Inner Child [Kim Taehyung X OC] En cours 💜

Chapitre 1 - Qu'est ce que vous venez de dire ? (POV Elisabeth)

"Pardon qu'est-ce que vous venez de dire ?" j'avais enlevé le bonnet que j'avais sur la tête pour être sûre de l'avoir bien entendue.

"Oui, cela ne vous intéresse pas ?" L'homme devant moi continuait de me parler comme si je savais de quoi il était en train de me causer.

"Si je vous demande de répéter ce n'est pas pour rien." J'avais dit en commençant à perdre patience, tandis que Min-soo commençait à grelotter dans mes bras.

"C'est que d'habitude c'est parce qu'on parle de Kim Taeh..." je me raclais la gorge pour le faire abréger. "C'est votre fils que nous aimerions recruter pour une performance, pas vous." Je prenais cette remarque particulièrement blessante en pleine face. "Désolée je manque de tacte." il avait dit en se passant les mains dans les cheveux et en me souriant.

"Vous pensez vraiment que c'est comme ça que vous allez réussir à recruter mon fils ?" Il me tendait un bout de papier dont je me saisissais, une idée venait de germer dans mon esprit, un espoir que j'avais perdu depuis longtemps.

"Maman..." j'avais laissé en plan cet homme sans même savoir si son numéro de téléphone était noté sur la feuille. Je connaissais Kim Taehyung, j'irais au pire me présenter directement à son agence.

Je déposais mon fils à terre, il commençait à peser un âne mort, et mes bras étaient endoloris plus rapidement qu'il y a trois ans. Je voyais sur la route du retour des couples poussaient leurs marmots dans leurs carrosses et ça me rendait triste, parce que j'étais seule depuis la naissance de Min-soo, mais j'étais quand même obligée de côtoyer son père parce que je n'avais pas les moyens de faire autrement.

"ça va nous permettre de plus voir papa hein ?" je m'étais accroupie pour être à sa hauteur et il m'avait pris dans ses petits bras, tous nos espoirs reposés sur le simple fait que Kim Taehyung pourrait nous payer plus que ce que lui nous payé.

Enfin plutôt son agence. J'avais un peu honte de faire ça, mais ma culpabilité avait vite laissé place au bonheur que je voyais dans les yeux de mon fils quand il m'avait posé cette question.

"On va tout faire pour mon chéri, mais uniquement si tu es d'accord." je lui avait déposé un baiser sur sa main qui s'était presque entièrement recouverte sous mes lèvres.

"Je ferais tout pour toi." entendre sa petite voix enfantine dire des choses tellement matures m'avait tiré des larmes. Il avait essayé de les essuyer maladroitement, mais ses mains encore un peu potelé n'avait pas réussi à toutes les saisir.

Un sourire s'était dessiné sur mes lèvres, c'était peut-être la meilleure décision que j'avais pu prendre de le garder.

J'étais encore jeune quand cela s'était déroulé, ce n'était pas prévu et on venait à peine de se rencontrer avec le père de mon enfant. Quand j'avais su que j'étais enceinte il était trop tard pour avorter et sa famille l'avait obligé à se marier avec moi. Mais un mariage comme celui- ci annonçait déjà un divorce. Quelques mois avant la naissance il était parti car il ne retenait plus la pression, il avait préféré me quitter plutôt que de me frapper.

Ses mots-là avaient été encore plus blessants que les autres.

Heureusement que je travaillais dans un très bon cabinet d'avocat et que le père de l'enfant ne voulait pas de sa garde complète, sinon en tant que mère étrangère je n'aurais plus eu le droit de le voir.

"Il est tant qu'on prépare un plan Min-soo, tu es prêt ?" il avait sauté sur ses petites jambes pour venir taper dans ma main.

La vie pouvait être belle et cruelle à la fois, je m'en étais rendu compte au moment où j'étais devenue maman alors que je ne le souhaitais pas. Ou j'avais été marié à un homme que je ne voulais pas épouser et aujourd'hui où j'étais obligé d'élaborer un plan pour exhiber mon fils pour prendre de l'argent à une société multi millionnaire, pour échapper enfin au joug que la société coréenne qui peser sur les mères célibataires en leur faisant croire que ce n'était pas possible de s'en sortir seule.

J'étais une force de la nature quand il s'agissait de me défendre moi, pour mon fils j'aurais pu déplacer des galaxies si l'on me l'avait demandé, rien n'était trop beau pour ces yeux marrons qui pourtant était similaire à ceux de son père, que je haïssais au plus haut point.

J'avais ravalé la bile qui s'était faufilée jusqu'à ma bouche, d'agir de la sorte me donner la nausée mais je n'avais pas le choix. Pour lui, j'avais fermé les yeux et je me répétais inlassablement cette phrase. Pour lui comme toujours, pour qu'il soit le plus heureux possible, quitte à m'oublier, quitte à salir mon image.

Pour lui, à jamais.