Chapitre 2

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          Arrivée devant la porte de la maison des humains, Mary vit un homme. Il ne ressemblait pas à un membre de la famille. Ni le fils cadet parti s'engager dans la garde royale, ni le notaire de la ville ne ressemblait à ça. D'ailleurs, Mary doutait que ce soit un humain. Les cheveux noir corbeau de l'homme et sa tenue des plus noble n'appartenait pas à un être banal. Ses yeux rouge ambre fixait la bague de Mary. C'était son balai de vol. Mary allait le dépasser quand il l'attrapa. Des ailes qui se cachaient dans sous sa veste se déplièrent. Une main passa sous son ventre et ils s'envolèrent. Mary hurla et se débâtit pendant quelques secondes avant qu'elle ne voit le sol. Il était plus bas que d'habitude. Trop bas. Elle s'accrocha à l'homme, désireuse de garder la vie. En dessous, la ferme disparaissait sous les nuages. Il se dirigeait en direction de la forêt, démon donc. Mary attendrait de poser les pieds sur le sol pour le confronter.

           Quand il se posa, Mary ne reconnut pas l'endroit. C'était une clairière peu éclairée avec un arbre gigantesque au milieu. Ses branches étaient ornées de pleins d'objets, plus ou moins grands. Chacun portait un nom et une énergie lugubre en émanait. Mary connaissait pourtant les moindres recoins de la forêt. Elle l'avait survolée de nombreuses fois, était partie à la recherche du moindre ingrédient présent à l'intérieur. Mary se sentait plus petite que jamais. Elle pensait qu'il s'agissait de sa forêt, que cela pouvait remplacer sa ville. Cependant l'arbre représentait un tombeau, elle le sentait. Autant de personnes était mortes à seulement quelques pas de sa maison. Où était sa maison d'ailleurs ? L'homme, resté derrière, fit un pas en avant pour cueillir un bourgeon de l'arbre. Il cachait un panneau sur lequel était inscrit un nom : Junon.

          « Qui êtes vous ? Murmura Mary, fascinée par le bourgeon qui se reforma encore plus beau d'une couleur rouge.

          - Vrai nom ou celui pour les humains ? Demanda le démon, distrait. Mary avait oublié que les noms étaient sacrés pour leur espèce. Quiconque le possédait pouvait les forcer à leur obéir et à l'inverse s'ils connaissaient votre nom, vous pouviez vous retrouver sans âme la seconde d'après.

          - Ce n'était pas ma question, je veux juste savoir votre rang ou qu'est ce que vous me voulez. Votre nom serait un plus, bien entendu.

           Mary s'était mise à jouer avec sa bague, stressée. Elle n'avait pas l'habitude de parler avec des gens, encore moins avec des démons qui l'avait kidnappée. Elle ne voulait surtout pas qu'il se mette en colère.

          - Je suis chef des armées de mon royaume. Je veux que vous m'aidiez à faire disparaître une clause de la loi anti-créature magique et je ne vous dirai mon nom qu'après avoir entendu le vôtre. Énuméra-t-il pour répondre à toutes les interrogations de Mary.

          - Je suis navrée mais je ne peux décemment pas vous dire mon prénom. Je tiens à garder ma liberté. Ensuite je ne pense pas pouvoir vous aider. Je ne connais pas la capitale et la loi change tous les mois.

           Il la regarda pendant quelques secondes avec sérieux. Mary vit l'ombre de l'homme se balancer dangereusement.

          - Vous êtes une sorcière stellaire ? Demanda-t-il.

          - Lunaire il me semble, le soleil fait diminuer ma magie. Éclaircit-elle en se faisant plus petite.

          - La lune est alimentée par la lumière des étoiles. Pourquoi croyiez vous que les sorcières prennent des bains de lune. Ou que la lune brille la nuit. Elle agit comme un canalisateur de la magie des étoiles. Elle ne vous renvoie que leurs bonnes ondes. Le soleil de cette planète ne bénéficie pas de ce canalisateur en journée. Vous pouvez m'appeler Keaka, et je vous appellerai Mahin.

           Mary ne savait rien de tout cela. Il fallait préciser qu'elle ne faisait partie d'aucun couvent et que les humains ne gardaient pas souvent de livres sur les différents types de sorcières. La honte la fit rougir et ses yeux se portèrent sur un ours en peluche qui pendait avec le nom Aurélie dessus.

          - Quelle clause voulez vous les forcer à retirer ? S'enquit-elle.

          - La nouvelle, attendez, j'ai une copie de cet article sur moi. Il le sortit et le tendit à Marie. Elle s'en empara et lut son contenu :

Citoyens, Citoyennes,

Nous avons l'immense honneur de vous annoncer une collaboration avec le roi Darius, démon supérieur d'en-bas. A compter de ce jour, trente démons ou démones seront envoyés tous les trois mois dans notre royaume. Ils seront tenus d'aider les citoyens et de donner leur vrai nom à qui l'ordonne. Ils n'auront pas le droit de se servir de votre nom. Si un seul d'entre eux n'obéit pas, il sera exécuté sans procès.

Ce changement de la loi à été rédigé sur ordre du roi avec aide de sa fille.

           - Comment peuvent-ils vous forcer à cela ? Mary commenta à la fin de sa lecture. Keaka reprit le papier.

           - Ils ont le prénom du prince. Maugréa-t-il. Il a eu une histoire avec la princesse de ce royaume. Ils exercent une pression sur nous. Je veux que vous leur effaciez la mémoire à tous.

           - Mais je ne sais pas le faire !

           - Bien sûr que si Mahin. On m'a conduit à vous. Ses yeux étincelaient d'une lueur confiante. Je vous y aiderai.

           - Très bien. Je ne vous garanti rien mais j'essaierai.

Un pacte sous la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant