonnait pas elle avait toujours eu des goûts de luxe, et je n'étais clairement pas un chef avec des étoiles Michelin. Mais j'avais toujours fait de mon mieux comme pour tout. 

"Taehyung ça ne va pas du tout." 

"Je crois que j'ai mis un peu de sauce piquante dans le..." Elle m'avait coupé en m'entraînant derrière elle vers le canapé. Je coupais les feux de la plaque électrique en vitesse avant de la suivre. 

"Je ne te parle pas de ton plat, même si j'en aurais des choses à dire. Mais j'ai un ami, qui à eu un fils il y a deux ans, sa mère est morte pendant la pandémie.  Et c'est le PDG d'un groupe que mon père cherche à racheter..." Je me levais pour faire les cents pas dans l'appartement, depuis quelque temps, j'avais la fâcheuse impression que Binna ne m'aimait plus comme aux premiers jours et qu'elle se servait de ma popularité. Ou peut-être que c'était la fatigue et le fait d'avoir été enfermé durant de longues semaines qui me rendait paranoïaque. 

"Je vais le rencontrer demain avec Min-soo." 

"Pourquoi tu veux le rencontrer ? Dis à l'autre de ne pas venir, c'est tout." Elle avait dit en s'enfonçant dans le canapé, elle me disait ce genre de chose de plus en plus souvent, et je le supportais de moins en moins bien. 

"Est-ce que pour toi, tout tourne autour de l'argent ?" Elle s'était défendue en disant que cela n'avait rien à voir, qu'elle faisait ça pour le petit qui avait perdu sa mère. 

"Il y a deux types de personnes Taehyung sur cette terre, nous et les autres, nous sommes au dessus de tout le monde, parce qu'on a le pouvoir, tu as trouvé le tien à travers la musique, j'ai le mien parce que je sauve des gens. Nous rendons la vie des gens ordinaires, extraordinaires, ils nous envient et cela n'est pas pour rien. Fais moi confiance, je serais avec toi demain, j'accompagnerai mon ami." J'étais parti avant qu'elle ait eu le temps de me rattraper. 

C'était en parti ce que je détestais le plus dans le fait d'être célèbre. Je voulais changer le monde, le rendre meilleur. Ceux qui travaillaient la terre était tellement plus important que nous. Les gens avaient besoin de se divertir c'était une certitude, mais à quoi bon être diverti si c'était pour mourir de faim ? 

J'aurais aimé envoyé un message à cette femme dont je ne  connaissais même pas le prénom. J'aurais aimé lui dire de ne pas se montrer désagréable avec Binna, qu'elle était ce qu'elle était parce qu'elle avait été élevé comme ça, et de ne pas m'en vouloir à moi, pour aimer quelqu'un qui ne correspondait en rien aux valeurs que je prônais, je l'aimais et ça me rendait malade, mais est-ce que je pouvais m'en passer ? Je n'en étais pas sûr.