ANDREA
La poussière se lève sous l'impact de nos semelles contre le sol. Les autres sont devant moi. La respiration saccadée et le cœur battant, je cours tout en évitant les débris sur le sol.J'entends toujours l'homme crier et courir loin derrière nous. Il a de l'endurance. Ça se voit qu'il a l'habitude de courir derrière des crétins comme nous pour passer le temps.
Ou alors il a d'autres occupations avec ses collègues...
Comme jouer au loup par exemple !
C'est l'endroit parfait pour jouer à ce genre de jeu. N'importe quel enfant rêverait d'avoir un aussi grand bâtiment pour s'amuser.
Des gouttes de sueur perlent sur mon front et coulent le long de mon visage. La faible luminosité ne nous aide pas en plus de l'odeur de moisissure présente dans tout l'habitacle.
Antonio, qui se trouve juste devant moi, s'arrête brusquement et se penche vers le sol. Ryder est tombé. Je l'aide à la relever. Ses mains et ses avant-bras sont égratignés suite à sa chute. Cerise sur le gâteau, elle boite.
Au moment où nous nous apprêtons à reprendre la course pour rejoindre les autres, ils ont disparu.
L'homme se rapproche de plus en plus et maintenant, je peux voir qu'il tient une arme dans sa main.
— Putain il a un couteau ! Courez !
Les deux autres ne se font pas prier et se remettent à courir. Malgré sa cheville, la blonde parvient à suivre le rythme en s'appuyant sur l'épaule d'Antonio mais ce n'est pas assez pour réussir à le semer.
— Ecoutez-moi bien. Je veux que vous alliez vous cacher dans une pièce dans le couloir qui se trouve à quelques mètres de nous et vous n'y sortez pas tant que je ne suis pas revenu.
J'ai toujours rêvé de dire ça.
Un rêve de gosse qui se réalise. Je n'ai plus besoin de devenir acteur.
— Hein ! Mais tu vas faire quoi ? On n'est pas dans un film !
— Bah, imagine.
Relaxe, je vais improviser.
Nous arrivons au carrefour, je les fais dévier sur la gauche avant de les pousser à l'intérieur d'une salle et de fermer la porte - enfin, ce qu'il en reste.
Je longe le couloir à toute vitesse sans jamais oser regarder derrière. Je sais qu'il est là. L'intérieur de ma bouche devient sec et l'appel de l'eau me titille déjà. S'il faut que je boive ma pisse, je le ferai.
Une autre porte qui me semble encore être celle d'une cage d'escalier se dresse à quelques mètres de moi. Je m'arrête et pousse la porte de toutes mes forces, elle ne s'ouvre pas.
Les deux premières fois, ça avait fonctionné car nous étions plusieurs à faire pression dessus mais à moi tout seul, je n'arriverai jamais à l'ouvrir.
J'ai à peine le temps de me retourner que l'homme me plaque contre la porte, sa lame tranchante menace mon cou.
— Sale gamin ! Je vais vous apprendre à lire moi. C'est quoi le numéro de ta mère ?
Je respire bruyamment, le corps imbibé de sueur tout comme l'homme en face de moi. Mon cœur bat vite mais pas parce que j'ai couru. Parce que ma vie dépend à présent de cette lame.
Parce que tout simplement, je réalise que j'ai peur de la mort.
J'ai dit que je voulais être un héros, pas que je voulais mourir en l'étant.
VOUS LISEZ
𝗛𝗜𝗦 𝗥𝗘𝗧𝗨𝗥𝗡 | T1 (en pause)
Romance#1 de la duologie "RETURN" !! Ça vous est déjà arriver de perdre quelqu'un d'important pour vous ? Une personne qui a toujours été là dans les bons comme dans les mauvais moments. Qui vous connaît par cœur et qui vous réconforte quand ça ne va pas...