Le lendemain, c'était le grand jour, celui où je retournais chez moi, aux États-Unis. Avant de partir, je vis un SMS de mon père. Tiens, bizarre... Cela faisait au moins deux mois que nous ne nous parlions plus. Celui-ci disait (en anglais):
"Ta mère et moi nous sommes remis ensemble. On rentre ensemble aux États-Unis, n'ayant plus aucune attache en France maintenant. Si tu veux nous rejoindre, eh bien tu seras la bienvenue."
Ceci marquait le grand renouveau de ma vie. Désormais, je distinguais la période avant-Youssef et la période après-Youssef. J'entrai officiellement dans la partie après-Youssef. J'informai mes parents que je serai bientôt de retour. Avec Tania et Joe, qui avait envie de revoir son pays, nous prîmes un avion en direction de New York. Cependant, le vol ne se passa pas exactement comme prévu...
Déjà, je remarquai un petit bonhomme aux lunettes noires sans tain et ayant le visage barré d'une grande cicatrice. Il était accompagné d'un chat roux et d'une mallette noire. Je le vis plusieurs fois, comme s'il nous suivait. Il disparaissait et apparaissait successivement. Putain, je n'avais vraiment droit à aucun temps mort. Malgré le fait grave que le bonhomme soit dans le même avion que nous, je m'endormis comme une souche. Je fus réveillé par un drôle de tic tac persistant. J'avais dormi deux heures exactement. J'allai aux toilettes, le tic tac était plus fort que jamais. Bizarre pour une petite montre... En tirant la chasse, quelque chose se bloqua dans les toilettes, et l'eau déborda. Paniquée, j'appelai un membre de l'équipage. Un jeune homme vint m'aider. Il utilisa alors une ventouse rose. La ventouse avait harponné quelque chose. Quelque chose de lourd, et de pas dégoûtant j'espérais. Une boîte noire? Comme la mallette du personnage de tout à l'heure. La boîte faisait tic-tac, tic-tac. J'avais des sueurs froides. Soudain, la boîte se mit à parler en espagnol. J'appelai Joe, qui pâlit en voyant la boîte noire. Il nous informa que la voix en espagnol énonçait une sorte de décompte. Il restait 60 secondes, 59 secondes, 58 secondes, 57 secondes... Et ainsi de suite. Il nous fallut alors un quart de secondes pour réaliser que si nous ne nous en débarrassions pas rapidement, nous étions tous foutus. En quelques pas, nous arrivâmes à l'arrière de l'avion. Il ne restait plus que 30 secondes quand nous lançâmes la bombe par-dessus bord, par une sortie de secours. Le vent souffla fort pendant quelques secondes. On eut quelques difficultés à refermer la porte sans risquer de nous aussi passer par-dessus bord. Alors, le capitaine enclencha un dispositif automatique pour refermer la sortie de secours. Les passagers s'inquiétèrent d'avoir senti un aussi fort courant d'air dans l'avion. Dans l'avion, ça s'agita. Le capitaine crut approprié d'informer les passagers de la situation. Il affirma que le problème était réglé, quand soudain, on entendit une explosion. Puis du feu sur la droite. L'aile droite brûlait! Merde! Personne n'avait un extincteur? En fait, la bombe s'était habilement attachée à l'aile. Le terroriste avait prévu le fait que l'on découvrirai l'explosif! Le capitaine trouva juste de préciser que l'avion n'avait actuellement plus d'aile droite. Et ce con osait demander de ne pas paniquer après. Autant dire que ce fut exactement le contraire qui se déroula. Tout l'avion était en effervescence. Chacun regagnait son siège, se cramponnait au siège de devant et priait pour survivre. La situation était vraiment une situation de merde. Le pilote essaya tant bien que mal de redresser l'avion. Nous allions atterrir aux Canaries. Violemment, ça oui je le confirme. En effet, il n'y avait plus de toit à la fin de l'atterrissage. Mais quand est-ce-que toutes ces aventures se finiront? Ça devenait insupportable à force! En plus, il faisait chaud et personne n'était équipé pour de telles températures, voisinant les 35°C. Je vis soudain un large nuage de sauterelles débarquer sur nous, pauvres Français et Américains.
Aïe aïe aïe. Je sautais littéralement de malheur en malheur. L'équipage, qui connaissait un peu la région, nous conseilla de nous couvrir à l'aide de manteaux, de pleds ou bien de nos sacs. Nous obéîmes. Alors, quand le nuage de sauterelle passa, quelques sauterelles nous palpèrent mais c'était tout, l'armada de sauterelles était passée. Nous étions sains et saufs! Pourtant, nous étions au beau milieu de champs, abandonnés et dévastés par les sauterelles. Nous nous trouvions littéralement au milieu de nulle part. Problème, l'équipage avait des notions en biologie mais aucune en géographie et en cartographie. En plus, pas de connexion, pas de carte. Nous étions bel et bien perdus. Nous raisonnâmes ainsi: on disait bien les îles Canaries non? De ce fait, on se retrouverait bientôt face à la mer. Nous marchâmes, nous marchâmes, fîmes une halte dans une grotte puis nous continuâmes, jusqu'à arriver à une ville. Une ville étonnante, époustouflante ou même plus que ça...
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La pouffiasse
Roman d'amourComment est-ce possible que la bad girl du lycée devienne si impopulaire? Meurtres, amours, folies, délinquance, etc, nombreux sont les déboires qui mènent Rose au fond du trou. Dommage, cette pouffiasse-là aurait pourtant mérité mieux. Bonne lectur...