Je n'aime pas du tout le ton de sa voix ni l'expression désolée qu'elle affiche. Mon cœur bat de façon irrégulière depuis la seconde où je me suis réveillée attachée à cette chaise.
- Je t'écoute, mais vite s'il te plait, ma mère doit vraiment s'inquiéter. Il faut que je trouve un moyen de rentrer chez moi, lui annonçais-je tout en réfléchissant.
La femme soupire longuement avant de me prendre par les mains arborant un air encore plus sérieux qu'avant.
- Dans cet endroit, ma chérie, lorsque tu y entres, tu n'as uniquement trois portes de sortie: la prison, la rue, ou pire, la mort. Ne joue pas avec ça, tu pourras rentrer chez toi que s'ils t'y autorisent.
Les sourcils froncés, je rigole nerveusement et caresse mes bras pour calmer les frissons qui s'y placent.
- Ne pas jouer avec quoi? Ce n'est pas comme si j'entrais dans un gang, ils m'ont seulement demandé des informations que je n'ai pas pu leur donner et ne m'ont rien dit de plus avant de m'emmener ici... Il faut juste trouver un moyen pour trouver une porte de sortie.
- Ma belle, je te crois, ne t'inquiète pas, me dit-elle en soupirant les yeux fermés. Mais si on t'as emmené ici à mon avis, ça n'augure rien de bon. Sais-tu depuis quand nous sommes là ?
Les informations qu'elle me donne n'ont aucun sens... il y a forcément un malentendu. J'ai beau passer en revue toutes les informations qu'on me donne depuis que je suis confrontée à l'inconnu, mais je ne parviens pas à comprendre comment ces personnes peuvent connaitre mon oncle. Peut-être qu'un second Patrick Davidson existe, ils s'en rendront compte bientôt et me laisseront rentrer ?
- Si tu as atterri dans cette chambre, tu vas devoir travailler pour faire tourner le commerce et t'acheter tes propres accessoires, acheter tes propres tenues, tes propres protections, me dit-elle en énumérant chaque détail.
Avant qu'elle ne baisse le quatrième doigt, je l'interrompt encore dérangée par mes pensées trop bruyantes.
- C'est exactement la définition même du capitalisme non? Mais du coup pour qui travaillez-vous ? Vous êtes employées ici ? Et par protection qu'est-ce qu...
- Il faut que tu puisse subvenir à tes propres besoins, ils te mettront une puce dans le corps pour s'assurer que tu ne veuille pas fuir.
- Attends, attends. Je ne comprends pas de quoi tu me parles, je n'ai pas demandé à être là je suis en quatrième année, je suis étudiante en Droit et...
Une femme dont je ne vois pas le visage se mêle à la conversation prenant un air excédé et nonchalant.
- Personne n'a demandé à être la, bichette. C'est la vie, contente toi de survivre.
Me concentrant sur la voix qui venait d'interrompre notre conversation, tout fait finalement sens... Les filles sont sûrement retenues ici contre leur gré et ils essaient sûrement de faire la même chose avec moi.
Il en est hors de question.
Face à cette situation alarmante, les seules personnes qui peuvent nous aider sont la police, alors dans un élan de colère et de panique mes mains se dirigèrent dans mes poches dans l'espoir d'y retrouver mon téléphone... elles étaient vides. Je parcours la pièce des yeux, de long en large sous le regard curieux des filles qui étaient chacune sur leur lit...
Il n'y a que du maquillage, des produits de soins, des vêtements ou encore des meubles et des miroirs. Je ne vois aucun moyen de communication ni aucun moyen de distraction. Je crains le pire, c'est une maison de poupée ! Comment est-ce que je peux sortir de là ?
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Les Liens de l'Ombre
RomancePlongée dans une quête de justice, Nora, une étudiante en droit cherche à comprendre la disparition de son oncle et venger sa mort. Soudainement impliquée dans les profondeurs obscures de ceux qu'elle cherche à démasquer, sa relation naissante avec...