[PROLOGUE FIN] La face cachée du mensonge

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Après les explications de Myalia, elle demanda à Estrade quand Aliatia pourrait se mettre en route d'après son état. Deux jours de repos si le voyage jusqu'à l'académie, du moins le royaume, n'est pas trop éreintant. Puis un long silence s'installe, assez gênant.

Laffort : ... donc Myalia, tu es une ex-membre de la garde royale reconvertie en chasseuse de prime.

Myalia : C'est bien ça.

Laffort : Et la femme endormie est notre reine, retrouvée dans une forêt, grièvement blessée, et plus recherchée par on ne sait qui.

Myalia me regarde du coin de l'œil, je pense qu'elle veut que le commanditaire reste entre nous.

Laffort : Estrade, tu pourrais savoir si c'est un tatouage mineur ou Monarque ?

Myalia : Attendez, vous êtes Estrade ? Le Estrade survivant de la tragédie de la 4ème compagnie ?

Byeliet : Attendez, comment ça survivant ?

Nos regards se portent sur Estrade, soupire lourdement, ça ne doit pas être un sujet à aborder en sa présence.

Estrade : Qui aurait cru qu'une personne se souviendrait encore de ça, surtout après 60 ans.

Laffort : Donc, ça te fait quel âge aujourd'hui ?

Estrade : 75 ans, jeune homme.

Myalia : Wouah, ça fait si longtemps que ça. Je présume que ce n'est pas un sujet à aborder, donc je vais m'abstenir, mais sachez que votre nom est loin d'être inconnu au royaume.

Aphrodite : Royaume ? Vous voulez dire l'académie ?

Myalia : Ah oui, c'est vrai, vous appelez ça l'académie. Ça vient du fait que la plus grande école d'enseignement sur le tatouage s'y trouve, je suppose ?

Byeliet : Exactement. Il faut dire que aucun de nous trois n'a vraiment voyagé.

Laffort : C'est vrai, mais d'ici quelques semaines, tout cela va changer. Byeliet, on sera des membres de la garde royale.

Estrade : L'énergie de la jeunesse, toujours aussi vive.

Laffort : Il faut dire que tu ne l'as plus vraiment, Estrade.

Estrade : Aphrodite, veux-tu s'il te plaît ?

Aphrodite : Pourquoi pas.

Aphrodite s'approche de Laffort et lui assène un coup sur la tête, sous le regard amusé de Laffort, sous la contrainte d'Aphrodite.

Laffort : Aie aie ! Espèce de traîtresse !

Aphrodite : Allons, c'est de la violence affective, Laffort.

Dit-elle en ricanant, en l'enlaçant avec son bras autour de son épaule, en tapotant son torse.

Myalia : Bon, les jeunes, je vais devoir vous laisser. J'ai quelques affaires à régler de mon côté, Byeliet, oublie pas, au coucher du soleil, on se retrouve à la taverne. Je t'attendrai.

Elle pose sa main sur ma nuque, en posant son front sur le mien, en souriant.

Myalia : D'ici là, fais attention à toi, hein.

Je ne suis toujours pas habitué à sa façon de me dire au revoir, mais à nouveau, comme la première fois, je vois qu'elle s'inquiète pour moi. Je me demande bien pourquoi, surtout que nous nous sommes rencontrés que hier. Elle me lâche avant de repartir de son côté, en nous saluant en levant le bras.

Byeliet : Bon, et maintenant... euh, un problème.

Laffort me regarde de façon désapprobatrice, Aphrodite avec un regard amusé, et Estrade étouffe un rire de la situation. Laffort me reprend par le col en me secouant.

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