Quelle connerie.

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J'arrive devant chez moi, énervée. J'ai passée une très mauvaise journée. Amity, cette petite pimbêche de Blight a osé me ridiculiser, MOI, devant tout le monde pendant la saison de magie basket. Pourquoi ? Qu'est-ce qui lui prend d'un coup ? Je ferme les yeux et passe ma main sur mon visage. Je ne peux pas entrer dans cet état là chez moi sinon ça va mal terminer. Je prend une grande respiration et pousse la porte de ma petite maison.

J'entre et écoute. Rien. Pas un bruit. Je soupire de soulagement et referme la porte derrière moi. Je me dépêche de monter les escaliers et j'entre dans ma chambre en jetant mon sac au pied de mon lit. Je m'affale sur ma chaise de bureau et pousse un long soupire.

Il ne se passe pas une minute que j'entends la porte claquer et des voix venant d'en bas. Des cris, encore...

-Comment ça moi je suis égoïste ? Qui est-ce qui se démène pour sauver cette famille ? Sans moi notre réputation serait déjà morte !

-Et bien elle peut mourir comme toi je m'en fiche ! Je n'ai pas besoin d'un idiot qui me dit quoi faire tout le temps !

-Un idiot ? Je suis ton mari quand même espèce de sale garce !

-Un mari bien merdique ça c'est sûr...

-Je ne te demandes pas grand chose ! Juste d'être discret quand tu vas sauter tes gros pervers !

Un bruit sourd, puis le calme. Je sais très bien se qui se passe. Mes parents sont comme ça, ils s'aiment à leur manière. Des cris s'élèvent mais ce ne sont plus des cris de colère. Je fais la grimace et me lève pour fermer la porte. Malgré ça, les sons parviennent jusqu'à mes oreilles. Je lève les yeux aux ciels et ouvre la fenêtre de ma chambre. Je passe mes jambes au dessus de celle-ci et glisse le long de la gouttière. Une fois les pieds sur le sol, je me retourne et cours le plus loin possible pour m'éloigner le plus de cette maison et de ses occupants.

J'arrive finalement au lac qui se situe près de chez moi. Je mets mes mains dans mes poches et peste en me rendant compte que j'ai oublié mon hamstramgram...

Je soupire et me laisse tomber au sol. Je sais très bien que je ne pourrais pas revenir avant la nuit tombée, avant que ma mère parte rejoindre ses amants et amantes... Parce qu'avant mes parents continuront a faire leurs affaires comme si je n'étais pas là.

Finalement, ça à toujours été comme ça depuis toute petite. Ils se disputent mais règlent ça au lit. J'ai toujours cru que l'amour c'était ça. Que s'insulter est la meilleure chose à faire quand on aime quelqu'un. Je pense que j'avais tord. Ce n'est absolument pas ça l'amour. Je soupire. J'enlève ma veste, mon tee-shirt et j'entre dans le lac. L'eau est froide mais je serre les dents et me couche.

Le ciel est bleu, sans aucun nuage. Je réfléchis. J'aime bien Amity. C'est une bonne amie. Enfin, je crois... Si on me demandait sa couleur préférée ou son plat favori je ne serais pas répondre, donc c'est que je ne la connais pas plus que ça. Est-ce qu'elle m'a seulement déjà apprécié ? Ou bien est-ce qu'elle traînait avec moi par principe ?

Je n'ai jamais voulu m'attacher, car je sais tout le mal que ça fait. L'amour est un fruit empoisonné et je voulais absolument le tenir à l'écart. Mais si Amity est partie, si elle préfère traînée avec Willow et sa bande de looser,...

Willow... Ça aussi c'est tout une histoire. Elle est si... Si courageuse, si jolie, si sensible, si,... Je me redresse brusquement. Mais enfin qu'est-ce que je raconte ??? C'est pas possible quoi ! Je ne peux pas... c'est impossible. Et pourtant... Je le sais au fond, que toute cette méchanceté c'est une forme de protection. Et si... Et si finalement, mes parents n'étaient absolument pas la définition de l'amour ? Et si j'avais gâché quelques chose qui aurait pu être beau ?

Je reste immobile un instant, à regarder le vide. Puis soudain, je me relève, les cheveux dégoulinant sur mes épaules, je me dépêche de remettre mes vêtements qui me colle à la peau et me dirige d'un pas décidé vers le centre d'Osville.

Le coeur lourd et les poings serrés, je marche d'un pas rapide. Être méchante ne sert à rien. Je l'ai bien vu, Amity est partie. Je me mords la lèvre en marchant dans les rues du centre d'Osville. Je déteste perdre le contrôle et chez moi, je n'ai aucun contrôle. Est-ce qu'être méchante me rassure ? Je peux m'assurer d'être crainte, mais m'assurer d'être aimée ? Je pensais qu'Amity était sur la même longueur d'onde que moi mais apparemment... Elle à choisis de prendre le risque. Pourquoi pas moi ?

Je réfléchissais tellement que je ne me suis pas rendue compte que j'étais arrivée à destination. Je me trouve devant une petite maison toute en hauteur, une armée de fleurs sur les appuis de fenêtre. Je respire. Est-ce que c'est vraiment une bonne idée ?

C'est alors qu'une fenêtre s'ouvre et que Willow apparaît sur le balcon. Ses cheveux verts coiffé en tresse et ses grandes lunettes rondes issée sur son nez. Elle ne me voit pas et arrose ses plantes. Elle y met tant de soin, tant de délicatesse, d'amour.

Je me mords la lèvre et lorsqu'elle referme la porte je soupire. Non mais sérieux. À quoi est-ce que je pensais ? Je fourre mes mains dans mes poches et baisse la tête en faisait demi-tour. L'amour. Quelle connerie ! Je suis vraiment trop conne.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 07 ⏰

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