Un monde entre rêve et réalité

Chapitre 5

J’ouvre les yeux, encore fatigué par les événements de la veille. Cette mystérieuse personne se tenant debout dans mon jardin me hante désormais.

Je me tourne sur le dos comme à mon habitude. Ma chambre est plongé dans le noir, je n’y vois rien, je ferme les yeux puis expulse l’air de mes poumons. Je sens quelque chose contre mes bras nu lorsque je bouge légèrement, c’est doux et souple, j’entends les oiseaux, l’air est pur.

J’ouvre les yeux aussi vite que possible en sentant un léger rayon de soleil caresser mon visage, lorsque mes yeux se sont adaptés à la luminosité environnante je découvre une forêt. Je suis entourée de chênes pubescents, la panique m’envahit aussi vite que lorsque j’ai vu la silhouette dans mon jardin la vieille, comment ai-je atterri dans une forêt alors que la seconde d’avant j’étais dans mon lit.

La question reste en suspens dans mon esprit. Je décide de m’asseoir pour mieux observer l’endroit où j’ai atterri, en me redressant je discerne une légère pente qui s’étend devant moi, je décide d’aller y jeter un coup d'oeil, en espérant voir un chemin ou un endroit familier.

Je me mets debout rapidement et m’avance d’un pas déterminé, lorsque j'arrive près de cette fameuse pente je sens mon pied glissé sur une feuille avant qu’un cris ne s’échappe de mes lèvres, ce que je présumé être une simple pente n'est autre qu’une falaise qui se finit par un énorme lac.

Mon angoisse redouble lorsque je recule vivement du bord, la question qui était en suspens dans mon esprit revient me frapper de plein fouet. Et si la silhouette que j’ai vu dans mon jardin attendait le moment propice pour m’enlever ? Cette possibilité me noue la gorge, des larmes dévalent mes joues. Je me retourne pour essayer d’apercevoir quelqu'un, mais je ne vois rien, jusqu'à ce que je sois attiré par une lumière aveuglante, cette lumière s’intensifie lorsque je me rapproche d’elle, puis j’entends une voix, elle m’est complètement inconnu mais elle est si mélodieuse. Cette voix me transcende tellement que mes sanglots cessent.

“-M’entends-tu ? Dis la voix inconnue.

-Oui je t’entends. Dis-je obnubilé.

-Écoute-moi bien, ce que je m’apprête à te dire est très important, ta vie sera en danger si tu ne suis pas mon conseil.

-Je t’écoute.

-Tu te trouve à  Astralys, ce pays est divisé en 9 royaumes, mais lorsque tu acceptera d’aider ce pays tu devras rester prudente avec les personnes et créatures que tu rencontreras, tu devra surtout faire attention à… Un bruit sourd m’empêche d’entendre la fin de sa phrase.

-Reve…

-M’entends tu ? La voix devient une voix de détresse.

-Réveille…

-Non reste encore un peu avec moi ! Puis la voix disparaît.

-Réveille toi !”

J’ouvre les yeux avant de les fermer violemment dû à la luminosité de l’endroit où je me trouve, je suis sur un sol moelleux, doux. Lorsque je rouvre mes yeux et que je m’assoie je remarque que je suis dans ma chambre, Daphné se trouve à côté de mon lit. Je sens ma joue droite brûlée comme dans mon rêve, mais ce n’est pas dû à un rayon de soleil, mais plutôt par une claque que j’ai reçue.

“-Tu m’as frappé ! Dis-je en touchant d'une main tremblante ma joue droite.

-Il fallait bien, tu ne te serais pas réveillé sinon.

-Mais tu es un monstre, comment peux-tu frapper quelqu'un qui dort ! pourquoi m’as tu réveiller ?!

-J’ai préparé le petit déjeuner, étant donné que ton père rentre dans deux jours je ne veux pas qu’il sache que je ne t’ai rien donné. Dit-elle exaspérée.

-J’arrive. La panique s'immisce en moi en me remémorant les messages que j'avais envoyés à mon père la veille, et s'il l'avait prévenu ?”

Je la vis s’éloigner, puis je me frotte les bras pour chasser les frissons qui me parcourent depuis mon réveil. J’essaie de comprendre le sens de mon rêve mais la seule chose dont je me souviens est cette douce et mélodieuse voix qui m'a averti en rapport à 9 quelque chose. Je ne me souviens de rien alors j'abandonne ce rêve pour me diriger vers la salle à manger. En arrivant en bas une douce odeur de chocolat chaud fait gronder mon ventre, en entrant dans la pièce je peux voir plein de sucreries qui me donnent l’eau à la bouche. Je m’assois et sert Astoria, avant de me servir.

“-N’en prend pas trop, tu vas grossir. Ce que Daphné me fait remarquer.

-Ce n’est pas comme si j’allais prendre 100 kg d’un seul coup. Lui faisant remarquer à mon tour.

-Ne me réponds pas, je te signale que je dis la vérité.

-Si mentir se résume à dire la vérité pour toi c’est donc donner un mauvais exemple à Astoria. Crachais-je”

Daphné me fixe d'un oeil mauvais, que je lui rend au centuple, un duel de regards se lance entre nous. Astoria ne sait pas si elle doit intervenir ou nous laisser faire. Puis le téléphone de Daphné se mit à sonner, preuve que quelqu'un l’appelle. Elle mit donc fin à notre duel pour répondre. Elle met 10 minutes avant de revenir à table.

“-C’était qui ? Demanda Astoria.

-Votre père. Dit-elle les lèvres pincées.

-Papa ! Qu’a t’il dit ?

-Il m’a disputé pour avoir laissé ta sœur sans manger tout le weekend et pour vous avoir laissé seul hier après-midi. Dit-elle avec une pointe d’amertume dans la voix.

-Il ne rentre pas plus tôt alors. La voix d’Astoria était emplie de tristesse suite à la confession de Daphné.

-Non mon trésor il ne rentre pas plus tôt. Le ton de Daphné c'est adoucie lorsqu’elle a remarqué la tristesse de sa petite princesse.”

5 minutes plus tard.

Nous venons de finir de manger quand Daphné m’appelle, elle se trouve dans la cuisine et moi je suis dans le salon. J’hésite un instant avant de me résigner à y aller, je sais qu’elle va défouler sa haine sur moi, le fait que j'ai tout balancé à mon père ne lui plaît pas.

Quand j'entre dans la cuisine j’essaie de voir où elle se trouve. Ne la voyant pas, je décide de sortir avant qu’elle n’arrive, mais en me retournant je la vois fermer la porte de la cuisine à clé. Je suis prise de terrible frissons lorsque je la vois s’approcher de moi enragé, je la redoute depuis que je suis enfant, je redoute ce qu’elle va me faire. Cette sorcière est capable de tout, elle peut exploser de rage et me crier dessus, soit elle me frappe à mort. Des deux possibilités, je préfère la première. Mais je pense qu’elle a réservé la deuxième option pour aujourd'hui.