Chapitre 19

299 11 2
                                    


Lucy était partie très tôt dans la matinée dû à un accident au boulot. Elle m'avait alors laissé un post-it sur le comptoir de la cuisine, me demandant de nettoyer la maison avant son retour le soir-même.

Ça me paraissait évident, étant donné que j'étais la personne qui avait organisé la soirée, ça ne me dérangeait pas du tout d'avoir à ranger, j'en étais responsable.

Alors, étant la première levée, j'en ai profité pour commencer ce brin de ménage et avait prévu de continuer seule une fois que tous mes amis seraient partis.

Hors, eux n'étaient pas du même avis. Car une heure plus tard, je sentis des mains se poser sur mes hanches, me faisant sursauter alors que le volume de la musique dans mes écouteurs était plus fort que jamais.

Quand je me suis tournée, tous mes amis étaient plantés là, attendant visiblement que je leur porte mon attention. Je posais alors la serpillère sur le sol, retirais mes écouteurs et m'approchais d'eux pour les saluer.

– Coucou ! Vous avez bien dormi ? Bougez pas, je termine ça et je vous prépare un petit dej', m'exclamais-je.

– Certainement pas ! dit Sean.

– On ne compte pas te laisser ranger ce bordel toute seule, rétorqua Ella.

– Tu vas nous donner ce qu'il faut, on va t'aider et à nous cinq, on aura terminé dans un quart d'heure. ajouta Jace qui retira ses mains de mes hanches pour se diriger vers les placards où se trouvaient les produits ménagers.

Je voulais les arrêter et leur dire que j'allais me débrouiller, mais je savais déjà que ce serait peine perdue alors j'ai simplement cédé.

Finalement, ils avaient eu raison. En une dizaine de minutes, la maison était parfaitement propre et rangée et grâce à leur aide je m'étais épargnée des heures de ménage.

Puis ils sont tous rentrés chez eux à part une seule personne, Jace. Je lui avais confié que je n'avais aucune envie de passer la journée seule alors il m'a proposé de rester car il n'avait rien prévu non plus pour la journée.

Quand midi est arrivé, je lui ai proposé de se faire livrer un mcdo car je n'avais vraiment aucune envie de faire à manger et il a tout de suite accepté.

Nous avons mangé ensemble et avons discuté sans nous arrêter, nous racontant nos enfances et les petits détails de nos vies.

Je voulais que nous sortions nous promener l'après-midi, mais la chaleur nous en empêchait car nous n'aurions pas tenu plus d'une demie-heure en dehors de la climatisation et des ventilateurs.

Nous sommes donc restés chez moi durant tout l'après-midi, regardant des films et papotant.

Quand 17:00 est arrivé, nous étions toujours en train de parler, puis je lui ai proposé de sortir car la température était descendue et qu'elle était maintenant supportable.

– On ne va pas passer par la porte d'entrée, vas enfiler ton maillot de bain et prends deux serviettes dans la salle de bain pendant que tu y es, je vais te montrer quelque chose. lui ai-je dis.

– Quelle surprise tu me réserves encore, ma petite Ava ?

– Tu verras, mais crois-moi tu vas aimer !

Je suis partie me changer dans les toilettes du rez-de-chaussée alors que Jace est monté à l'étage, dans la salle de bain.

Quand il est redescendu, j'avais un panier rempli de nourriture à la main et lui avait deux serviettes. Je l'attendais devant la porte derrière la maison, face aux escaliers.

J'ai ouvert la porte et ses yeux se sont écarquillés en découvrant la vue que cachait la porte.

– Ta maison mène directement sur la plage ?! s'est-il étonné.

J'ai acquiescé et nous avons couru ensemble jusqu'au sable. J'ai posé le panier contenant notre dîner et nous avons couru main dans la main jusqu'à l'océan.

Nos rires se laissaient entendre comme si nous étions seules au monde. La plage était déserte, étant une plage privée mes voisins n'étaient pas sortis pour regarder le coucher du soleil comme nous allions le faire quand le ciel commencerait à prendre une teint rose ou orange.

J'envoyais une vague dans la tête de Jace qui partit à ma poursuite. Je courais pour l'éviter malgré la difficulté pour mes jambes d'avancer rapidement à cause de l'eau et de son courant.

Sans le voir arriver, mon pied s'accrocha à un rocher et je me sentit tomber. Prête à entrer dans l'eau, je fermais les yeux mais finalement, je les ai rouverts quand j'ai senti un bras s'enrouler autour de moi.

Je n'étais plus à proximité de l'eau. Jace m'avait retenue dans ma chute et j'étais désormais à une proximité très limitée de lui.

Comme lui, je ne parvenais pas à défaire le sourire sur mon visage à tel point que mes joues me tiraient.

Je ne voulais qu'une seule chose à cet instant précis : que la distance entre nous deux disparaisse. Et sans que je ne le vois venir, ses lèvres étaient justement plaquées contre les miennes.

J'arrivais à sentir que son sourire s'agrandissait encore plus. C'était un baiser doux et plein de passion, comme si nous venions de nous retrouver après des années séparés.

J'avais l'impression d'avoir changé de monde dès la seconde où nous nous sommes embrassés. Le sentiment d'avoir atterri sur une planète qui n'aurait été que notre.

Manquant d'air, nous nous sommes séparés à contre-cœur. Nous nous regardions, un regard plein d'amour.

J'étais heureuse.

Mais étrangement, ce n'est pas le même sentiment qu'un enfant qui serait heureux d'avoir le jouet dont il rêvait.

À ce moment, j'étais heureuse car je me sentais en sécurité, je me sentais aimée, et plus que tout, je me sentais fière. Fière d'avoir construit une vie ici, fière d'avoir fait des rencontres si précieuses.

Rien au monde ne pouvait gâcher ma joie.

La taquinerie s'était arrêtée pour quelques bisous de plus et les moments de pur amour que nous avions chacun tant attendu. 

Un simple tournageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant