Inner Child [Kim Taehyung X OC] En cours 💜

Chapitre 6 - C'est fini (POV Taehyung)

"C'était quoi ce plan Binna?" Je lui avais demandé après que tous les derniers employés aient quittés le studio.

J'étais vraiment en colère. Elle me posait un ultimatum et je détestais ça au plus haut point. Jamais personne ne m'en avait posé même pas BangPd ce n'était pas elle qui allait commencé. J'étais comme cette femme que détester Binna, je n'étais pas né avec une cuillère en or dans la bouche. Tout ce que j'avais gagné, je l'avais fait de façon honorable en donnant de mon corps, de mon sang, de ma sueur et de mes larmes.

Le dégoût que j'avais vu dans les yeux de Binna quand elle m'avait vu arrivé a côté de cette femme, m'avait fait mal au cœur. J'étais quasiment sûr qu'elle avait vu a des kilomètres son jean troué raccommodé avec un bout de tissu d'une couleur différente. Ainsi que son pull blanc qui ne l'étais plus vraiment, un peu décoloré a cause des nombreux lavages qu'il avait subit. Plus elle l'a regardais comme ça, plus je l'observer et plus je l'a trouvais belle dans sa simplicité.

"Je ne vois pas de quoi tu parles..." Je serrais les poings, sa façon de me prendre pour un idiot commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Elle prenait en photos ses nouveaux ongles, et ces choses qu'elles faisaient avant et qui me faisait la trouver adorable, me faisait maintenant la détester. Il fallait que je mette un terme à tout ça. 

"Arrête de me prendre pour un idiot Binna..." Elle m'avait alors demandé de me détendre en rigolant et en essayant de passer ses mains autour de mon cou, mais je la repoussais. Son visage s'était défait, elle avait finalement compris que je ne plaisantais plus. 

"Taehyung, je t'aime..." J'avais rectifié en disant que c'était son père qui m'aimait, moi et ma fortune. Je n'avais jamais pu le voir, mais j'essayais de me montrer respectueux pour Binna, mais elle avait tellement changé quand son père l'avait nommé héritière de la branche sud coréenne. J'étais triste de ne pas m'en être rendu compte plus tôt. 

"C'est fini Binna, c'est fini." Elle m'avait giflé de colère, je savais que ce n'était pas de tristesse, je pouvais le voir dans ses yeux. Et elle était partie comme une furie, en pleurant auprès de son père parce que je lui avais brisé le cœur. Je soufflais parce que je savais que cette histoire était loin d'être finie, malgré ce que je venais de lui dire. 

Je savais que les garçons seraient heureux d'apprendre la nouvelle, alors je leur avais envoyé un message sur notre groupe de chat. 

C'est fini avec Binna. Je voulais que vous le sachiez. Tae

J'avais fermé le studio, comme j'avais l'habitude de le faire. C'était tellement devenu ma routine. C'était quelque chose qui me rassurait, c'était mon cocoon. Gratter le papier, même si j'étais moins rapide que les autres, me donnait l'impression d'être plus libre que jamais, j'avais trouvé mon échappatoire, la seule solution pour que mon cerveau n'explose pas dans des milliers de morceaux que je n'aurais pas été capable de recoller. 

C'est ce qui me faisait le plus peur. Au fur et à mesure que notre notoriété augmentait, on avait toujours du jongler entre nos vies d'artistes mondialement connus, et notre petite vie tranquille, on s'était tous demandés comment on allait pouvoir faire pour survivre dans cet enfer médiatique, au début nous n'étions pas vraiment nous mêmes sur les plateaux télés, sur les tapis rouges, nous ne comprenions même pas ce que nous faisions là, et puis au fur et à mesure que l'on avait grandi, on avait finalement réussi à trouver notre équilibre, et c'était cet équilibre qui nous avait sauvés. 

La musique, la danse et la scène avait toujours été notre vecteur commun pour dépasser toutes les douleurs et les échecs traversés, la rencontre avec les Army avait été notre récompense, et tout ça mélangeait avait donné cet équilibre que l'on essayait de conserver le plus possible. Et ma rencontre avec Binna avait presque faillit faire écrouler toute cette pyramide que l'on avait construit avec nos larmes. Parce qu'on le savait, si un seul tombait, les autres suivraient. On tenait le coup nous, mais également pour les autres, car nous ne faisions qu'un. 

C'est la meilleure nouvelle de l'année. Jimin

Est-ce que c'est à cause d'un certain doigt d'honneur ? Yoongi 

Et je me demandais vraiment si ce n'était pas l'unique raison qui m'avait permis d'ouvrir les yeux sur mon histoire d'amour avec Binna. Elle m'avait bousculé. Je n'avais jamais eu l'impression d'être V en face d'elle, simplement Kim Taehyung qui s'était planté au milieu de sa route. J'étais gênant, elle n'hésitait pas à me rentrer dedans, comme si j'étais quelqu'un de normal. Elle ne le savait peut-être, mais si elle voulait accroché mon attention, c'était le meilleur moyen d'y arriver. 

Je marchais dans les rues de Séoul, l'hiver prolongé commençait tout doucement à laisser place au printemps. Et je ne pouvais pas m'empêcher d'entendre résonner en moi les premières notes de Spring Day, ou alors c'était dans les rues que la chanson commencé à raisonner, c'était vraiment la reine de la Corée. 

Binna avait essayé de me joindre une bonne vingtaine de fois, depuis qu'elle était parti en trombe, j'avais posé de nouveau ma main sur ma joue, pour masser l'endroit où sa main s'était posée tout sauf délicatement. J'étais quand même un peu triste, parce que cela faisait plus d'un an que l'on se fréquentait, et elle avait ses moments où elle m'avait aimé. Même si notre amour était resté platonique. Sa présence m'avait réchauffé le cœur, et je m'endormais toujours avec le sourire aux lèvres. Mais elle avait dépassé les bornes et nos idéologies s'étaient dorénavant beaucoup trop éloignées pour que l'amour suffise à nous garder la tête hors de l'eau. 

J'avais fini par lire le mot que Min-soo m'avait écrit. Cet enfant méritait cent fois plus d'être sélectionné que ce gosse de riche détestable. Il me faisait penser à moi. Je suis un gentil garçon. J'avais murmuré doucement comme pour me rappeler que c'est ce qui me désignait le plus parfaitement. C'était d'ailleurs comme ça que je me présentais dorénavant devant les journalistes. ça m'avait donné envie d'appeler mes parents. 

"Salut maman, comment ça va?" J'avais appelé ma mère parce que j'avais l'impression, que comme quand j'étais enfant, elle arriverait à toujours trouver les mots pour me redonner le sourire, et j'en avais vraiment besoin ce soir. 

"Mon chéri, tout va bien ?" Elle n'avait même pas répondu à ma question, se préoccupant toujours plus de ce que moi je ressentais, et comme je ne l'appelais plus aussi souvent qu'avant elle devait certainement se douter que quelque chose n'allait pas. C'était certainement l'instinct maternel. 

Je lui avais alors tout raconté, de ma séparation avec Binna, de ma rencontre avec la mère de Min-soo, je lui avais également donné des nouvelles des garçons, du travail, du nouvel album, du concert qui allait bientôt arrivé. Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser glisser une larme sur ma joue, avant de raccrocher et de lui dire à quel point je l'aimais. 

En raccrochant, je continuais ma route, jusqu'à passer dans un petit quartier de créateur. L'ambiance y était rock et chaleureuse. Je m'étais stoppé en reconnaissant la mère de Min-soo devant une boutique, elle avait tendu la main pour ouvrir la porte battante de la boutique et avait fait demi-tour pour finalement posé ses petits doigts sur la baie vitrée du magasin. Elle avait inspirée en fermant les yeux et avait souris en poursuivant sa route. 

Je ne savais pas pourquoi, mon cœur avait été transpercé de la sorte, mais j'avais envie de lui offrir le monde sur un plateau. 

J'étais rentré dans la boutique et avait pris ce sur quoi son regard s'était attardé. Pourquoi je faisais ça ? Je n'en savais foutrement rien, mais j'en ressentais le besoin. 

Il faudrait que j'use de tous mes charmes pour lui faire accepter ce cadeau là, j'en étais sûr, mais c'était peut-être ce que j'aimais le plus chez cette femme.  Elle était un challenge à elle toute seule, et j'aimais plus que tout relevais tous les défis que la vie mettait sur mon chemin.