Ce jour où la fraicheur de la nuit, avait caressé sa peau, Sampo aurait voulu ne jamais le vivre. Il aurait voulu ne plus jamais sans souvenir, ne plus jamais y repenser, ne plus jamais en rêver. Cependant, chaque fois qu'il voyait le visage de Gépard, il repensait à lui. Ce grand homme, d'un prestige sans nom, admiré de tous. Maintenant qu'il y pensait, lui et Gépard se ressemblaient énormément, au niveau du visage du moins.
Il se souvenait de ce regard qu'ils avaient furtivement échangés sans même s'en rendre compte, il se souvenait de sa peau pâle, de son visage sévère, de ses cheveux blond, de ses yeux profondément bleus, de sa prestance écrasante, de son uniforme de service impécablement blanc, surmonté d'une insigne bleu roi et dorée, qu'il avait porté pour l'occasion. Apparemment, son fils fêtait son treizième anniversaire.
Il se souvenait de son corps, habillé de cet uniforme ridicule, inconfortablement allongé sur le parquet du salon, ou peut-être celui de la cuisine. Il se souvenait de la couleur de la flaque dans laquelle son visage livide se noyait. Il se souvenait, Sampo se souvenait d'absolument tout, il détestait ça. Le regard de stupéfaction que lui avait lancé ce visage familier lorsqu'il avait découvert son erreur, ce sourire satisfait dessiné sur ce même visage ridé par l'âge, il avait détesté ça.
Il s'était excusé à mainte reprise, avait voulu se rendre tant de fois, personne ne l'en avait empêché, seulement... Il s'était une fois retrouvé devant une jeune femme qui venait apparemment de commencer le métier. Peau pâle, visage sérieux malgré les traits doux qui constituaient sa face, cheveux blond, yeux profondément bleus, prestance charismatique malgré elle, habillée de son uniforme de service impécablement blanc surmonté d'une insigne bleu roi et dorée qu'elle avait portée pour son premier jour. Sampo n'avait plus jamais remis les pieds devant un commissariat de police.
« Sampo... Sampo... Aller Sampo réveille toi, on va être en retard. »
Sampo se sentit être secoué, quelqu'un tentait de le tirer de son mauvais sommeil. Le lycéen reconnut très vite la voix de Gépard, son ton pressé et agacé resonnait dans ses oreilles encore noyée dans le sommeil. Lorsqu'il n'entendit plus rien, Sampo ouvrit enfin les yeux, paresseusement, pour embêter Gépard dans un premier temps. Cependant, dans le flou de sa vision encore endormie, Sampo vit une main se tendre vers lui, plus proche encore de son visage pratiquement réveillé. Celui-ci fut pris d'une angoisse fulgurante, se levant d'un bond avant d'agripper avec force le poigné de Gépard qu'il repoussa violemment contre le matelas. À califourchon, main au poigné l'autre autour du cou de Gépard, Sampo respirait lourdement, sueur froide perlant le long de sa tempe tandis qu'il reprenait ses esprits, conscient de qui il avait devant sous son poids.
Peau pâle, visage sévère et inquisiteur, cheveux blond, yeux profondément bleus, prestance imposante malgré lui, habillé de son uniforme scolaire impécablement blanc surmonté de son badge nominatif doré qu'il n'oubliait jamais d'accrocher sur sa poitrine...
Qu'est-ce qui n'allait pas dans cette famille, pensa Sampo en soupirant, pourquoi se ressemblaient-ils tous autant ?Stupéfait, Gépard ne sut quoi faire de plus que lancer un regard interrogateur à Sampo qu'il repoussa la seconde d'après lorsqu'il sentit ses prises se desserrer.
« Je peux savoir ce qu'il te prends !? »
Cette question était empli d'une légère colère et d'incompréhension, Gépard ne comprenait absolument pas pourquoi Sampo avait réagi comme ça, il avait simplement essayé de le réveiller. Des quelques jours qu'ils avaient passés ensembles et des quelques heures qu'ils avaient tués pendant ce week end, Gépard ne l'avait jamais vu aussi... Déstabilisé, et cela ne lui ressemblait pas.
Sampo laissa échapper un grand soupir avant de se tenir le visage, tout en s'asseyant sur le bord du lit, dos à Gépard.
« Excuse-moi je... Juste... Laisse-moi 15 minutes, j'arrive tout de suite. »
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PSYCHO {Sampo x Gépard} [LE RETOUR]
Fanfic« Sampo Koski. » Gépard Landau avait ce nom gravé dans un coin de sa tête. Jamais il ne pourrait l'oublier. Ce n'était autre que la seule personne qui arrivait à ternir l'image du parfait petit Landau qu'il eut tant de mal à façonner. Ce n'était aut...