Chapitre 32

141 8 8
                                    


Mon téléphone vibre, et je me retrouve extirpée d'un sommeil plus que profond, je décide de laisser vibrer sans prendre la peine de regarder qui est mon correspondant. Je peux encore sentir mes yeux gonflés par le flot de larmes que j'ai versé la veille au soir.

Je me tourne vers Jace comme je peux, ses bras entourent mon corps. Il nous reste environ deux heures avant de partir pour le tournage.

Mes mouvements ont probablement réveillé mon copain, car il ouvre difficilement les yeux alors que nos visages sont distancés de pas plus de cinq centimètres. Il me sourit doucement avant de marmonner d'une voix rauque :

– Tu as bien dormi ?

Je hoche la tête avec un sourire. L'avoir avec moi hier soir m'a un peu remonté le moral, même si j'ai décidé de ne pas me livrer à lui. Jace me caresse doucement les cheveux dans un geste délicat. Je contemple chacun de ses traits et réalise la chance que j'ai d'avoir un petit-ami comme lui, j'espère que ça va rester comme ça, même après la tempête qui ne va pas tarder à passer.

Nous restons comme cela encore quelques minutes quand mon téléphone sonne une nouvelle fois. Cette fois-ci, je décide de regarder qui m'appelle et c'est avec étonnement que je découvre la provenance de l'appel. Je me lève, et retourne mon téléphone pour lui laisser voir qui tente de me joindre. Je peux voir ses traits durcir tout d'un coup, et il se relève soudainement dans le lit.

Je lui fais un petit hochement de tête pour lui indiquer que je vais décrocher.

– Allô ? dis-je d'une voix assurée.

– Ava, faut qu'on se voit rapidement.

– Qu'est-ce que tu veux encore Nohan ? Je crois que notre dernière conversation a mis une définition plutôt claire à notre "amitié". j'affirme.

– Écoute, j'ai encore une chose à te dire, s'il te plaît rejoins moi après ta journée de boulot dans le café de l'autre fois. Fais-moi confiance.

– Plus facile à dire qu'à faire. Ne sois pas sûr que je viendrais. Ciao. dis-je sèchement avant de raccrocher.

Jace me regarde, l'air stressé. Je me rallonge à ses côtés, avant de poser ma tête sur son torse.

– Il veut qu'on se voit à la fin de notre journée, dans le café de l'autre fois. Il m'a dit qu'il avait une dernière chose à me dire.

– Et tu vas y aller ? demande-t-il d'une voix peu assurée.

– Je ne sais pas encore, je doute fortement de lui, mais dans tous les cas les studios sont à deux rues du café, si jamais ça dérape je pourrais t'appeler.

Il hoche la tête, je sais que rien ne l'enchante dans cette rencontre, mais il ne veut pas m'empêcher de faire ce qui me chante.

– Tu sais, Jace, si tu es contre cette idée, je n'irais pas. Tu n'as qu'à me le dire. Je ne le prendrais pas mal, je comprendrais ton point de vue. Je préfère qu'on se respecte en ce qui concerne notre entourage.

– Je ne suis pas contre cette idée, il a été ton meilleur ami, et je sais qu'au fond de toi, ça a de l'importance, alors non, je ne t'empêcherais pas d'aller le voir. La seule chose qui m'agace, c'est que j'ai déjà une pensée claire de ce qu'il va avoir à te dire.

Un sourire apparaît sur mon visage, il est vraiment adorable. Je m'assois à côté de lui, et l'enlace. Quand je recule, il me regarde avant de déposer un doux baiser sur mes lèvres.

Jace fais battre mon cœur à mille à l'heure, plus le temps passe, plus j'ai l'impression de ressentir des sentiments que je n'ai jamais ressenti pour lui. Nous ne parlons pas beaucoup des sentiments que l'on a l'un envers l'autre, mais ça n'empêche pas l'amour que l'on éprouve, on a juste des façons différentes de se le faire comprendre.

Un simple tournageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant