Chapitre 5

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Carlos

Le silence régnait durant un long moment. Leïla cherchait comment expliquer ce drôle de phénomène tandis que son frère ne comprenait pas le trouble présent dans les yeux des amis de son aînée.

- Hiro explique leur pourquoi ton chat parle s'il te plaît.

Un son sortit de la bouche du petit lorsqu'il comprit enfin la raison du silence. Il leur expliqua donc que son chat n'en était pas tout à fait un.

Comme toutes les personnes autour de la table, Boby était le réceptacle d'un démon. Le démon présent dans le chat était en réalité celui d'Hiro mais grâce au pouvoir que celui ci lui conférait il avait réussi à le transférer de corps.

C'est à la fin de cette explication que le chat décida de se réveiller à l'entente de son nom. Il quitta donc la tête de l'enfant pour partir dans la chambre de celui ci tandis que le repas repris tout comme les discussions. Le repas se termina sans encombre et tous rentrèrent chez eux.

Jun pût enfin soufflé, laisser toute cette pression redescendre. Elle avait réussi à les convaincre et c'était tout ce qui l'importait. Certes ce ne sera pas une partie de plaisir, ils devront faire attention à leur moindre fait et gestes car le danger sera toujours là, à roder non loin mais au moins elle pourra tenir sa promesse. Elle s'endormit sur cette pensée et laissa le monde des rêves l'envoyer dans les profondeurs de ses souvenirs.

Jun

J'apercevais la lumière des phares à travers de mes paupières closes. Une douce voix au loin murmurait des mots . Je les entendais mais j'avais du mal à les comprendre, à faire le lien entre eux pour former une phrase. Elle parlait d'une fille. Elle parlait de moi. Mon corps, trop faible pour me permettre de me relever, était étalé au sol. La fraîcheur de l'herbe traversait petit à petit mes vêtements, diminuant la chaleur de mon corps suite à la traversée de la forêt à toute vitesse.

Une seconde voix apparut, lointaine et pourtant si proche de moi. Je reconnus la voix, enfin je savais que je la connaissais mais mon esprit était trop brouillé pour me permettre de trouver son nom ou son visage. Ce n'était pas une accompagnatrice, sûrement une aide ou une apprentie. Les deux voix semblaient se disputer puis elles se turent. Je sentis des bras me soulever du sol. Il y eut un bruit de portière et on déposa mon corps sur ce que je supposai être la banquette arrière. La voiture démarra dans un léger vrombissement et les voix reprirent. Mon esprit s'habituait peu à peu à la situation. Je commençais à assimiler les mots et finis par comprendre quelques phrases.

- Et petite, m'interpella une voix, tu as un prénom ?

Je mis du temps à répondre. Lui dévoiler l'existence des laboratoires n'était pas une chose à faire. Sa sauveuse la prendrait soit pour une menteuse, soit pour une folle qui venait s'échapper d'un asile psychiatrique, surtout au vu de ma tenue. Je fouillais dans mes souvenirs pour trouver un prénom qui me convenait et qui me conviendrait encore dans plusieurs années. Je me souvins alors des paroles de ce petit garçon et une idée me vint.

-Jun, dis je dans un murmure, je m'appelle Jun.

Je ne l'avais pas dit une seconde fois pour ma convaincre, pour ça son amie m'aiderait si elle ne veut pas qu'on sache l'horrible traitement qu'elle donner aux enfants, ça ne servait plutôt à me convaincre moi-même. C'était un nouveau départ. Un départ pour une vie plus calme. Un départ pour une vie meilleure.

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