NE T'APPROCHES PAS D'ELLE

3 0 0
                                    

Pov Aaron

»»————- Lundi 7H00 ————-««

Je sais déjà qu'il va vouloir me la mettre à l'envers, alors quoi de mieux que de prendre le même bus que sa petite fille chérie. Je parlais en message avec Angelo pour lui dire de m'attendre à l'arrêt du bus, car j'allais bientôt arriver, quand tout à coup j'entendis la voix de la fille de Roy hurler sur un groupe de jeunes. Je la regardai avec amusement.

"Elle a un sale caractère quand même. Mais tant mieux, je n'aime pas quand les meufs se laissent faire trop vite."

Son regard tomba dans le mien et je l'observai pendant un moment avant de détourner mon regard vers mon téléphone.

"Je sais qu'elle continue de me fixer. Je dois bien avouer qu'elle ne doit pas croiser d'aussi beau gosse que moi tous les jours."

Enfin, ce stupide bus arriva à destination. J'étais à deux doigts de prendre moi-même le volant. J'allais descendre à mon tour quand l'une de ces pédales bouscula tellement fort la fille de Roy qu'elle bascula en avant. Je n'ai pas eu le temps de la rattraper, car Angelo l'avait déjà fait avant moi. Elle le regarda après avoir ouvert ses yeux pendant un petit moment avant de rapidement le remercier et de partir en me laissant enfin seul avec Angelo.

— Putain, c'est vraiment des salauds.

— Parle bien avec ta bouche Angelo.

— Sinon, je peux savoir ce que tu foutais dans le bus ? Et pourquoi t'es là, Aaron ?

— Disons que j'avais un truc à faire.

— Comment ça ?

— La fille que tu viens de sauver, c'est la fille de Roy.

— Attends ! Roy ? Comme Cédric Roy, le patron de Len's Bank ?

— Ouais, ne t'approches pas d'elle, Angelo, sinon tu vas tout foutre en l'air.

— Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire !

— Ta gueule, tu vas te faire remarquer.

— Ah ! Parce que tu crois qu'on ne t'a pas déjà remarqué, tu viens d'un putain de gang, Aaron ! Et pas de n'importe lequel, non, celui des Black Dragons.

Je me pinçai l'arrête du nez pour éviter de lui en foutre une en pleine tronche.

— Aller dégage en cours et rentre directement après, on ne sait jamais.

— Oui, je sais, Aaron, d'ailleurs tu rentres ce soir ?

— Je ne sais pas, je verrais, mais je t'ai laissé des sous dans le tiroir de ma chambre.

— D'accord. Comme d'habitude, quoi.

Je soufflai et parti rejoindre Logan qui m'attendait plus loin. Tous les gens se retournèrent sur mon passage.

"Normal, il faut se demander ce que fait le chef des Blacks Dragons ici."

Logan me fit un signe de la main comme si je ne l'avais pas vu. Venant soupirer, j'arrivai à sa hauteur.

"Quel con, franchement, il n'est pas transparent : musique à fond, clope à la bouche et sa veste du gang qu'il porte fièrement. Bon, je ne vais pas trop parler, car moi-même, je porte ma veste."

Arrivé à la voiture, je me mis côté conducteur et Logan se mit à côté passager en râlant, car il aurait voulu conduire. Un rire sortit de ma bouche et il me regarda en haussant les sourcils.

— Pourquoi tu rigoles ?

— On dirait juste un gamin à qui on n'a pas voulu lui acheter des bonbons.

Il souffla et tourna sa tête pour regarder le paysage défiler. Moi, pendant ce temps, je conduisais tranquillement.

»»————- Lundi 10H00 ————-««

Nous arrivons devant la villa et nous sortons de la voiture en disant bonjour à Dunkan qui nous attend en haut des marches. Nous montons afin de le rejoindre et nous rentrons pour aller dans la salle de réunion.

— Bon, vous avez des infos ? Dis-je tout en me laissant tomber sur ma chaise et en prenant une clope.

— Ouais, j'ai réussi à trouver pas mal de trucs. Déjà, la fille de Roy s'appelle Iris, elle a 15 ans et elle fait des études en médecine. C'est tout ce que j'ai pour le moment.

– C'est tout ce dont j'ai besoin pour le moment.

- Ensuite, Damon avait raison : ils ont vraiment pris la sœur de Jason en otage et j'ai appris qu'ils faisaient du chantage à Damon par rapport à sa mère.

— Pour Jason, s'il nous en avait parlé, rien ne serait arrivé.

— Ouais, mais c'est Jason, tu le sais, il veut tout garder pour lui, comme toi.

Je soupirai tout en finissant ma clope. La réunion se finit donc tardivement.

»»————- Lundi 21H40 ————-««

Je m'apprêtais à sortir de la salle de réunion quand j'entendis la voix de Roy hurler mon prénom de dehors. Je dévale les escaliers afin de le rejoindre.

— Je t'avais dit de laisser ma fille en dehors de tout ça !

– C'était juste un petit avertissement. Roy, je n'aime pas que l'on se foute de moi.

— Ne t'approches plus d'elle !

— Et tu crois que je vais écouter une petite merde comme toi, lui dit-je en pointant mon arme sur sa tête. Ecoute-moi bien, car je ne vais pas le répéter deux fois. Tu fermes ta gueule et tu fais ce que je te dis. Je n'aurais aucune pitié à te tuer, c'est clair !

— O... Oui

— Bien maintenant, dégage d'ici et n'essaie pas de me la mettre à l'envers, sinon tu pourras dire adieu à ta fille.

Roy se cassa et je rangeai mon arme en souriant avant de rejoindre ma voiture, bien décidé à passer le reste de la soirée avec Angelo.

»»————- Lundi 22H30 ————-««

Arrivé devant chez moi, je me garai et descendis de ma voiture en récupérant mes affaires que j'avais laissées dans le coffre. Une fois fait et fermé la voiture, j'ouvris la porte d'entrée et partit déposer mes affaires dans ma chambre.

J'en profite pour poser ma veste sur ma chaise et récupérer mon téléphone. En le déverrouillant, je constatai qu'il était déjà 22h30 et qu'Angelo n'était pas encore à la maison. J'essayai de l'appeler plusieurs fois, mais à chaque fois, je tombais sur sa messagerie. J'allais sortir à sa recherche quand la porte d'entrée s'ouvrit et se referma, signe qu'il était enfin rentré.

- Tu étais ou ?! Lui dis-je en descendant les escaliers.

Il sursauta et se retourna vers moi en étant surpris de me voir là.

"Je dois bien avouer que je ne suis pas souvent à la maison et que je le laisse beaucoup seul, mais je ne peux pas faire plus que ça."

- Tu.. tu es rentré..., Iris a loupé son bus, alors je l'ai ramené... Et en rentrant, je suis passé chez maman...

— Ouais, je suis rentré. J'ai eu envie de passer la soirée avec mon petit frère. Répondre à mes appels ne t'a pas traversé l'esprit ?

- Désoler grand frère ...

Je m'approchai de lui et lui ébouriffai les cheveux en souriant comme à son habitude. Il râla, mais vient me faire un câlin.

— Aller, va choisir une série, je vais commander à manger.

mon bad boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant