1965

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Lerado mai 1965

"Pourquoi je ne peux pas passer?" Demanda Yenesia encore exténuée par sa course.
"Vous etes mexicaine et...vous n'êtes qu'une femme" Déclara l'officier de frontiere. Yesenia explosa. Toute la rage contenue dans son corps s echappa et son visage devint ecarlate, elle serra les poings et empecha ses larmes de rage de couler sur son visage. L'homme la dévisagea et lui adressa un sourire mielleux  "Vous pouvez payer aussi" lui dit il en la scrutant de bas en haut. Yesenia metta instinctivement la main sur son ventre.
"Mon enfant va naitre. Déclara elle en s'éfforçant de garder son calme. J'aimerais qu'il naisse en Amérique, pour avoir une meileur vie que nous." L'homme soupira. "Bon, je suppose que ce sera moins bien... mais ça fera l'affaire. Marmonna il dans sa barbe. Viens, c'est ou tu paye et tu passe, ou tu retourne a la vie de misere du Mexique." Il ouvrit la porte de la loge d'accueil et fit signe a Yesenia de le suivre. "Je vais revivre ça. Se disait elle. Etre encore maitrisée par un homme..." L'officier s'impatienta, pris Yesenia par le poigner et la lança avec force contre le mur. Elle se cogna la tete et la derniere image qu'elle vit fut le pantalon de l'homme, baissé aux chevilles. "Pas encore..." pleura Yesenia. Puis elle s'évanouie.


   "Los angeles, c'est bien ça?" Demanda le chauffeur a Yesenia encore a moitiée inconciente. "Le plus loin que vous pouvez." Réponda faiblement Yesenia. "Eh bien... Los angeles est le maximum. Mais dites moi, que vous a fait cet homme?" Demanda il en inclinant la tete vers l'oficier a travers le pare brise. Yesenia se releva brusquement comme si sa phrase la giflait. Elle commença a pleurer en serrant son ventre gonflé dans les mains. "Ah... quelles ordures ces gars là...Commença le chauffeur. le reve américain les a ravagés... ne vous inquieter pas... c'est..." il s'arreta. "C'est des enculés, aucune femme ne mérite ça."  Yesenia le regarda les yeux brillants de larme et de joie. C est la premiere fois qu'on lui parlait comme ça, qu'on la défendait. "Vous pouvez... m'aider? Demanda elle faiblement.
- Je ne refuse rien au gens qui on souffert
- Même faire des milliers de kilomètres?"
L'homme se retourna perplexe.
" Je veux dire, New York, c'est si loin que ça?
- Eh bien, des milliers de kilometres."
Yesenia baissa la tete et serra sa robe a moitiée déchirée dans ses poings, les larmes recommencérent a couler.
"Mon enfant... commença elle. Mon enfant va bientot naitre. Je veux qu'il naisse a New York, la ville de la liberté... c'est mon reve!
- Ils vous enfoncent de bien grands mots dans la bouche dit-moi... pour toi, c est quoi un rêve ?
- Eh bien... un souhait ? Je dirais. Réponda elle étonnée de la question. Aussi irréalisable qu'il soit, on veux le réaliser, même si on doit renoncer à tout.
- Belle réponse ! Complimenta le chauffeur. Et c'est quoi la "libertée" dont tu parle tant?"
Yesenia ne sut répondre. Toutes ses convictions se mélérent dans sa tête et elle ne réussi qu'à sortir
"Je... c'est....
- Tu vois? Tu utilise des grand mots, tu ne sais même pas ce que ça signifie. Pour ta réponse, la libertée, chacun à la sienne, et on la trouve tous un jour. Ou pas."
Yesenia se tut en essayant de comprendre sa phrase.
"Bon... nous avons assez parlé. Tu es bien attachée? " Yesenia aquiesa. "Parfait, maintenant cherchons la liberté. Je t'emméne a New York."

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