Learn to Love Again | George Weasley

14 : Unanswered Letters

LionWith22

Octobre 1998

Angelina envoyait des hiboux à George une fois par semaine depuis les funérailles de Fred, mais il n'avait pas ouvert une seule de ses lettres, elles prenaient toutes la poussière dans le tiroir de son bureau. Il ne pouvait pas expliquer pourquoi il ne les avait pas tous jetés, peut-être savait-il qu'il voudrait les lire un jour. À part Lee et lui-même, Angelina était l'amie la plus proche de Fred. George pensait qu'elle lui écrivait parce qu'elle avait besoin de son soutien, mais il avait l'impression qu'il n'avait rien à lui offrir. Il ne pouvait même pas s'en empêcher, comment pourrait-il un jour la réconforter ?

Il espérait qu'elle finirait par abandonner après cinq mois sans nouvelles de lui, mais ce n'était pas du tout le cas. Alors qu'il se préparait pour une autre journée de travail banale, il entendit un bruit de tape à la fenêtre de sa chambre. C'était comme sur des roulettes, sa chouette arrivait à 7 heures du matin tous les mardis. George posa sa cravate orange sur ses épaules avant d'ouvrir la fenêtre et de récupérer la lettre du hibou d'Angelina, Phineas, qui lui mordilla les doigts pendant qu'il le faisait. Cela ressemblait beaucoup à Angie de dire à sa chouette de harceler George pour qu'il réponde, mais il n'était pas d'humeur à le faire ce matin.

"Sort d'ici, espèce d'ennuyeux." il a essayé de chasser la chouette grise par la fenêtre, mais l'oiseau s'est contenté de battre des ailes avec colère en retour.

"Je ne l'ouvre pas, maintenant vas-y." George persista, mais le hibou resta planté sur le rebord de la fenêtre et pencha la tête, de grands yeux orange fixes le fixant.

Phineas s'en allait habituellement après que George l'ait chassé une seconde fois, mais ce matin c'était différent, il ne bougeait pas. Apparemment, Angie en avait assez de ne pas avoir de nouvelles de George et a dit à Phineas de rester sur place jusqu'à ce qu'il cède.

"Merlin, je lui répondrai ce soir si tu pars." George s'est rendu, ce qui lui a valu un hululement approbateur de la chouette qui est finalement partie.

George empocha l'enveloppe non ouverte avant de fermer la fenêtre et de boucler sa cravate. Il attrapa sa veste marron au pied du lit, des mèches de cheveux enflammées tombèrent sur son visage alors qu'il le faisait. Ses cheveux en désordre lui tombaient toujours dans les yeux malgré tous ses efforts pour les écarter de son visage. Il savait qu'il avait grand besoin d'une coupe de cheveux et d'un rasage pour être tout à fait honnête, mais cacher tous les miroirs de l'appartement l'a aidé à éviter sa propre apparence. Il ne se souciait pas vraiment de son apparence ces jours-ci, tant qu'il n'avait jamais besoin de se voir.

Alors qu'il descendait l'escalier en colimaçon jusqu'au magasin, il rencontra Verity qui faisait l'inventaire avant d'ouvrir le magasin, ses sourcils froncés donnant à son visage normalement insouciant un air assez stressé. Le magasin manquait de quelques articles en raison du manque d'intérêt de George pour inventer de nouveaux produits. Sans Fred, il n'avait tout simplement ni la motivation ni la créativité.

"Je sais que tu ne veux pas l'entendre, mais c'est tout ce que nous avons en bas." » dit Verity en lui tendant un morceau de parchemin.

"Tu as raison, je ne veux pas l'entendre," dit-il catégoriquement en mettant le parchemin dans la même poche que celle où se trouvait la lettre d'Angelina, sans y accorder un second regard. Cela devenait rapidement l'un des problèmes de George pour la journée.

"Je peux courir chez Zonko, mais je pense qu'ils en ont assez de nous aider."

"Je me débrouillerai." » souffla-t-il, même s'il n'avait pas du tout l'intention de résoudre ce problème particulier aujourd'hui.