humiliation

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Je me réveillai avec un de ces maux de tête terrible et papillonnai des yeux plusieurs fois avant que ma vision soit bien ajustée à la lumière du jour. Je me sens heureux malgré ce martelage dans ma tête dû au manque de sommeil, car j'ai passer un bon moment hier après l'école à boire avec Taehyung jusqu'à pas d'heure. Je n'ai pas bu énormément puisque les effets me font peur. Taehyung le sait alors il ne boit pas beaucoup non plus, même si j'insiste pour lui assurer que ça ne me dérange pas, il persiste. J'ai 18 ans et j'ai peur de l'alcool alors que tout les jeunes de mon âge sortent en soirée et n'ont aucunes craintes. Je les envies. C'est pathétique.

Je me lève, attrape le premier sweat que je vois et l'enfile pour ensuite me diriger vers la cuisine. Mon père fume sous la hotte et m'observe m'approcher, sans dire un mot. Les cernes sous ses yeux et sa sclérotique rougeâtre trahissent son manque de sommeil, mais il n'a pas l'air saoul. Je me détend et fouille dans le réfrigérateur à la recherche d'un truc à manger avant d'aller à l'école. Je ne trouve rien et referme la porte du réfrigérateur. Je décide de sauter ce repas, comme plusieurs autres. J'ai toujours cette espoir de pouvoir enfin me nourrir adéquatement, mais la vue de la nourriture me repousse. J'entend la ventilation de la hotte s'éteindre et les bruits de pas m'indique que mon père retourne dans sa chambre pour aller s'enfermer comme d'habitude. C'est sûrement de famille, de fuir.

Après avoir récupéré rapidement mes affaires, je sors et marche jusqu'à l'université. Mes jambes sont anormalement légères et ma tête est lourde. Je manque d'énergie et cette marche me semble interminable. Arriver à la porte d'entrée de l'école je m'appuie sur le mur à côté de la porte pour reprendre mon souffle et diminuer l'étourdissement. Je n'ai aucun cardio et je m'essouffle à rien. Les seules fois où je ne m'épuise pas sont lorsque je danse, car je n'y pense même pas. Lorsque je relève la tête, j'observe cette école et sa décorations. Les mur sont en brique et celle-ci est d'une couleur marron pâlis par le soleil. L'architecture de l'extérieur donne l'impression que cette université est énorme, mais la réalité réside à l'intérieure.

Je pénétrai à l'intérieur et me stoppai pour contempler. Le hall n'est pas si grand et en plus ils ont mis des pilier qui donne l'impression que cette endroit est encore plus petit. Mais j'aime bien, car tout ce qui est grand me fait peur si cela veux dire plus de monde, plus de foule, plus d'humiliation. Je continue ma marche jusqu'à mon premier cours. Mon professeur de Coréen me salue lorsque je passe la porte et je lui répond faiblement, car je ne souhaite pas attirer l'attention. Je m'assoie enfin et repose ma tête sur mon avant bras. Ce mal de tête ne part pas et ça me gonfle.

Le cours se déroule bien. Le professeur parle et je prend des notes avec diligence pour m'assurer que tout soit bien organisé et pour faciliter mon étude plus tard. Je ne manque pas une phrase de ce qu'il dit, car je me sens coupable de m'être perdu dans mes pensées hier et de ne pas m'être adonné à une prise de note efficace. Ça m'obsède, les notes. La réussite.

Le cerveau bourré de notions, je sors de la classe en dernier car tous les élèves se bousculent pour rejoindre leur groupes d'amis, impatient de se vider le cerveau. Dans le couloir, Je sens une vibration contre ma cuisse et sors mon téléphone pour découvrir un message de Tae.

Tae: Désolé mon chat je ne pourrai pas te rejoindre ce midi :(((( J'ai rendez-vous avec une collègue de travail à la cafétéria pour parler de notre projet en art. Bon appétit et mange sinon je te butte. Love youuuuu!

Merde. Je n'aurai pas le droit à ma dose de sérotonine de la journée. Je lui répond qu'il va me manquer et je lui souhaite une bonne journée.

Je m'assoie seul au pied de ce fameux arbre qui apparemment "est magique" selon les dires de Tae. Je n'ai pas compris son délire, mais j'aime l'idée que cet arbre possède des pouvoirs qui remonte le morale de quiconque qui s'y installe. Mais cette magie ne marche pas aujourd'hui. Ma solitude me permet d'observer les élèves faire leurs propres affaires, mais je remarque surtout tous les regards sur ma personne. Les yeux communiquent les messages les plus blessants. Ils me scrutent de bas en haut et se tourne vers leur amis comme s'il ne venaient pas de craché une tonne de venins sur mon estimes avec leur mépris. Je détourne le regard vers le sol pour éviter ceux qui perturbent mon intimité. Une seule larme dévale mes joues creuses.

DanseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant