Sous le règne de ton cœur

Chapitre 37

À des kilomètres de cela, dans les profondeurs sombres et sinueuses du labyrinthe, le roi Arion d'Arvadia marchait d'un pas lourd, son esprit tourmenté par l'angoisse et la frustration. Chaque pas était un rappel brûlant de l'incertitude qui régnait, chaque tournant un défi lancé par les ombres impénétrables qui semblaient se moquer de sa quête désespérée.

Les murs de pierre grise s'élevaient autour de lui, oppressants et menaçants, comme s'ils voulaient l'étouffer dans leur étreinte glaciale. Chaque écho de ses pas résonnait comme un reproche, chaque souffle était chargé du poids insoutenable de son impuissance.

Le sceptre puissant qu'il tenait entre ses mains semblait presque se moquer de lui, son éclat autrefois éblouissant terni par l'obscurité du labyrinthe. Arion serrait les dents, une rage sourde bouillonnant en lui alors qu'il ressentait l'urgence croissante de retrouver sa fille bien-aimée.

Mais malgré tous ses efforts, malgré chaque sort jeté et chaque prière murmurée, Lyra restait introuvable. Son absence était comme un poids sur son âme, une blessure béante dans son cœur déjà meurtri par la perte et le chagrin.

Le roi poussa un rugissement de frustration, sa voix résonnant dans les couloirs sombres du labyrinthe. Les ombres semblaient se tordre et se plier sous la force de sa colère, mais cela ne faisait que renforcer sa détermination à retrouver sa fille, quel qu'en soit le prix.

Chaque minute, chaque seconde passée loin d'elle lui paraissait une éternité, un supplice insupportable qu'il ne pouvait plus endurer. Son esprit était un tourbillon de pensées sombres et tourmentées, une tempête furieuse qui menaçait de le submerger à tout moment.

Et alors qu'il avançait, guidé par un instinct primal, une rage indomptable grondait en lui, prête à se déchaîner sur quiconque se mettrait en travers de son chemin. Il était prêt à affronter les pires horreurs du labyrinthe, à défier les dieux eux-mêmes s'il le fallait, pour retrouver sa fille et la ramener saine et sauve.

Mais parmi toutes les ombres qui hantaient son esprit, une en particulier lui brûlait le cœur d'une haine féroce : Isabella. C'était elle, la traîtresse qui avait capturé Lyra, qui l'avait arrachée à lui et plongée dans les abysses de cette prison infernale.

Chaque pensée à son sujet faisait bouillir le sang d'Arion, alimentant le brasier de sa colère et de sa vengeance. Il jurait de retrouver cette femme perfide et de lui faire payer pour sa trahison, de lui infliger mille tourments pour chaque seconde de souffrance infligée à sa fille bien-aimée.

Alors, dans les profondeurs ténébreuses du labyrinthe, le souverain avançait, son cœur embrasé par la haine et la détermination, prêt à affronter tous les dangers pour retrouver Lyra et punir ceux qui avaient osé lui faire du mal. Et tant qu'il y aurait un souffle de vie en lui, il continuerait à avancer, à défier le destin et à affronter les pires terreurs du labyrinthe, jusqu'à ce qu'il retrouve enfin sa fille bien-aimée.

Et alors qu'il avançait dans les sinuosités sombres du labyrinthe, ses pas lourds finirent par le mener à un endroit où des traces fraîches étaient visibles sur le sol rocailleux. Son cœur s'emplit d'un mélange de crainte et d'espoir alors qu'il suivait ces indices avec une concentration intense.

Les traces le menèrent à une ouverture dissimulée dans le mur de pierre, à peine assez grande pour qu'un homme puisse y passer. Arion, animé par une curiosité mêlée de détermination, se glissa à travers l'ouverture étroite et descendit dans une petite grotte cachée, éclairée seulement par la faible lueur de son sceptre.

Le souffle court, il scruta les ténèbres autour de lui, ses sens en alerte maximale. Une odeur âcre et humide lui chatouilla les narines, tandis que le son lointain de gouttes d'eau tombant sur le sol résonnait dans la grotte.

Soudain, une silhouette se dessina dans l'obscurité, figée dans un coin sombre de la grotte. Arion retint son souffle, son cœur battant la chamade alors qu'il se préparait à affronter ce qui se cachait dans l'ombre.