𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐂𝐈𝐍𝐐

19 3 64
                                    




"Les follies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."

Oscar Wilde.

     𓆝 𓆟 𓆞 𓆝 𓆟

IRENE

Aestrelia, 1685.

CORY !

J'avais oublié Cory !

Je tourne sur moi même, braquant ma main sur mon front à cause de la lumière de soleil qui m'aveugle. Emmuré entre panique et angoisse, mes yeux tremblent à la recherche de la crevette qui pourrait être morte en ce moment même.

J'apercois la femme qui était au coté d'Ace l'ors de mon « kidnapping » descendre gracieusement du nid de pie avant de me lancer ma dague. Je lève la main et renferme en un éclair mes doigts autour de la manche dorée.

_ Bien joué. Dit-elle, ses poings qui se verrouillent contre ses flancs.

_ Merci. Je lâche en la détaillant de haut en bas. Je sais qu'elle parle de la baston avec le neveu du capitaine que j'ai entièrement gagné.

Malgré le petit sourire qu'elle m'adresse, je ne la sens pas. Pour ne montrer aucun signe d'irrespect, je le lui rends de façon forcée.

_ Ah, tu n'as pas vu... Une crevette, par hasard ?

Elle hausse les sourcils, balançant les quelques tresses qui couronnent son épaule derrière son dos.

_ Une crevette ? répète-t-elle, incrédule.

_ Merci quand même. Je. souflle avant de pivoter sur place, détérminé à retrouver ce stupide fruit de mer.

Qui est peut-être mort par ma faute.

Pourquoi je m'en fait pour une crevette, déjà ?

_ C'est ça que tu cherches, turquoise ?

Mon attention se porte sur l'homme à la voix rauque. C'est le même que celui qui m'a mené jusqu'au bateau du capitaine Monroe. Sa peau noir est un peu moins foncé que celle de la femme derriere mon dos et a entre les mains quelque chose qui m'interesse.

Il se plante devant moi, me tendant vivement un seau inondé d'eau que j'accepte rapidement tout en jetant un coup d'œil vers son contenue.

_ Cory ! Je m'exclame, une vague de soulagement s'abat sur moi.

_ Contente de me voir ? chuchote-t-il  en levant sa petite patte.

_ À peine. je retoque en roulant des yeux.

Ensuite, je les lève vers l'homme musclé qui me couvre d'un regard étrange, les sourcils froncés.

_ Tu parles à une crevette, turquoise ? Questionne-t-il en croisant ses bras à découvert.

_ Turquoise ? Je répète.

_ Tu as les yeux verts et les cheveux bleus. Précise-t-il, un sourire qui ourle ses lèvres pulpeuses. Tu es turquoise.

_ Je vois... Mon prénom est Irene. J'informe, ignorant le surnom ridicule qu'il vient de me donner.

Je lui offre ma main droite et il l'enveloppe de la sienne dans une étreinte chaleureuse.

_ Je m'appelle Blaze. Heureux de t'avoir dans notre équipage. Tu as foutu une bonne raclée à Ace ! Un vrai gamin qui se croit tout permis car son oncle est le capitaine.

𝐏𝐑𝐎𝐅𝐎𝐍𝐃𝐄𝐔𝐑 𝐒𝐀𝐂𝐑𝐄́𝐄 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant