Le Souterrain.
C'était comme cela qu'on appelait cette partie de la ville de Belobog. Un endroit dans lequel la famine, la pauvreté et la criminalité atteignait leur paroxysme. Il n'y avait cependant pas que de mauvaises personnes qui habitaient ces rues sombres et ces maisons en ruines. Dans tout ce lot, il se trouvait des familles dans le besoin, des enfants déscolarisés et des adolescents qui feraient tout pour subvenir aux besoins de leur famille. Absolument tout.Encore une fois, Serval avait été appelé à cet endroit-là pour courir derrière des voleurs qui s'en seraient pris à un bijoutier du centre-ville. Une course poursuite banale qui avait fini par devenir routinière tant les mêmes noms et les mêmes visages revenaient sans cesse dans les plaintes apportées. Cela remplissait les journées de Serval et l'ennui finissait par être rare mais courir derrière les mêmes personnes pour les mêmes délits lui donnait l'impression de jouer et malgré tout, cela en devenait désagréable.
« Arrête-toi Malo, je sais que c'est toi ! », s'écria Serval pour la cent-cinquantième fois.
Malo été visiblement décidé, tout en continuant sa course, les bras chargés de précieux bijoux, il se retourna furtivement pour voir la distance qui le séparait de lui à celle qui lui courait derrière depuis à présent cinq minutes, avant de lui faire dos et accélérer de façon considérable.
Serval soupira et lança un regard désespéré à son coéquipier Jun, haletant de fatigue, à bout de souffle. Serval lui sourit amicalement avant de lui tapoter l'épaule, comme pour le narguer.
« Jun, je t'avais dis que tu n'étais pas obligé de me suivre, attends-moi là je te le ramène tout de suite ! »
« Serv- Capitaine s'il-vous-plaît attendez ! Nous sommes sensés l'attraper en... semble... haa. »
Serval s'était déjà élancé dans les rues du Souterrains à la recherche de son fugitif qu'elle avait perdu de vue pendant les quelques secondes qu'elle avait passé à discuter avec Jun. La jeune femme jeta un œil rapide à toutes les rues ouvertes, sorties et ruelles qui se trouvait devant elle et remarqua un coin caché par les devantures de magasins, menant à la ville pratiquement fantôme de Rivet. Serval fronça les sourcils, un étrange sentiment s'installant dans sa poitrine, un peu comme un mauvais pressentiment.
Très rapidement, Serval chassa cette mauvaise sensation et se concentra sur son but. Si elle voulait rattraper Malo, elle se devait d'arriver au bout de la rue avant lui. Elle emprunta alors une petite ruelle qu'elle remarqua du coin de l'œil et si faufila avec agilité, rapidité et efficacité et d'en ressortir aussi vite qu'elle y était entrée avant de continuer sa course à sa gauche et couper la course de Malo qui s'apprêtait à sortir de la rue. En réalité, ce n'était que des suppositions, Serval ne savait pas du tout si l'adolescent allait sortir par ce côté évident de la route mais il n'y avait pas d'autre chemins et Malo avait beau être plus rusé que ces autres collègues de prison, il lui arrivait d'être trop peu prudent.
Comme prévu, alors que Serval n'était qu'à quelque mètre du croisement entre la route principale sur laquelle elle courait et la rue sur laquelle Malo tentait de s'enfuir, celui-ci montra le bout de son nez, concentré sur ce qu'il pouvait y avoir derrière lui plutôt qu'à sa droite, là où Serval lui tomba lourdement dessus. Allongé sur le ventre, les bras derrière le dos et les mains menottés, Malo grimaçait toujours de douleurs, encore sonné par l'impact qu'il n'avait pas vu venir tandis que Serval l'appréhender pour la dixième fois.
« Tu connais la chanson p'tit génie, je t'arrête- »
« Pour tentative de vol », mima le garçon d'un ton agacé. « Oui je sais ! »
« Tu n'as pas l'air d'avoir compris la leçon. »
« Comme si j'avais le choix ! Les gens comme vous ne comprendrons jamais de toute façon. »
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PSYCHO {Sampo x Gépard} [LE RETOUR]
Fanfic« Sampo Koski. » Gépard Landau avait ce nom gravé dans un coin de sa tête. Jamais il ne pourrait l'oublier. Ce n'était autre que la seule personne qui arrivait à ternir l'image du parfait petit Landau qu'il eut tant de mal à façonner. Ce n'était aut...