Des folies encore plus folles...

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     Je tentai d'assommer le policier avec un formidable coup de poing au visage. J'avais préparé mon meilleur coup, celui qui me permettait de scorer fort dans les machines de fête foraine. Pourtant, le flic vit mon coup partir. En vérité, je crois bien que j'avais tirer mon poing trop en arrière – afin de lui donner de la puissance et ça avait foiré parce que le policier avait eut le temps de voir partir mon coup. Mince... Alors je lui assénai une formidable balayette. Aïe ! Je me foulais la cheville contre son tibia, et lui ne broncha pas. Une autre personne arriva. Aïe ! Sûrement pour intervenir et me punir d'avoir frapper son collègue. Je tombai au sol, sous l'effet de la surprise. Il s'agissait de Youssef, qui venait me récupérer.

      Sur le chemin, il me raconta ce qu'il s'était passé durant mon absence de deux jours. Lui, avait osé faire des folies, dont des gâteries à un certain nombre de dames. Cinq, en tout ! Et il persistait à me dire que ça avait été de leur faute, s'ils s'étaient pécho et gna gnA gNA. Je n'en croyais pas un mot. Six tromperies en tout ! Mon cœur ne put le supporter. Youssef, même s'il m'avait libéré grâce à ses relations mafieuses, m'inspirait maintenant un profond sentiment de dégoût. Je lui déclarai alors, très sérieuse :

       « We need to take a break. »

      Merde ! J'avais trop l'habitude de le dire en anglais... Il acquiesça. Il avait l'air d'avoir compris. Ses yeux étaient tristes. Bien tristes... Je lui répétai ce que j'avais dit, histoire d'être sûre :

      « On devrait faire une pause, toi et moi.

      -Tu es une bombe, t'es intelligente et plus généralement je te trouve juste merveilleuse. Alors, s'il te plaît, Rose je ne te demande qu'une seule chose : ne me quitte jamais vraiment. Je t'aime, beauté. Ne l'oublie pas. Et puis on est lié par le pacte de sang, tu connais le secret de ma famille, pour l'éternité. Tu y as consenti. Enfin, je veux dire, ON y a consenti. Ensemble. Toujours. Sur ce, bon courage pour la suite. »

     C'était moi qui le larguais et j'avais la douloureuse impression que lui aussi me quittait. Mais...euh...il me laissait encore à la rue ? Je lui dis alors, précipitamment, avant qu'il ne parte dans l'élégante Audi noire de son père :

      « Youssef ! Attends ! On devrait peut-être remettre cette pause de couple à plus tard, non ?

      -Absolument d'accord ! »

      Il me sourit et ce fut la plus belle chose que je vis de la journée. Assurément.

    Peu de temps après, nous dormions. Dans le même lit, c'est fou ça ! Tout basculait trop rapidement ici-bas. Je pleurai en silence. Six... était-ce réellement possible en deux jours seulement ? Rah les pouffiasses ! Après c'est vrai que les riches en attirent beaucoup. Youssef faisait partie de cette catégorie. Foutue famille ! Enrichie grâce à des activités illicites, que personne n'osait nommer. Youssef me serra dans ses bras. Étonnamment, je m'y sentais bien. Je me blottis en cuillère, tout contre lui.

     Le lendemain, quand j'ouvris doucement mes paupières, j'eus la surprise de voir un plateau repas qui sentait bon. Au petit-déj, Youssef m'avait préparé: un chocolat chaud, une chocolatine, un croissant, un jus d'orange et puis un fromage blanc aux fruits secs et au miel. Miam délicieux! Quel chef ce Youssef! A peine hier soir j'étais en colère contre lui. Ce que je pouvais être ambivalente quand même, uhuh! J'étais sur un petit nuage. Le seul problème c'était que Youssef semblait avoir disparu. J'eus beau chercher dans toute la vaste villa, y compris le jardin. La seule chose que je croisai ce fut un golden retriever. Soudain, je vis un mot sur la commode du salon:

     "Pardonne-moi bébé. Je dois partir. En mon absence, je t'ai laissée l'ensemble de la fortune familiale, fais-en ce que tu veux. Tout ce que je te demande c'est de ne pas ouvrir le coffre doré du grenier. Bises, profite-bien. Je t'aime."

La pouffiasseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant