After

1965

New york 1965

  L'humiditée de l'appartement devenait insuportable. Yesenia sortie son enfant au sein.

  "Un an... c'est ton age Mattew..."

Il la regarda avec ses yeux verts innocents, qu'il tenait de son pere, tout comme son debut de cheuveux blond. Il lui sourit. La fraicheur matinale dressait la chair de poule sur les bras de Yesenia, et elle eu les larmes au yeux.

   "Un an repetait-elle. Un an..."

Il commença a pleuvoir, Yesenia décida donc de rentrer a son immeuble.
C'etait un petit appartement de deux pieces, assez grand pour eux deux, mais dont l'isolation et l'aération n'etaient pas performants

   "Un jour on mourra d'une pneumonie" repetait souvent la jeune femme. Elle posa Mattew sur ses genoux, se découvrit le sein, et l'allaita.

  "Il me faut un travail, pensa elle. Je ne le nourrirais pas de la sorte toute sa vie."

Les revenus de Yesenia, travaillant comme serveuse a mi-temps, etaient moindres et subvenaient à peine a sa propre nourriture, se composant essentiellement de pain et d'oeuf.

   "Mais je ne veux pas te laisser seul. Dit elle en s'efforçant de sourire dans ses joues amaigries. Je ne veux jamais etre séparée de toi."

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  "Alors comme ça tu cherche un boulot? Demanda un homme aux mains squeletiques et aux yeux exorbités.

- Oui. La nuit idéalement, ou bien seulement deux ou trois heure par jour.
Yesenia se tenait debout, son fils entre les bras et avec sa robe sale et trouée, mais le regard fier.

- Il n'y a pas beaucoup de choix, marmonna l'homme en ouvrant un dossier. Tu veux devenir une putain?

Yesenia écarquilla les yeux et senti un filet de sueur couler dans son dos.

"Pas encore, se disait elle. Pas encore..."
L'homme sortit un cigare et l'alluma.

"C'est le mieux payé... en plus tu es jeune, belle... les hommes ne voudront que toi.

- Je ne peux pas, dit elle les larmes au yeux. Peux m'importe l'argent a gagner, je n'offrirais jamais mon corps.

- Comme tu veux, dit l'homme en laissant echapper une salve de fumée. Mais c'est le mieux payé. Tu offriras de la viande a ton gosse tout les matins.

- Je ne peux pas. Repeta elle. Il doit bien y avoir autre chose.

L'homme la regarda, inspira dans son cigare et rouvrit le dossier.

- Serveuse...tu fais déja...Putain...tu veux pas...Ah, peut etre...

L'homme regarda Yesenia d'un air de defi

"Tu sais écrire? Yesenia aquiesa. Tu as bien des choses a dire dans ta vie d'immigrée mexicaine.

Yesenia se figea. Bien sur qu'elle avait des choses a dire. Elle hocha la tête en hésitant.

"Et bien vendu, mademoiselle. L'audience du Clean New York est en baisse. Ils vont jusqu'a recueillir des analphabetes pour écrire leurs articles. Declara l'homme en riant.
Tu te sens capable d'écrire pour des centaines de personnes? Demanda il en reprenant un air sérieux.

-Oui. Je peux."