1965

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Tijuana avril 1965

Yesenia courait dans les rues de Tijuana. La poussiere et la saletée des rues se soulevait sous ses pas. Mais sa course désèspérée n'avait qu un seul but, l'Amérique. La liberté. Pour elle. Pour l'enfant qu'elle portait en son corps. L'enfant qu'elle ne voulait pas, mais qu'elle n'avait pas eu le choix. Sa famille voulait la marier, à 15 ans. Et puis quoi encore? Faire la putain a un inconnu? Vouer son corps à un homme? Il n'en etait pas question, se disait Yesenia. Mais on ne lui demandait pas son avis. Yesenia etait une trés belle femme, ses long cheuveux noirs rassemblés en une tresse pendaient dans son dos, et ses yeux etaient d un bleu éclatant faisant ressortir son peu d origine européenne.

La veille de son mariage, comme voulait la tradition dans sa famille, son "amant", un parfait inconnu, devait la féconder, assurer la décendance de la famille. C'etait un homme trentenaire au phisique particulier pour un latino. Des cheuveux blond, qui tombaient en meche sur ses yeux, d'un vert profond et un corps, élégant, fin, voir maigre. Surement un immigré européen se disait Yesenia. Mais la nuit était proche, elle savait ce qui l'attendait. Elle mis au point un stratageme, la réussite etait moindre, mais, au point où elle en etait... ce n'était qu'une formalité de plus. Dés que le soleil fut couché, elle partit. Loin. Le pmus loin qu'elle puisse. Sa respiration haletante entre la peur et l'exitation se perdait dans les ruelles de Tijuana, et, au loin, elle entendait sa mere crier son nom. Ses larme se melèrent à son maquillage, spécialement préparé pour l'occasion, et elle senti ses jambes lacher. Elle resta immobile. Les genoux et les mains écorchés par sa chute, sa famille qui la cherchait, son esprit vide, dont la seule pensée etait "Partir. Vite". Elle entendit un cri derriére elle, sa mére. Elle se sentie tomber au sol, et finalement, laissa sa tete tournée et laissa place a la pénombre et au réve maudits.

Quand elle se réveilla, elle vit en premier sa mère, son chapelêt autour des mains, en train de se signer et de, probablement, "maudire le sort d'avoir une fille si éffrontée" se disait Yesenia, maintenant rongée par la culbapilité. Elle tenta de se lever pour aller la voir et, si le courage et la dignitée lui permettait, s excuser. Mais à peine posa elle le pied au sol, qu elle entendit des cris, des insultes, et un bruit de verre qui se cassait. Teresa, sa mére laissa sortir un gémissement de surprise mélé a la peur et, d'un coup, le mari de yesenia rentra dans la piece.
"Je veux ma femme" dit-il avec une rage que Yesenia ne lui connaissait pas. Elle ne connaissait rien de lui d'ailleur "Elle m'as fait honte, elle doit payer le prix de ses actes" Yesenia palit. Elle devina le "paiment" à lui offrir. Son dédomagement, c'était elle, son corps. Il l'as prit par les cheuveux, la tira or de la piéce sous les yeux éffrayés de sa mere. La nuit passa. Yesenia, par la suite, préféra oublier ce qu'il s'était passé. Quand elle se réveilla, elle avait ses yeux bouffis et humides, ses cheuveux emmelés et des traces rouges apparentes sur son corps nu. Elle resta immobile quelques instant, ne pensant a rien. Comme si elle en etait incapable. Comme si, en une nuit, elle etait devenue un objet. Elle se sentie sale. Ses yeux commença a se voiler de larmes, quand elle prit conscience du plus important. En elle, elle portait un enfant.

Les jours passérent, Yesenia n'était que l'ombre d'elle même. Elle ne parlait pas, ne mangeait pas, et resta cloitrée dans sa chambre. Au bout d'une semaine, son amant, fou de rage entra dans sa chambre et du dehors, on entendait des cris, des pleurs puis plus rien. Il ressorti en hurlant des injures a l'egart de Yesenia. Ce manége dura pendant 1 mois. L'amant entrait, les cris duraient une demi-heure et il partait, en insultant a chaque fois Yesenia.

Le 5 novembre, 34 jours aprés, sa mére vint enfin. Elle lui parla avec une certaine amertume et nonchalance "Comme on parle a une inconnue." Pensa Yenesia, maigrie et pâle. Le regard de sa mére devint dur et elle dit "Tu as gaché ton mariage. Tu m'as déshonnorer. Tu n'es plus ma fille." Yenesia, qui pensait pourtant qu'elle ne ressentait plus aucune émotion, ressenti son coeur se serrer, puis se briser. Les larmes lui montérent au yeux et elle se laissa tomber sur le dos tandis que sa mere quitta la piéce en prononçant "Tache de partir vite, j'ai trouvé une autre femme à ton "mari"."


"Et voila où j'en suis... " disait-elle en fixant ses mains poussiéreuses ancrées dans le sol. Cela faisait à peine 20 minutes qu'elle avait quitté sa famille. Pourtant, elle ressenti un sentiment nouveau, inedit. La liberté.

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